Un gendarme tué dans une attaque « terroriste » au sud du Mali
C'est une première pour le sud du Mali. Un gendarme a été tué mercredi lors d'une attaque attribuée à des jihadistes dans la ville de Misséni, près des frontières ivoirienne et burkinabè.
« Les terroristes ont lâchement tué l’adjudant Bassiaka Koné », a déclaré à l’AFP un ministre malien sous le couvert de l’anonymat. Une trentaine de jihadistes auraient attaqué un camp militaire de la ville de Misséni, dans la nuit de mardi à mercredi 10 juin. Selon un élu local, ils auraient ensuite pris le contrôle du camp où ils auraient hissé leur drapeau noir. « Les assaillants ont tiré sur le poste de la gendarmerie et de la police, ils ont tué un gendarme », a-t-il affirmé.
« Une attaque organisée »
Cette « attaque organisée » est la première attribuée à des jihadistes dans le sud du Mali. « Certains disent qu’ils sont venus du Burkina Faso. Mais c’est probablement de la Côte d’Ivoire qu’ils sont venus parce que Misséni est à 20 kilomètres de la frontière ivoirienne. Ils ont parcouru une partie du chemin en véhicule et une autre partie à moto et à pied », a expliqué une source de sécurité malienne.
Contrairement au sud, le nord du Mali est régulièrement le théâtre d’attaques jihadistes. Deux importantes figures du jihadisme, Abdelkrim al-Targui et Ibrahim Ag Inawalen, ont été tués le mercredi 20 mai 2015 par l’armée française. Quelques jours plus tôt, au moins huit militaires maliens avaient été abattus au cours d’une embuscade préparée par la rébellion touarègue, au nord-ouest du pays.
Des militaires ont été envoyés mercredi en renfort à la frontière ivoirienne depuis la ville de Sikasso, chef-lieu de la région dont dépend Misséni.
Jeune Afrique
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