Burkina Faso : la crise persiste
Le RSP, ancienne garde présidentielle de Blaise Compaoré dont la dissolution a été plusieurs fois demandée par une partie des Burkinabè demeure menaçant. Il exige la démission du Premier ministre et le retrait de tous les militaires du processus de transition en cours.
Joint par la BBC, le juriste et analyste politique Burkinabè Siaka Coulibaly estime qu’il pourrait s’agir d’un ‘’problème militaro-militaire’’, cependant, poursuit-il, ‘’on peut penser à une stratégie politique de l’ancien régime pour mettre la transition en péril et revenir au pouvoir par les urnes’’.
Pendant ce temps, l’ancien pilier puis opposant du régime Compaoré, Roch Marc Christian Kaboré, a été investi dimanche, par son parti, candidat à la présidentielle d'octobre.
"Je serai le candidat de l'espoir et de l'assurance d'un avenir meilleur pour tous les habitants du Burkina Faso. Je serai le candidat de la démocratie et des valeurs républicaines, culturelles et sociales", a-t-il lancé devant des milliers de ses partisans réunis dans un stade de Ouagadougou.
Pour certains analystes, les menaces qui pèsent sur la transition au Burkina Faso font de la ‘’révolution d’octobre 2014, une révolution au goût inachevé’’.
Des élections présidentielle et législatives sont prévues le 11 octobre 2015 pour mettre fin à une période de transition démocratique ouverte après la chute de Blaise Compaoré au pouvoir de 1987 à 2014.
BBC
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