Mali : après la démission d’IBK, la junte prend les commandes au nom d’un Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP)
La junte militaire qui a poussé le président IBK à la démission a mis en place un Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP) « pour assurer la continuité de l’Etat ». Dans leur premier communiqué diffusé à 4H00TU et lu par le porte-parole du CNSP, le colonel-major Ismaël Wagué, les nouveaux maîtres du Mali ont appelé à une « transition civile jusqu’à l’organisation d’élections crédibles » et ont annoncé quelques décisions notamment le respect de l’Accord d’Alger sur la Paix qui a été signé avec les groupes indépendantistes de l’Azawad ainsi que le maintien de la collaboration avec les partenaires du Mali comme la force française Barkhane et la MINUSMA. Par ailleurs, un couvre-feu a été instauré sur toute l’étendue du territoire de 21h00 à 5h00 et les frontières aériennes et terrestres du Mali fermées jusqu’à nouvel ordre.
Le colonel-major Ismaël Wagué, qui était jusque-là le chef d’Etat-major adjoint de l’armée de l’air, a été la première figure du Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP), qui a pris la parole au nom de la junte militaire dont il est le porte-parole pour expliquer les raisons de leur prise du pouvoir par le Comité alors que le Mali fait face depuis quelques mois à une crise sociopolitique. Quelques heures après la démission en direct à la télévision nationale (ORTM) du président IBK, la junte a annoncé dans sa première déclaration diffusée peu avant 4H00 TU, qu’elle a pris le pouvoir afin d’éviter au pays de sombrer dans le chaos. Après avoir passé au crible une situation très sombre du pays ainsi que la mauvaise gestion qui a caractérisé le régime que la junte a renversé, le colonel-major Ismaël Wagué a justifié que la création du CNSP a été motivé afin « d’assurer la continuité de l’Etat ».
« Nous, forces patriotiques regroupées au sein du Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP), avons décidé de prendre nos responsabilités devant le peuple et devant l’histoire. Nous ne tenons pas au pouvoir mais nous tenons à la stabilité du pays qui nous permettra d’organiser dans des délais raisonnables consentis, des élections générales pour permettre au Mali de se doter d’institutions fortes ». Colonel-major Ismael Wagué, Porte-parole du CNSP.
Entouré des principaux chefs du CNSP, le colonel-major Ismaël Wagué a aussi annoncé les premières décisions de la junte notamment une « transition politique civile » qui va déboucher sur « l’organisation d’élections générales dans « un délai raisonnable ». Le Comité militaire a ainsi réaffirmé son respect de l’Accord d’Alger sur la paix, insaturé un couvre-feu de 21h00 à 5h00 dans tous le pays et décidé la fermeture des frontières aériennes et terrestres du Mali jusqu’à nouvel ordre. Dans la déclaration, le CNSP a également fait savoir que « tous les accords internationaux seront respectés ». De quoi rassurer certainement la Communauté internationale qui a déjà fait savoir, dans une quasi-unanimité, son rejet de tout « changement de pouvoir politique anticonstitutionnel ».
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A.Y.B (actuniger.com)
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