Affaire des 49 soldats ivoiriens: Bamako « met en garde contre toute instrumentalisation de la CEDEAO par les autorités ivoiriennes » après la demande d’un sommet extraordinaire
Le gouvernement malien de transition est sorti de son silence pour répondre aux autorités ivoiriennes après la dernière réaction d’Abidjan, dénonçant une " prise d’otage de ses soldats". Du berger à la bergère, la réplique de Bamako ne s’est pas fait attendre. Le porte-parole du Gouvernement malien, Colonel Abdoulaye Maiga n’est pas passé par le dos de la cuillère dans sa réplique, rejetant toute intervention de la Cedeao dans cette affaire, à travers un communiqué du gouvernement publié dans la soirée du jeudi 15 septembre 2022
Le ton monte chaque jour crescendo entre Abidjan et Bamako au sujet des soldats ivoiriens détenus au Mali depuis deux mois.
Le Colonel Abdoulaye Maiga a mis en garde contre toute instrumentalisation de la CEDEAO par Abidjan pour se soustraire de sa responsabilité, vis-à-vis du Mali. Bamako prévient qu’il ne cédera à aucun chantage.
« A la décision du Gouvernement ivoirien d'avoir transformé un dossier judiciaire en une crise diplomatique et par conséquent de saisir la CEDEAO, le Gouvernement de la Transition souligne qu'il n'est nullement concerné par cette procédure devant l'instance communautaire », a martelé le porte-parole du Gouvernement malien qui souligne que
« L'affaire des 49 mercenaires ivoiriens est purement judiciaire et bilatérale », a indiqué le colonel Maiga, mettant en garde contre toute instrumentalisation de la CEDEAO par les autorités ivoiriennes pour se soustraire de leur responsabilité, vis-à-vis du Mali.
Mercredi, les autorités ivoiriennes ont dénoncé ce qu’elles qualifient par « une prise d’otage », exigeant la libération « sans délais » des 46 militaires détenus au Mali. L’affaire des soldats ivoiriens est loin de connaitre son épilogue avec ces passes d’armes tous azimuts entre les deux Gouvernements.
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