Mali : les FAMa reprennent leurs quartiers à Labbezanga, à la frontière avec le Niger
L’armée malienne a annoncé le retour, le dimanche 17 mai 2020, des éléments du poste de sécurité de Labbezanga, à la frontière avec le Niger. Les soldats maliens se sont repliés de cette position en novembre dernier, à la suite des multiples attaques meurtrières menées par les groupes terroristes, principalement de l’EIGS, contre plusieurs positions des FAMa.
Les forces maliennes reviennent à la frontière avec le Niger. Les soldats ont, en effet, repris leurs quartiers à Labbezanga, localité qui abrite le principal poste de sécurité à la frontière entre le Mali et le Niger, et qui jusqu’à mi-novembre dernier, était occupé par des éléments de la police de frontière, de la gendarmerie, de la douane et un détachement de militaires maliens. Selon l’armée malienne, c’est le commandant du secteur Est de l’opération « Maliko », le colonel Issa Mamadou Coulibaly, qui a raccompagné, le dimanche 17 mai 2020, « les éléments du poste de sécurité de Labbezanga qui s'étaient repliés à Ansango il y'a un certain temps ».
Sur ses comptes officiels sur les réseaux sociaux, l’armée malienne ont publié des images d’une longue colonne de véhicules militaires en route pour Labbezanga, à la frontière avec le Niger.
« Repli stratégique »
Les Forces armées maliennes (FAMa) avaient quitté plusieurs de leurs positions situées le long de la frontière avec le Niger, mi-novembre dernier à la suite de l’attaque d’Indélimane du 1er novembre qui a fait plus de 50 morts dans leurs rangs. C’est ainsi que les unités positionnées à Andéraboukane et Labbezanga se sont repliées respectivement à Ménaka et Ansongo depuis le 9 novembre 2019. « Un repli stratégique » selon le Chef d'état-major général de l’armée malienne, le Général de Division Abdoulaye Coulibaly. En plus de laisser les villages de la zone exposés à l’insécurité ambiante, ce repli a ouvert une brèche dans le dispositif militaire alors en place au niveau des zones des trois frontières (Mali, Niger et Burkina), avec les attaques qui se sont multipliées principalement au Mali mais également au Niger (Inatès, Chinagoder) entre la fin de l’année 2019 et le début de 2020.
En janvier dernier à Pau, face à la dégradation de la situation dans la zone, les chefs d’Etat du G5 Sahel et leur homologue de la France, Emmanuel Macron, ont décidé de concentrer désormais les opérations militaires dans cette zone où l’Etat islamique au grand Sahara (EIGS) a principalement multiplié les coups d’éclats contre les armées nationales des trois pays. Les opérations de la force française Barkhane, dont les effectifs ont été au passage renforcés, ainsi que ceux de la Force conjointe du G5 Sahel, avec l’appui des armées nationales des trois pays, se sont depuis intensifiées dans la zone dite des « trois frontières ». Ce qui a certainement facilité le retour de l’armée malienne à la frontière avec le Niger.
A.Y.B (actuniger.com)
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