Le Qatar rejette les exigences de ses voisins
L'Arabie saoudite, Bahreïn, les Emirats arabes ainsi que l'Egypte, ces quatre pays qui accusent Doha de soutenir le terrorisme, ont coupé les liens avec le petit émirat et lui ont posé un ultimatum jusqu'à ce dimanche 2 juillet à minuit. Ils exigent entre autres du Qatar la fermeture de la chaîne Al-Jazeera ainsi que d'une base militaire turque mais aussi qu'il prenne ses distances avec l'Iran. Cependant, le Qatar a fait savoir qu'il ne cèdera pas aux pressions.
La réponse du ministre des Affaires étrangères du Qatar est sans ambiguïté: « La liste des demandes est condamnée à être rejetée ». Quelques heures avant l'expiration de l'ultimatum, Mohammed ben Abderrahmane Al-Thani, en visite à Rome, se veut combatif : « Quelles que soient les actions lancées, nous n'en avons pas peur. Le Qatar est prêt à faire face à toutes les conséquences. Mais il existe un droit international qui ne devrait pas être violé. Et il y une ligne qui ne devrait pas être franchie. »
Aucune solution en vue
Le Qatar décide donc de s'engager dans un bras de fer avec ses voisins. Pour l'instant, aucune solution de cette crise n’est en vue. La Turquie et les Etats-Unis ou encore le Koweït ont essayé de jouer les intermédiaires. Pour l'instant sans succès. Il faut dire les adversaires du Qatar ont mis la barre très haut, tout en précisant que leurs exigences ne sont pas négociables.
Faire le dos rond
Doha de son côté rejette les accusations concernant son soutien au terrorisme, les jugeant infondées. Et fait le dos rond en espérant que les pressions internationales feront fléchir l'alliance autour de l'Arabie saoudite. Le Qatar peut déjà compter sur l'aide alimentaire de la Turquie pour contrer les sanctions imposées par ses voisins.
RFI