Comptes invalidés au Brésil: Dilma Rousseff risque la destitution
Au Brésil, la Cour des comptes a rejeté mercredi 7 octobre la gestion des comptes publics de l'Etat pour l'année dernière. C’est un camouflet pour la présidente Dilma Rousseff. Il appartient désormais au Congrès de décider de la suite des événements. S’il décidait de suivre l’avis de la Cour des comptes cela ouvrirait la voie à une possible destitution de la présidente Dilma Rousseff.
A l’unanimité, les neuf membres du tribunal des comptes de l’Union ont estimé que la présidente avait dissimulé une augmentation du déficit budgétaire l’année dernière. Et qu’elle avait pour cela sciemment commis une série d'irrégularités. L’avis de la Cour des comptes brésilienne n'a pas de valeur contraignante cependant. Ce sera au Parlement d’avoir le dernier mot.
Mais si ce dernier venait à rejeter les comptes présentés par la présidente, elle se retrouverait passible de crime pour responsabilité fiscale et c'est un motif de destitution. C'est la première fois en 80 ans que le tribunal des comptes de l’Union recommande le rejet des comptes présentés par un chef d'Etat. Sa décision génère donc une très grande incertitude.
C’est désormais à une commission mixte de députés et sénateurs de se pencher sur les comptes publics de l’Etat brésilien. S’ils les rejettent de nouveau, le Sénat devra juger la présidente pour crime de responsabilité fiscale et Dilma Roussef pourra être suspendue de ses fonctions.
Un scénario catastrophe pour le Brésil et un argument de plus pour l’opposition en faveur d’une destitution de Dilma Rousseff, au plus bas dans les sondages et menacée par le scandale de corruption Petrobras.
RFI
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