Burkina Faso : le président et le premier ministre retenus par des militaires
Des soldats ont surgi mercredi en plein conseil des ministres et interpellé les ministres, le chef du gouvernement et le président de transition, Michel Kafando.
Des militaires détenaient mercredi soir le président par intérim du Burkina Faso, Michel Kafando, le premier ministre Isaac Zida, ainsi que la quasi-totalité des ministres au palais de Kosyam, à Ouagadougou. Selon les premières informations, les soldats, membres du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), ont fait irruption vers 16 heures, heure locale, en armes en plein conseil des ministres.
Les raisons de ce coup de force étaient inconnues, tout comme son objectif et la situation restait très confuse en fin d'après-midi. «Pour l'instant, ils n'ont rien demandé», a assuré un militaire. Certains médias burkinabè évoquaient un coup d'État en cours, mais d'autres penchaient plutôt pour une prise d'otages. «Les rues sont calmes. Il n'y a pas de déploiement de militaires en ville. Bien sûr, il y a toujours un danger quand des gens en armes menacent des responsables, mais un putsch ne semble pas très vraisemblable. C'est sans doute des revendications sectorielles», insistait un homme politique.
Contexte préélectoral
Le RSP, fondé par l'ancien président Blaise Compaoré destitué par la rue en novembre, s'est régulièrement opposé au président par intérim et au premier ministre. A plusieurs reprises, des officiers issus de ses rangs ont menacé les institutions et exigé la démission du président et du chef du gouvernement.
Lundi, une commission indépendante a publié un rapport recommandant aux autorités de dissoudre le RSP, fort de 1200 hommes, et son remplacement par un corps d'élite de la police. Le rapport a été remis au premier ministre, lui-même ancien numéro deux du RSP.
Des élections - présidentielles et législatives - doivent se tenir le 11 octobre au Burkina Faso.
Le Figaro
Commentaires
Le Burkina aurait du laisser tous les hommes politiques concourir pour donner au peuple le droit de choisir.
Je suis d'accord avec toi. Les "d