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 Rasmane Ouedraogo et Lamine Zeine

Après la Banque Mondiale, c’est au tour du Fonds Monétaire International (FMI) de confirmer la reprise de sa coopération avec le Niger avec le feu vert pour un décaissement de 71 millions de dollars, soit environ 43 milliards de francs CFA. L’annonce a été faite hier, vendredi 19 juillet, par le Représentant résident du Fonds au Niger, Rasmane Ouedraogo, à l’issue d'une audience avec le Premier Ministre, Ministre de l’Économie et des Finances. Ce décaissement, qui intervient dans le cadre des programmes économiques soutenus par la Facilité élargie de crédit (FEC) et la Facilité de résilience et durabilité (FRD), fait suite à la mission conduite en juin dernier par une équipe du FMI à Niamey et à l’approbation du décaissement, le 17 juillet 2024, par le Conseil d’administration de l’institution financière internationale. Selon les experts de l’institution de Bretton Woods, en dépit du contexte difficile, l’économie nigérienne surfe sur des perspectives favorables avec un taux de croissance du PIB à deux chiffres (10,6%) projeté cette année, soit le plus dynamique du continent africain.

 

Zeyna commission0

 

La coopération entre le Niger et le FMI avait été suspendue au lendemain des évènements du 26 juillet 2023 et il a fallut plusieurs mois de négociations menées en personne par le Premier ministre Ali Mahamane Lamine Zeine, à Niamey et à Washington, pour qu’elle reprenne. En juin dernier, suite à une mission à Niamey, les autorités nigériennes et les services du FMI ont conclu un accord au niveau des services sur la quatrième et la cinquième revues du programme économique du Niger soutenu par la Facilité élargie de crédit (FEC) et la première revue du programme soutenu par la Facilité de résilience et durabilité (FRD). Lors de sa réunion du mercredi 17 juillet dernier, le Conseil d’administration du FMI a approuvé les dites revues de programme comme l’a expliqué son Représentant résident au Niger à l’issue de son entretien avec le chef du gouvernement de transition. Selon Rasmane Ouedraogo, ce feu vert ouvre la voie à un décaissement de 71 millions de dollars en faveur du Niger, soit environ 43 milliards de francs CFA. Le Représentant résident qui est d’ailleurs en fin de mission a saisi l’occasion pour souligner que « la mise en œuvre des deux programmes a été jugée très satisfaisante », et a tenu à « féliciter les autorités pour leur constance » dans la mise en œuvre des réformes avant de les encourager à poursuivre sur bonne dynamique.

Perspectives économiques favorables malgré un contexte difficile

Lors de son séjour à Niamey dans le cadre de la revue des programmes, du 20 mai au 1er juillet, les services du FMI ont estimé que les perspectives économiques sont favorables à court et moyen terme, avec une croissance projetée à 10,6% cette année, tirée par les exportations de pétrole et la reprise de l’activité économique après la levée des sanctions. « Mais ces perspectives positives sont sujettes à des risques, en particulier ceux liés à la situation sécuritaire et aux vulnérabilités aux chocs climatiques », avait déclaré le chef de Mission, Antonio David, après des rencontres avec les autorités nigériennes, les représentants du secteur financier et bancaire ainsi que ceux du secteur privé et de la société civile.

Pour le FMI, les mesures visant à renforcer la mobilisation des recettes intérieures sont cruciales pour augmenter l'espace budgétaire afin de couvrir les dépenses prioritaires telles que les dépenses sociales et de sécurité. Dans ce contexte, « les efforts continus des autorités pour simplifier le code général des impôts et adopter une stratégie de gestion des recettes pétrolières visant à protéger le budget des fluctuations des prix internationaux du pétrole sont des réformes clés », ont recommandé les experts de l’institution financière internationale.

Dans son évaluation de la situation économique, le FMI a rappelé que la croissance économique s’est ralentie à 2,4% en 2023, en raison principalement « des effets des sanctions, ainsi qu'une campagne agricole relativement défavorable ». Le Niger a en effet été frappé par de lourdes sanctions économiques et financières par les Chefs d’Etat de la Cédéao et de l’Uemoa au lendemain du coup d’état militaire du 26 juillet 2023 et la prise du pouvoir par les militaires du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP). Des sanctions qui ont beaucoup impacté l’économie du pays et dont les effets continuent de se faire sentir par leur suspension, fin février dernier.

Alors que le début de l’exportation du pétrole va tirer la croissance économique selon le FMI qui fait également des effets d’entrainements induits par la levée des sanctions ainsi que l'augmentation attendue de la production agricole  qui devraient aussi, et plus particulièrement, contribuer à contenir les pressions inflationnistes en 2024. Le déficit budgétaire pour 2023, de 5,4 pour cent du PIB, a été légèrement supérieur à la cible du programme en partie en raison de la baisse du niveau des recettes. Cependant, la trajectoire du déficit lui sera maitrisée pour permettre un respect de l'engagement des Autorités à atteindre le critère de convergence régional de l'UEMOA de 3% du PIB d'ici 2025 projette le Fonds qui souligne aussi que du fait des sanctions imposées après le renversement du régime de Bazoum Mohamed, le Niger a accumulé des arriérés de service de la dette extérieure et intérieure. « Les autorités nigériennes poursuivent des efforts louables pour apurer entièrement ces arriérés de paiement », se félicite le FMI.

Programme de soutien économique, de résilience et de durabilité

Il faut noter que le programme soutenu par la Facilité élargie de crédit (FEC) vise à renforcer la stabilité macroéconomique et à jeter les bases d'une croissance résiliente, inclusive et tirée par le secteur privé. La plupart des objectifs quantitatifs à fin juin, fin décembre 2023 et à fin mars 2024 ont été atteints, malgré le contexte difficile auquel le Niger a été confronté l'année dernière ont estimé les experts du Fonds qui ont noté, toutefois, un retard a été enregistré dans la mise en œuvre de certains repères structurels, notamment celui relatif à l’adoption de la stratégie de gestion des ressources pétrolières. « Les mesures visant à renforcer la mobilisation des recettes intérieures sont cruciales pour augmenter l'espace budgétaire afin de couvrir les dépenses prioritaires, notamment les dépenses sociales et de sécurité. Dans ce contexte, les efforts continus des autorités pour simplifier le code général des impôts, promouvoir la digitalisation de l'administration fiscale, et adopter une stratégie de gestion des recettes pétrolières visant à protéger le budget des fluctuations des prix internationaux du pétrole sont des réformes clés. La mission note les efforts réalisés pour améliorer la qualité et l’efficacité des dépenses publiques. Elle encourage les Autorités à poursuivre ces efforts nécessaires pour améliorer la fourniture des services publics », ont recommandé les services du Fonds. Et d’ajouter que « les autorités nigériennes sont conscientes que le développement du secteur privé est vital pour accélérer et soutenir la reprise économique et poursuivent des efforts pour améliorer le climat d'investissement. Les autorités ont restructuré le cadre institutionnel de lutte contre la corruption avec la création de la Commission contre la délinquance économique, financière et fiscale (CoLDEFF). Ces efforts d’amélioration du cadre institutionnel se poursuivent également dans le domaine de la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme ».

De son coté, le financement de la Facilité de résilience et durabilité (FRD) soutient les efforts pour stimuler les réformes et les investissements afin de faire face aux risques et défis accrus associés au changement climatique, renforçant ainsi la résilience et protégeant les moyens de subsistance. « Les autorités nigériennes ont réalisé des progrès significatifs dans la mise en œuvre des réformes visant à améliorer la gestion des risques liés aux catastrophes naturelles,  y compris les risques budgétaires, ainsi qu'à promouvoir les sources d'énergie renouvelables », a conclu la mission du FMI.

La mise en œuvre satisfaisante par les autorités nigériennes des programmes financés par la FEC et le FRD ont donc convaincu le FMI d’approuver ce nouveau décaissement de 71 millions de dollars en faveur du pays. Mi-mai dernier, la Banque mondiale a également approuvé des financements de 350 millions de dollars au profit des secteurs de l'agriculture et de l'élevage au Niger, son premier décaissement depuis les évènements de juillet 2023. De quoi permettre à l’économie de repartir d’autant qu’en début d’année, le gouvernement a obtenu 400 millions de dollars d’avance sur la vente de pétrole avec l’entreprise chinoise CNPC.

Aboubacar Yacouba Barma (actuniger.com)



Commentaires

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Smella
1 mois ya
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HAMZA MAI GARKUA
1 mois ya
Le Niger glisse dangereusement sur la pente de l'endettement et des financements extérieurs sous-tendus par des conditionnalités qui accentuent notre dépendance et hypothèquent l'avenir des générations futures. Nos décideurs en matière d'économie, même ''souverainistes'', sont manifestement incapables d'imaginer une nouvelle politique économique, des alternatives capables de nous sortir du cycle de l'endettement et de la dépendance. On voit clairement qu'ils dissocient la politique nationale souverainiste et ''panafricaniste'' qu'ils disent mener dans le cadre de l'AES et la politique économique routinière qui fait reposer le développement sur l'aide et le financement extérieurs.

Or, si l'endettement et les ''financements extérieurs'' assortis de conditionnalités étaient capables de nous sortir de la pauvtreté, nous l'aurions su depuis longtemps puisque cela fait plus de 60 ans que nous avons emprunté ce chemin sans aucun résultat positif.
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HAMZA MAI GARKUA
1 mois ya
Dans ces conditions nos économistes sont-ils capables de justifier cette descente aux enfers par autre chose que leur paresse intellectuelle et leur incapacité à penser le développement hors des cadres de référence néo-libéraux et néocoloniaux? Ont-ils d'ailleurs jamais tenté de ''penser le développement'', ce qui devrait être leur premier réflexe, au lieu de prendre la voie moutonnière et routinière de la mendicité et de l'endettement, comme cela a toujours été fait sans que notre situation ne change d'un iota? Peuvent-ils justifier leur choix par des résultats qui montrent que les conditions de vie nos populations peuvent changer sous ce type de politique économique?

Au contraire les statistiques ne montrent-elles pas que ce genre de politique engendre du sous-développement au lieu d'engendrer du développement?

Asseyons-nous et réfléchissons donc à des politiques économiques alternatives et novatrices au lieu de nous contenter de tendre la main.
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Brebis galeuse
1 mois ya
Voilà la souveraineté retrouvée tant chantée! Vive renaissance partie 4
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Waly
1 mois ya
Honte aux faux révolutionnaire

@TOTO A DIT
Y’a t’il plus soumis que celui qui prête l’argent du FMI
Prêt contre libération de Bazoum
Honte à toi Tiani criminel
Honte à toi Toto a dite
L’armée du Niger est décimée par les terroristes
42 milliards qui seront volés par les militaires criminels kidnappeurs
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Sanda
1 mois ya
Vive la souveraineté acquise de haute lutte !
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patati patata
1 mois ya
Ce ne sont pas des milliards du FMI ou de la BM dont ce pays a vraiment besoin en ce moment. Il a besoin d'un bon leadership ambitieux et courageux pour entreprendre des reformes en profondeur et transformer ainsi de fond en comble les fondamentaux economiques, sociaux, administratifs du pays. Continuer a contracter des prets onereux pour les reinjecter dans le meme systeme qui disait avoir mobilise plus de 10 000 milliards qui n'ont produit aucun effet serait un crime contre l'etat, sa population et les futures generations. Apprenons a tirer les lecons de nos echecs pour avancer surement et durablement.
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1
TOTO A DIT
1 mois ya
Quand le Parlement de la CEDEAO, cette SIDA C'EST DAOH, se transforme en ring de boxe 🥊🥊 avec échange de poings 👊✊ et d'insultes et pour quelle raison ???
Et que TOTO A DIT partage et la Confédération des États du Sahel, regarde seulement......

Une vive altercation a éclaté ce samedi 21 juillet 2024 au Parlement de la CEDEAO entre la députée ivoirienne Adjaratou Traoré du RHDP et le député sénégalais Mouhamed Sagna, proche d'Ousmane Sonko.
Coups de poing et insultes au Parlement de la CEDEAO

Le différend a éclaté suite aux critiques formulées par le député Sagna envers les dirigeants africains, qu'il accuse d'appauvrir le continent en pillant ses ressources. Selon lui, l'Afrique n'est pas pauvre, mais plutôt appauvrie par ses propres leaders.

A suivre...
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TOTO A DIT
1 mois ya
Suite et fin

Ces propos ont provoqué la colère de la députée Traoré du RHDP, qui a estimé que Sagna insultait les chefs d'État africains. Une vive dispute s'en est suivie, qui a rapidement dégénéré en bagarre verbale et physique.


L'incident a choqué et consterné les autres députés présents, qui ont tenté de calmer la situation. Les deux protagonistes ont été séparés et renvoyés de la salle.

Il reste à voir quelles seront les suites de cette altercation, mais elle a d'ores et déjà entaché l'image du Parlement de la CEDEAO.

Une question ❓ et une seule de TOTO A DIT à ceux là de SIDA C'EST DAOH ???

Le Frère Mouhamed Sagna, affirmait.. l'Afrique n'est pas pauvre, mais plutôt appauvrie par ses propres leaders.

Qu'a t il de faux ou dangereux amèner Adjaratou Traoré à voir rouge et envie de cogner ??

A t elle mangé trop d'attièké ou garba ne peut s'empêcher de se demander TOTO A DIT ? :eek: :-?
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Waly
1 mois ya
@Toto a dit
Arrête des inepties
On s’enfou
Vous avez quitté la cedeao… de quoi tu te mêles des affaires de la cedeao?
C’est quoi ton problème???
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1
Doudou
1 mois ya
Bien dit, Waly. Parle-moi de ce qui passe chez moi plutôt. Il y’a plein de sujets problématiques à aborder qui touchent le nigérien lambda plus que des querelles à la CEDEAO.
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Ces voy
1 mois ya
La souveraineté de pacotille. Ces militaires tronqués font honte. Les moutons qui les soutiennent corps et âme sont où ? L'argent de l'impérialisme a toujours un bon goût👅 ?
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HAMZA MAI GARKUA
1 mois ya
VIVE TIANI ET LES VALEUREUX OFFICIERS NIGÉRIENS QUI NOUS ONT SAUVÉS DE L'ESCLAVAGE ET DE LA SOUMISSION À L'USURPATEUR ÉTRANGER.

VIVE LE CNSP!

VIVE L'AES!
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Waly
1 mois ya
@ HAMZA MAI GARKUA
Tes malade pauvres con
Cherche un psy pour te soigner
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2
HAMZA MAI GARKUA
1 mois ya
Peut-être, mais ce qui est sûr, c'est que moi je n'ai rien volé et je ne suis ni en prison, ni en exil. Ce qui n'est pas le cas de certains qui ont dû abandonner femmes et enfants pour s'éclipser et émerger en ...Asie mineure!!!! :D :D :D :D :D :D :D :D :D :D :D :D :D :D :D :D :D :D :D :D :D :D :D
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Koda
1 mois ya
Il y a encore des africains indignes qui insultent les dirigeants qui se sont libérés de l'occident.
Vous faites hontes a l'Afrique. Même vos blancs que vous soutenez reconnaissent qu'ils ont eu tord de juger les africains comme incapables de comprendre les jeux sanguinaires et c'est vous les esclaves qui réfugient votre libération en soutenant des dirigeants blancs a peau noir comme Ouattara et Talon.
Quelle honte!!!
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Koda
1 mois ya
Il y a encore des africains indignes qui insultent les dirigeants qui se sont libérés de l'occident.
Vous faites hontes a l'Afrique. Même vos blancs que vous soutenez reconnaissent qu'ils ont eu tord de juger les africains comme incapables de comprendre les jeux sanguinaires et c'est vous les esclaves qui réfugient votre libération en soutenant des dirigeants blancs a peau noir comme Ouattara et Talon.
Quelle honte!!!
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