Mali : 20 corps retrouvés par l’armée après un massacre dans le village peul de Peh (Centre)
Le gouvernement malien annoncé, dans un communiqué publié dans la soirée du vendredi 15 novembre, qu’un nouveau drame est survenu, le mercredi 13 novembre dans l’après-midi, dans le village peul de Peh, dans le centre du pays. Selon le communiqué du gouvernement, signé par son porte-parole, Yaya Sangaré, les Forces Armées du Mali (FAMa) basées à Ouenkoro (cercle de Bankass), dans la région de Mopti, sont intervenues dans le village de Peh, à la suite des informations faisant état d’attaque par « des individus non encore identifiés ». A la suite de cette intervention, les soldats maliens ont retrouvé 19 corps et au total, le bilan du massacre s’est établit à 20 civils tués.
« Le gouvernement précise que les assaillants qui œuvrent pour faire semer la terreur sur les bandes frontalières de nos pays, étaient habillés en tenue de chasseur. À l’arrivée des FAMa, ils ont abandonné les troupeaux volés et se sont repliés. Par la suite, une fouille des FAMa dans les campements voisins a abouti à la découverte de dix-neuf (19) corps abandonnés dont certains dans des puits. Les FAMa ont inhumé les corps et le bilan total enregistré fait état de vingt (20) corps retrouvés ». M. Yaya Sangaré, ministre de la Communication, et Porte-parole du gouvernement.
Violences communautaires
Pour l’heure, rien n’indique qu’il s’agisse d’un nouveau conflit communautaire ou une attaque terroriste, même si les observateurs et spécialistes planchent plus pour le premier scénario. Ce nouveau drame témoigne, toutefois, de la persistance des conflits intercommunautaires, principalement dans le centre du Mali, avec la multiplication des attaques qui viennent amplifier un climat sécuritaire déjà délétère. Depuis le début de l’année, la série de massacre se poursuit, visant des villages peuls ou dogons, les principales communautés vivant dans cette zone où les groupes terroristes sont également actifs.
Dans son communiqué, le gouvernement malien a félicité les FAma, « pour la promptitude avec laquelle elles ont secouru les populations en danger », et a lancé un appel aux populations dans les zones en proie à l'insécurité au calme et à la retenue.
Ikali (actuniger.com)