Le Maroc démantèle une cellule jihadiste féminine liée au groupe EI
Dix femmes qui avaient fait allégeance à l'organisation Etat islamique (EI) et voulaient commettre des attentats suicides ont été arrêtées lundi 3 octobre par la police marocaine. Très actif dans la lutte antiterroriste, c'est la première fois que le Maroc démantèle une cellule jihadiste entièrement féminine.
C'est devant les caméras de la télévision publique et sous les applaudissements aux cris de « vive le roi » que s'est déroulée l'arrestation lundi.
Les dix femmes s'apprêtaient « à commettre des attentats suicide dans plusieurs villes du royaume » et avaient cherché à « se procurer des produits chimiques utilisés dans la fabrication de ceintures explosives » pour commettre des attentats suicides. Selon le ministère de l'Intérieur, cette cellule féminine avait tissé des « liens étroits avec plusieurs terroristes marocains affiliés à Daech ».
Chargée du recrutement et de l'entraînement de femmes jihadistes, le groupe était actif à Kénitra, Salé, près de Rabat, et à Tanger.
Le royaume en pointe dans la lutte antiterroriste
Le groupe a été arrêté par l'unité d'élite chargée, entre autres, de la lutte contre le terrorisme, et créée peu de temps après la formation de l'organisation de l'Etat islamique. Le Maroc multiplie depuis les arrestations dans les rangs des sympathisants de Daech.
Entre mesures sécuritaires et réforme du fait religieux pour la diffusion d'un islam modéré, le Maroc a affiné au fil des années sa stratégie antijihadiste. Le pays se targue d'ailleurs de ne pas avoir connu d'attentat sur son sol depuis cinq ans contrairement aux autres pays de la région.
RFI