«Charlie Hebdo»: un chef d'al-Qaïda tué par un drone au Yémen
Un haut responsable d'al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa) a été tué par un tir de drone américain au Yémen. L'information est donnée par l'organisation elle-même, selon le centre américain de surveillance des sites islamistes. Nasser al-Ansi est connu pour avoir revendiqué l'attaque contreCharlie Hebdo, le 7 janvier dernier en France.
Nasser al-Ansi, stratège militaire du réseau extrémiste, était apparu dans plusieurs vidéos d'Aqpa. C'est lui qui, le 14 janvier, affirmait que son groupe avait mené, par l'intermédiaire des frères Kouachi, la tuerie de Charlie Hebdo une semaine plus tôt, pour « venger » Mahomet, caricaturé par le journal satirique français. L'homme est aussi connu pour ses discours faisant l'apologie des attaques en Europe et aux Etats-Unis. Il avait rendu Barack Obama responsable de la mort de deux otages occidentaux que son groupe détenait, lors d'une tentative de libération.
La mort d'Ansi a été annoncée par un responsable d'Aqpa, Abou al-Miqdad al-Kindi dans une vidéo diffusée sur Twitter, selon SITE. Le centre américain de surveillance des sites islamistes précise que « selon des informations de presse, Ansi a été tué par un raid de drone à Moukalla, une ville du gouvernorat du Hadramout au Yémen, en avril avec son fils et six autres combattants ». Le Pentagone, comme à l'habitude, n'a pas souhaité commenter ces informations.
Selon une biographie fournie en novembre 2014 par Aqpa, Nasser ben Ali al-Ansi est né en octobre 1975 à Taëz, au Yémen. Il a participé au « jihad » en Bosnie en 1995, avant de retourner au Yémen puis de se rendre au Cachemire et en Afghanistan. Il avait rencontréOussama ben Laden qui l'avait chargé de questions administratives, avant de participer à davantage de camps d'entraînement où il avait excellé. Il a été emprisonné six mois au Yémen puis avait rejoint Aqpa en 2011.
Sa mort, pour laquelle Washington offrait une récompense de cinq millions de dollars, est un coup réel porté à l'organisation, qui a profité de la guerre civile au Yémen pour reprendre des positions. Cela signifie aussi que le Pentagone a continué de recevoir des informations en provenance de ce pays malgré la crise, et le retrait de ses marines.
RFI
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amine