L'Afrique de l'Ouest au chevet du Togo
Dans les coulisses ouest-africaines, Patrice Talon et Alassane Ouattara mènent tambour battant une médiation. Vendredi, c'est le ministre ivoirien de la Défense, Hamed Bakayoko, qui était à Lomé. Entrouvrir une porte de sortie de crise, mais comment ? Tel est le dilemme de Faure Gnassingbé et de ses pairs de la sous-région.
Alassane Ouattara et Patrice Talon disent principalement deux choses à Faure Gnassingbé. Il faut libérer l'imam de Sokodé, Alpha Al Hassan Mola, arrêté lundi, et mettre un terme à la répression aveugle et ordonner un strict maintien de l'ordre.
L'opposition, elle, doit accepter de mettre un terme à ses marches et laisser Faure Gnassingbé terminer son mandat, c'est-à-dire qu'il reste à la tête de l'Etat jusqu'en avril 2020.
« La porte de sortie de crise est entre-ouverte, dit un diplomate. La volonté politique des parties va être mise à l'épreuve. »
La crise ne doit pas s'éterniser ni s'étendre
Dans les coulisses ouest-africaines, le Béninois et l'Ivoirien mènent donc tambour battant une médiation. Le Béninois, par deux fois, a vu Faure Gnassignbé. Alassane Ouattara a dépêché vendredi Hamed Bakayoko à Lomé. Le ministre de la Défense était porteur d'un message. La crise ne doit pas s'éterniser ni s'étendre.
Ouattara s'est entretenu avec Nana Akufo Addo le 6 octobre à Accra. Le Ghanéen s'inquiète d'un possible flux très important de réfugiés togolais. Plusieurs centaines ont déjà passé la frontière. « L'initiative africaine se structure », dit-on à Paris, qui privilégie une solution entre Africains.
RFI
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