Dix-huit morts dans un raid meurtrier de Boko Haram au nord-est du Nigeria
Dix-huit morts, au moins sept blessés, c'est le bilan d'une nouvelle attaque attribuée au groupe Boko Haram, dans l'Etat d'Adamawa, au Nord-Est du Nigeria. Un Etat dont l'armée nigérianne avait repris le contrôle avec une offensive lancée en janvier 2015. Depuis, un calme relatif régnait dans la région. Mais cette nouvelle attaque montre que le groupe n'a pas perdu de sa capacité de nuisance.
L'attaque a eu lieu jeudi 16 juin au soir. Dans le petit village de Kuda, proche de la frontière avec le Cameroun. Les assaillants ont fait irruption dans une veillée funèbre et ont tiré sur la foule. Ils sont arrivés à motos, par douzaines, relate un journaliste local. Un mode opératoire qui correspond à celui de Boko Haram, a précisé le porte-parole de la police de l'Etat d'Adawama, Othman Abubakar.
Les jihadistes, repoussés par l'armée dans cette zone depuis janvier 2015, continuent de faire des raids nocturnes dans les villages, à cheval ou à moto, pour se ravitailler en nourriture. Jeudi à Kuda, ils ont pillé toutes les réserves, avant de brûler des maisons et de repartir.
Mais ces attaques étaient plus rares ces derniers mois. La dernière dans l'Etat de l'Adamawa remonte à janvier dernier, à Madagali. Les populations déplacées commençaient donc à regagner leur villages, proches de la forêt de Sambisa, considérée comme un fief de Boko Haram. L'armée nigérianne y a multiplié les offensives ces derniers mois, sans parvenir à en chasser complètement les jihadistes.
RFI
Commentaires