Mali : des rassemblements pour protester et condamner les « propos blasphématoires contre l’islam »
Des milliers voire des millions de personnes ont participé vendredi après-midi, à Bamako, à l'initiative du Haut conseil islamique du Mali (HCM), principale organisation islamique du pays, à une manifestation de protestation après la diffusion d'une vidéo contenant des "propos et actes blasphématoires" contre le Coran et l'islam. Sur les pancartes portées par les manifestants, sur le Boulevard de l'indépendance, on pouvait lire : "Non aux propos blasphématoires" ou encore "plus d'attaque contre l'islam et le prophète Mohamed". Le HCM a appelé à ce que l'auteur de cet acte soit "tué", selon les textes de l'islam.
L’affaire fait grand bruit au Mali, pays musulman à près de 95 %, où, depuis quelques jours, une vidéo présentant un homme tenant des propos désobligeants à l’égard de la communauté des fidèles musulmans et se livrant à des agissements injurieux contre le Coran, le prophète Mohamed et l’islam circule sur les réseaux sociaux.
Six personnes placées sous mandat de dépôt, dont le frère de l’auteur présumé du blasphème
Une enquête a été ouverte lundi et l’homme qui a tenu les propos incriminés est toujours en fuite. Six personnes appartenant au mouvement des kamites, considéré comme une secte qui ne reconnaît pas Allah et les prophètes ont été placés sous mandat de dépôt jeudi. Ils sont accusés de complicité, notamment pour avoir refusé de dire aux autorités où se cachait l’individu.
Parmis les six personnes placées sous mandat de dépôt se trouve le leader de la secte Kaamit, l’écrivain Doumbi Fakoly, l’ami intime et un jeune frère du nommé Mamadou Dembélé à l’origine des propos incriminés. S’y ajoutent trois autres personnes plus ou moins proches de l’individu le plus recherché en ce moment par la justice malienne.
De sources proches du dossier, toute la procédure est partie d’un soit transmis du tribunal, relatif à la plainte formulée par les membres du Haut conseil islamique (HCM) à la date du 1er novembre dernier. Ainsi, en exécution des instructions de la plainte, les investigations faites par la Brigade d’investigation judiciaire (BIJ) ont permis d’interpeller l’écrivain Doumbi Fakoly, le même jour, à son domicile, à Sotuba.
L’interpellation du frère de l’auteur présumé du blasphème fait suite à des messages suspects de son grand frère retrouvés dans son téléphone.
A.Karim (actuniger.com)
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