Insécurité : avec la multiplication des braquages armés, la psychose s’amplifie à Niamey
La ville de Niamey fait face, depuis quelques temps, à une inquiétante dégradation de la situation sécuritaire avec la multiplication des braquages à mains armés par des individus non identifiés. Le dernier acte en date s’est produit en pleine journée de ce jeudi 11 juillet, devant l’immeuble El Nasser, à quelques encablures de la DST et même de la Police judiciaire (PJ).
Selon des témoins, deux (2) individus circulant à moto, ont attaqué un homme qui sortait d’un établissement bancaire de la place, au moment où il s’apprêtait à rejoindre sa voiture garée quelques mètres plus loin. La victime, un agent d’une compagnie de transport de voyageurs, venait de faire un retrait et portait une mallette contenant une Une importante somme d'argent a-t-on appris par la suite. Les deux agresseurs lui ont tiré une balle dans la jambe avant de prendre la poudre d’escampette avec la mallette, sous les regards ahurissants des passants impuissants.
La veille, mercredi 10 juillet aux environs de 19h00, une autre victime a été agressée à la devanture de la clinique privée Niima de Niamey. Selon les proches de la victime, il a été pisté par deux individus, depuis un autre établissement bancaire de la place, où il venait de faire des opérations de retrait. Les agresseurs, l’un habillé en costume et l’autre portant une Jellaba, aurait auparavant crevé un des pneus du véhicule dans lequel se trouvait la victime, afin de l’obliger à s’arrêter en cours de route. Fort heureusement, il n’avait rien remarqué et a pu rouler jusqu’à la clinique, à la devanture de laquelle les agresseurs décident de passer à l’action. En descendant de sa voiture, la victime fut apostrophée par les deux agresseurs qui lui intimèrent, en langue haoussa, l’ordre de leur remettre l’argent qu’il transportait (kawo Kuddi). Devant son refus d’obtempérer, un des agresseurs tenta de faire usage de son arme qui s’est enrayée dans un premier temps. Le deuxième coup de feu l’atteignit en bas de la cuisse, et c’est à ce moment que la victime est tombée, tout en essayant de ramper pour s’engouffrer dans la clinique. Un troisième coup de feu fut tiré par les agresseurs, qui ratent de nouveau leur cible et la victime n’a dû son salut que grâce à l’intervention du vigile de service, qui a pu barricader la porte, une fois à l’intérieur. Les agresseurs ont alors défoncé la porte de la voiture où ils se sont emparés d’une somme de 500.000 FCFA qui se trouvait dans la boite à gants, avant de s’enfuir à moto, sous le regard incrédule des passants, là aussi impuissants.
Psychose dans la capitale
La succession de ces évènements dramatiques en plein cœur de la capitale, a vite fait de provoquer une psychose au sein de la population. D’autant que, renseignements pris auprès de sources policières, ce ne sont pas les seuls actes criminels du genre qui ont été enregistrés ces derniers temps à Niamey. Vols de véhicules et braquages armés sont devenus le lot quotidien des habitants de la capitale, au point où les services de la police ont été obligés de lancer des alertes afin de prévenir la population sur certaines astuces que mettent en place les bandes criminelles afin de commettre leurs forfaits. Plusieurs vols de voitures ont été ainsi signalés ces derniers temps, par des individus qui opèrent par exemple lors de certaines manifestations privées ou publiques. Ils lancent ainsi un appel qui fait croire qu’un véhicule garé quelque part, obstrue le passage, poussant de ce fait le propriétaire à se manifester, et à se faire dérober son véhicule par la suite. Une astuce qui a marché à plusieurs reprises, d’où l’appel à la prudence des services de la police.
A Niamey, l’inquiétude est d’autant plus grande que ces actes criminels interviennent alors que le dispositif sécuritaire a été renforcé ces derniers temps, en prélude au Sommet de l’UA du 4 au 8 juillet, mais aussi pour faire face aux menaces d’attaques terroristes. Il y a quelques jours, les autorités ont annoncé qu’un système moderne de vidéo-surveillance a été installé dans la capitale afin de faire face à la montée de la criminalité et prévenir les actes malveillants visant la population ou les lieux stratégiques. Avec la multiplication des attaques criminelles de ces derniers jours, la pression ne cesse de s’accentuer sur les services sécuritaires d’autant que la psychose au sein de la population ne cesse de s’amplifier.
A.K.M (Actuniger.com)
Commentaires
Tu fais allusion au trafic que drogue simplement parceque le gar sur la photo semble
La police doit tuer et tuer tout simplement ces criminels, sinon, notre pays est foutu. Il faut oublier c'est faux droits de l'homme, dont d'ailleurs, les associations doivent