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femme heureuse à Abdouri min

L’Unicef a déployé un programme d’une année (janvier 2018- Décembre 2018) pour mettre un terme aux souffrances des populations de la région de Diffa. Les secteurs de l’eau, l’hygiène, la santé et l’assainissement sont concernés. Tout cela au bénéfice des enfants et des femmes.

 

Zeyna commission0

La région de Diffa continue d’être le théâtre d’attaques terroristes récurrentes. Cet état de fait a entrainé la détérioration fulgurante des conditions de vie des populations. A tel point qu’elles n’ont plus accès aux structures sociales de base. Ces populations qui, pour la plupart sont des refugiés, ont souffert  jusqu’à ce que l’Unicef a décidé d’apporter une réponse humanitaire rapide. Fidèle à sa mission humanitaire, l’institution onusienne a déployé un vaste programme d’une année (2018-2019) pour apporter la réponse aux besoins «les plus pressants» des populations affectées. L’objectif est aussi de permettre aux populations de s’adapter à «l’évolution du contexte» dans la région de Diffa. Cette réponse humanitaire concerne les secteurs de l’eau, l’éducation, l’hygiène, la santé, l’assainissement et la protection de l’enfance, la nutrition. A la phase terminale de ce programme, le bilan est largement positif, dans tous les secteurs précités. Beaucoup de réalisations et d’actions sont palpables aujourd’hui, à quelques semaines de la fin du projet. De quoi redonner le sourire aux bénéficiaires.  

EAU, HYGIENE, ASSAINISSMENT : Et les maladies disparaissent

Partenaire de l’Unicef, l’ONG CISP a mis en œuvre, en collaboration avec la Direction Régionale de l’Hydraulique et de l’Assainissement, l’ATPC  (Assainissement Totale Piloté par la Communauté) en situation d’urgence au profit de 10.850 personnes (déplacées, refugiées et population hôtes) dans cinq villages et trois sites dans la région de Diffa. Cette intervention vise, à terme, la fin de la défécation à l’air libre (FDAL), afin d’améliorer le cadre de vie des populations bénéficiaires.

Le village de Abdouri, Situé à 12 kilomètres de Diffa, sur l’axe Diffa-Mainé, Ici, les populations trouvées sur place ne cachent pas leur joie. Derrière leur voile, une foule de femme rayonne de sourire. Ce sont les bénéficiaires du projet. Le changement est vite ressenti. Le temps du calvaire est révolu. «Auparavant, nous étions tout le temps malades, raconte Rimane Ari entourée de femmes. Nous étions presque tout le temps à l’hôpital. On pouvait acheminer nos enfants deux à trois fois dans la même journée. Mais tout cela est derrière nous aujourd’hui. Car depuis l’arrivée de l’ATPC, nous avons des toilettes. Notre village est désormais très propre, et les maladies ont considérablement diminué. Nous nous réjouissons du projet ATPC», témoigne Rimane Ari avec un large sourire.

latrine a Wogon min

Rimane Ari min

Rimane Ari, habitante bénéficiaire du village de Abdouri

 

Par ailleurs, il y a les travaux d'extension du réseau d’eau potable de Kidjandi vers Garana dont le processus de sélection d’entreprise est en cours. Cette extension permettra de desservir le site de Kindjandi Arabe 3 et celui de Garana pour environs 3.350 personnes et mettra fin au water trucking en place depuis juin 2016. Toutefois, il est important de noter qu’en 2017, UNICEF a bénéficié des financements de BPRM  (Bureau de la Population, des Refugiés et des Migrants), qui ont permis la mise en œuvre de plusieurs interventions dont entre autres le cofinancement (avec d’autres bailleurs : Coopération Italienne et le Centre de Crise et de Soutien de l’Ambassade de France), des travaux de renforcement des capacités de production et de distribution d’eau de Kindjandi. Il s’agit en particulier, de la réalisation d’un nouveau forage à Malam Djohori (6 km de Kindjandi) et un réseau d’eau de 11,394 mètres linéaires avec 41 bornes fontaines à deux robinets).

Forage de Malam Johori min

 Forage à Malam Djohori

A Diffa, les populations affichent le sourire

mini AEP Kiadjandi min 1

 Réseau mini AEP de Kindjandi

 

Dans la région de Diffa, l’Unicef a fait beaucoup de réalisations. Le directeur départemental Hydraulique de Diffa, Soli Hassane étale les réalisations de l’institution onusienne. « Auparavant à Kindjandi, c’était un puits forage qui alimente le site, il y avait énormément d’animaux, de gens qui s’alimentaient au niveau de ce point d’eau, ce qui engendrait donc beaucoup de monde et par conséquent il y avait souvent même des morts d’hommes. Avec le financement de l’Etat, on a pu réaliser un mini AEP de 20 m3 pour un coût global de prêt de 80 millions», a-t-il indiqué. Les attaques terroristes ne sont pas pour faciliter les choses. Heureusement que l’Unicef est là, pour assister les populations sur le plan humanitaire. «Avec les événements de Boko haram en 2016, la demande au niveau de ce point d’eau a multiplié. Nous avons donc, avec les partenaires, renforcé la capacité de ce point d’eau avec les réalisations d’un château d’eau de 40 m3 et grâce à UNICEF, ACTED, IRC on a réalisé un château d’eau de 50 m3 soit une mini AEP sur le site de Malam Djohori (41 bornes fontaines à deux robinets) avec deux stations de pompage et près de 15,000 mètres linéaires. Nous pouvons dire que la situation est maitrisée puisqu’auparavant nous faisions du Water Tracking, ce qui ne se fait plus depuis que nous disposons de cette mini AEP. A noter que cela concerne les populations hôtes, les refugiés et les déplacés», a expliqué Soli Hassane, directeur départemental de l’hydraulique de Diffa.

Soli Hassane min

Soli Hassane, directeur départemental Hydraulique de Diffa

 

Les bénéficiaires sont les mieux placés pour apprécier la précieuse intervention de l’Unicef. Falmata Malam Kiari habite le village de Malam DJOHORI.  La dame en sourire fait nettement une différence entre le passé de calvaire et le présent. «Avant nous avions des problèmes pour avoir de l’eau. Nous prenions l’eau dans le puits, et il y en avait qu’un seul. Entre temps, nous avons reçu des bidons, des bassines de l’UNICEF pour le Water Tracking. Mais depuis quelques temps, nous avons ce forage qui nous alimente en permanence. Nous n’avons vraiment plus de problème d’eau et nous remercions de tout cœur l’UNICEF», témoigne-t-elle.L’infrastructure a permis de desservir 30.432 personnes sur les sites de Kindjandi, mais aussi de Malam Djohori, Kindjandi centre, Kindjandi Arabe 1 et 2 et de mettre fin au Water trucking. Au village de Kindjandi, une jeune fille se souvient que : «auparavant, nous buvions la même eau que les animaux, il y avait d’énormes problèmes, des bagarres souvent entre peuhls et haoussa.» Ces scènes de querelles, c’était avant l’arrivée des interventions de l’Unicef.  «Mais depuis que nous avons le robinet, chacun se sert où il veut, dans sa zone. Nous sommes vraiment satisfaits et remercions vivement l’ONG Coopi», a lancé la jeune fille.

Jeune fille Kidjandi min

SANTE : Entre information, dépistage et vaccination

Des actions d’envergure ont été menées dans le secteur de la santé. En effet, les fonds BPRM ont financé la campagne Chimio Prévention du Paludisme Saisonnier (CPS) dans les Districts de Bosso et Diffa. Ces fonds ont permis l’organisation de deux passages (Juillet et Aout) de campagne de distribution des médicaments en chimio prévention du paludisme saisonnier (CPS) organisés pendant la période de haute endémicité. La mobilisation sociale a permis d’informer plus de 31.000 parents par rapport à l’activité au niveau des 12.500 ménages visités. La campagne a atteint plus de 85.000 enfants de 3 à 59 mois dont 13.000 filles, soit 101% de la cible. Un dépistage de la malnutrition a été couplé à la CPS. Au total près de 140.000 enfants âgées de 3 à 59 mois ont bénéficié du dépistage de la malnutrition. Le dépistage a permis de notifier et référer plus de 9.800 enfants avec malnutrition aigüe globale.

Le médecin chef du district de Bosso atteste : «Le district sanitaire de Bosso avec l’appui de l’UNICEF a eu à organiser la chimio prévention contre le paludisme. Cette action nous a permis de toucher plus de 22.000 enfants cibles, des enfants dont l’âge va de 03 mois à 59 mois. L’objectif était de couvrir cette cible autour de 80%. J’avoue que les appuis nous ont permis de toucher jusqu’à 111% de notre cible. Comme vous le savez, le département de Bosso a traversé une crise, Dieu merci aujourd’hui les choses se rétablissent progressivement», a détaillé Boureima Boubacar, chef du CSI de Bosso. Et d’ajouter : «En plus des enfants autochtones, nous avons aussi touchés des refugiés, et des déplacés de toute part, ce qui explique ce taux au delà de 100%.Cette intervention nous a permis de réduire de façon très significative le nombre de cas de paludisme au niveau de la communauté en particulier chez les enfants. Contrairement aux périodes passées ou cette activité n’était pas réalisée, lorsqu’on compare les données, on note une nette diminution des cas.»

Ces explications sont corroborées par Hassane Moumouni Oumarou, responsable CSI Assaga. Dans le village de ASSAGA à 12 km de DIFFA, les actions de l’Unicef sont visibles. «La chimio prévention protège les enfants contre le paludisme. Cette année nous avons traité 2090 enfants. Contrairement à l’année dernière en 2017 ou nous avons fait tous les passages c’est-à-dire 4, cette année nous avons fait que deux passages ce qui a fait que nous avons eu beaucoup de cas d’enfants avec le paludisme en Septembre et Octobre ou il n y a pas eu malheureusement de prévention. Ce sont donc des éléments scientifiques qui nous montrent la pertinence de cette activité», a expliqué Hassane Moumouni Oumarou.

Chef CSI ASSAGA Hassane Moumouni Oumarou min

Hassane Moumouni Oumarou, responsable CSI Assaga

 

PROTECTION DE L’ENFANT : L’Unicef sort la grosse artillerie

L’enfant, l’avenir d’un pays. L’Unicef a mis le paquet dans la protection de l’enfant. Dans ce secteur, les fonds BPRM ont permis d’appuyer le renforcement et la continuité des Dispositifs Itinérants d’Appui Psychosocial (DIAP) pour les enfants et les adolescents affectés par la crise et la formation de membres des Réseaux Communautaires de Protection de l’Enfant (RECOP) par l’ONG COOPI (ONG Partenaire de UNICEF). Les DIAP et DIAP Ado sont des structures à base communautaire mis en place pour offrir un environnement protecteur aux enfants et aux adolescents affectés par la crise de Diffa. L’on note des actions concrètes comme les 47 dispositifs/espaces (14 DIAP Ado et 33 DIAP) qui sont opérationnels depuis cette année 2018. Il y aussi 94 membres de RECOP formés sur la protection de l’enfant, la prévention des abus à l’égard des enfants, y compris les pratiques néfastes. Ainsi, plus de 5.100 enfants dont la moitié des filles ont participé aux activités récréatives et psychosociales dans les 47 DIAP/DIAP ado mis en place dans les départements de Diffa, Bosso, N’Guigmi et Maine Soroa.

NGOUI DIAP6 min

 

Au village de NGOUI à 12 km de DIFFA, un groupe d’enfants épanouis se met à dessiner et à colorier sur des bouts de papier. Amina Idi, jeune fille de 14 ans se livre. « Ici, nous apprenons à jouer ce que nous ne faisions pas par le passé. Chacun joue comme il veut, on joue entre nous et on apprend des autres amis. Pendant ces activités des DIAP, nous faisons aussi de l’écriture, des découpages, des collages, des dessins, de la peinture…», raconte la jeune fille au grand sourire.Son compère Mahamadou Barké, son ainé d’une année, abonde dans le même sens. «Nous jouons au football, au basketball, au handball. C’est le seul lieu où nous nous retrouvons pour nous divertir. Nous sommes vraiment contents de cette activité», s’est-il réjoui.

NGOUI AMINA IDI1 min

Amina Idi, jeune fille de 14 ans

 

Le but visé à travers ces activités, selon l’animatrice Psycho sociale Madame Ado Zeinabou, est d’aider ces jeunes adolescents à surmonter les problèmes qu’ils ont vécus.

EDUCATION: 14 000 enfants à instruire

Le secteur de l’éducation a bien été pris en charge par l’Unicef. L’Unicef est entrain de  construire 80 classes à structures évolutives dans 39 écoles au profit de 14.000 élèves dont 7000 filles. Il y a la signature d’un accord de Partenariat (PCA) avec l’ONG COOPI, pour la réalisation de 80 salles de classes à structures évolutives. Pour ce faire, un appel d’offre a été lancé par COOPI et a abouti à la sélection d’entreprises pour la construction des 80 salles de classes. Déjà, la phase d’identification pour l’implantation des 80 salles classes par l’ONG COOPI est en cours. Et les charpentes sont présentement entrain d’être déployées sur le terrain. Dans quelques jours, selon la planification, les salles de classes seront disponibles pour les élèves.

ASSAGA Classes evolutives min

Classes à structures évolutives

 

Dotation en manuels, kits scolaires et formation des enseignants

L’acquisition de 14.000 manuels de maths et 14.000 de français, de 14 000 kits scolaires au profit de 14 000 élèves dont 7000 filles est faite et de 704 guides du maître (en maths et français) et sont en cours d’acheminement sur Diffa pour distribution dans 10 écoles. Le processus d’identification de 120 enseignants pour bénéficier de prime de motivation est en cours. La planification de la formation et encadrement de 360 enseignants en pédagogie et didactique des disciplines et gestion des classes multigrade est en cours.

Abdoulkarim MOUMOUNI

Actuniger

 



Commentaires

1
Kadi Mani Bassirou
5 années ya
Cette image est une tricherie, beaucoup reste
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1
Momo
5 années ya
[quote name="Kadi Mani Bassirou"]Cette image est une tricherie, beaucoup reste
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1
Yahaya Alka Moussa Alka
5 années ya
Gr
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0
allah for life
5 années ya
longue vie a allahhhhhhhhhhhhh
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0
allah for life
5 années ya
vive allah et Ahmed mohamed alaekbaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa
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0
ahmed mohamed allah ali
5 années ya
allah forever alllaaaaahhhh vvvvaaaaabbbbbaaarrrrrrrrrrrrrrr
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1
ahmed mohamed allah ali
5 années ya
tabanak
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0
ahmed mohamed allah ali
5 années ya
ALLLLLAAAHHHHH WWWAAAAABBBBAAAAARRRRR
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0
lolo
5 années ya
lohgnfxbaesfg
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0
Balkissa
5 années ya
regroupons nos efforts pour contribuer
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