Coup d’Etat au Burkina Faso: le général Gilbert Diendéré, ancien proche de Compaoré, nommé président du CND
Il s’agit donc bien d’un coup d’Etat. Après une nuit d’incertitudes, un représentant des militaires putschistes a annoncé, jeudi 17 septembre à la télévision burkinabée, la destitution du président intérimaire, Michel Kafando, et la dissolution du gouvernement.
En fin de matinée, Gilbert Diendéré, ancien chef d’état-major et bras droit de Blaise Compaoré, a été nommé président du Conseil national de démocratie (CND) par les putschistes, devenant de fait le nouvel homme fort du pays.
Tirs et situation incertaine à Ouagadougou
Les militaires ont ensuite annoncé la mise en place d’un couvre-feu de 19 heures à 6 h du matin, et la fermeture des frontières du pays. Dans la capitale, Ouagadougou, une journaliste française a fait état des tirs nourris dans le centre-ville et tout rassemblement de personnes est interdit.
Mercredi, plusieurs soldats du régiment de sécurité présidentielle (RSP), l’ancienne garde prétorienne du président déchu, Blaise Compaoré, avaient fait irruption pendant le conseil des ministres et pris en otage le chef de l’Etat, son premier ministre, Isaac Zida, et plusieurs autres ministres. Ces derniers sont toujours retenus à Ouagadougou.
Le siège de Radio Omega, l’un des médias les plus écoutés sur place, a été saccagé. Celui du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), le parti de l’ancien président Blaise Compaoré, également. Au nom de la France, François Hollande a condamné « fermement le coup d’Etat » et « appelle à la libération immédiate de toutes les personnes arrêtées ».
Le Monde
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