Nigeria: le chef de l'armée échappe à une embuscade de Boko Haram
Le convoi du chef de l'armée nigériane, le général Tukur Buratai, a été attaqué alors qu'il visitait un contingent de l'armée dans l'Etat de Borno. Une région où les violences avec Boko Haram sont nombreuses.
L'attaque a eu lieu lors d'une visite proche du fief des insurgés islamistes. Le chef de l'armée nigériane, le général Tukur Buratai, a échappé indemne à une embuscade des islamistes de Boko Haram dans le nord-est du Nigeria, a affirmé ce dimanche le porte-parole de l'armée.
Nommé en juillet dernier, le général Buratai visitait samedi un contingent de l'armée à Faljari, à 45 kilomètres de Maiduguri, capitale de l'État de Borno, lorsque son convoi a été attaqué. La fusillade qui a suivi a fait dix morts chez les islamistes alors qu'un soldat nigérian a été tué et quatre autres blessés par balles selon le porte-parole. Cinq terroristes ont été capturés.
Visite de Ban Ki-moon
Cette attaque est intervenue alors que le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon était attendu au Nigeria dimanche soir pour commémorer une attaque de Boko Haram contre le siège de l'ONU à Abuja, qui avait fait 21 morts en 2011.
Ban Ki-moon devait également s'entretenir avec le président nigérian Muhammadu Buhari, rencontrer la communauté d'affaires nigériane et des représentants des familles des lycéennes de Chibok, dont l'enlèvement en avril 2014 par Boko Haram avait provoqué une forte émotion internationale.
Région à haut risque
Boko Haram a intensifié ses attaques dans l'État de Borno et dans deux autres États voisins du nord-est depuis que le nouveau président Buhari a pris ses fonctions fin mai. Cette nouvelle vague de violence a coûté la vie à plus de 1000 personnes et mis en échec les efforts lancés depuis le début de l'année par les armées du Nigeria, du Tchad, du Cameroun et du Niger qui s'efforcent de contrer Boko Haram.
Une Force d'intervention conjointe multinationale (MNJTF) de 8.700 hommes regroupant Nigeria, Niger, Tchad, Cameroun et Bénin, doit être déployée incessamment dans le nord-est du Nigeria et aux confins des frontières du Cameroun et du Tchad. L'insurrection de Boko Haram a fait plus de 15 000 morts depuis 2009.
L’Express