Loi des Finances 2024 : le budget équilibré en recettes et en dépenses à plus de 2.600 milliards FCFA
Le Président du CNSP, Chef de l’Etat, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, a signé jeudi 04 janvier 2024, une ordonnance portant loi de finances pour l’année budgétaire 2024. Equilibré en ressources et en charges à deux mille six cent cinquante-trois milliards quatre cent quarante millions six cent quarante-trois mille huit cent cinquante (2.653.440.643.850) FCFA, le budget 2024 s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Programme de Résilience pour la Sauvegarde de la Patrie (FSRP) et intervient dans un contexte marqué, au plan mondial par des tensions inflationnistes et le durcissement des politiques monétaires par la plupart des banques centrales consécutivement à la guerre russo-ukrainienne et au conflit israélo-palestinien.
Selon le communiqué publié par le Secrétaire général du gouvernement suite à la signature de l’ordonnance portant loi des finances pour l’année 2024, au plan sous régional, le contexte est marqué par l’avènement, le 16 septembre 2023, de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger ; « alliance qui ambitionne l’instauration des politiques communes en matière de défense et sécurité, de diplomatie et de développement économique entre les trois pays ». Le contexte national, quant à lui, est marqué par « la persistance des sanctions illégales et inhumaines » imposées par les instances des organisations régionales, sous régionales et internationales.
Ainsi, est-il relevé, le budget 2024 est bâti autour des objectifs macroéconomiques visés par le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) et des orientations édictées dans le cadre de l’élaboration du Programme de Résilience pour la Sauvegarde de la Patrie (FRSP). Son élaboration s’est appuyée sur les résultats des discussions budgétaires entre le Ministère en charge des finances et les différents ministères sectoriels et a intégré la nouvelle configuration du Gouvernement en révisant profondément la cartographie des programmes et les sections, renseigne le document qui ajoute qu’en outre, le processus a été itératif et participatif jusqu’à l’obtention de l’équilibre budgétaire soutendu par les enveloppes plafonds.
Les recettes et les dépenses ont été déterminées en référence au cadrage macroéconomique et budgétaire révisé et le Document de Programmation Budgétaire et Economique Pluriannuelle (DPBEP) mis à jour. Et sur la base des hypothèses retenues dans le cadrage macroéconomique, la croissance du PIB réel serait en moyenne de 7,9% sur la période de projection (2024-2026), portée essentiellement par le secteur secondaire avec une croissance moyenne de 10,8%, suivi des secteurs primaire et tertiaire avec respectivement 7,2% et 5,8%.
Soutien au pouvoir d’achat et dépenses sociales
S’agissant des ressources, d’importantes mesures nouvelles ont été adoptées en vue de relancer l’économie et d’accroitre le pouvoir d’achat des populations. Ces mesures portent entre autres sur le soutien au secteur privé et la croissance (exonérations, déductibilité, réductions et retenue sur certains impôts et taxes), les mesures d’ordre social à travers des exonérations dans le cadre du financement des actions de Waqf ou d’utilité publique ou du Fonds de solidarité pour la sauvegarde de la Patrie (FSSP) ainsi que des mesures tendant à promouvoir le sport (rétrocession d’une partie des droits d’accises au fonds national du développement du sport) et des mesures relatives, entre autres, à la lutte contre la fraude et l’évasion fiscale et au contentieux fiscal
Au niveau des dépenses publiques, les secteurs du développement économique et social qui concourent directement à l’amélioration des conditions de vie des citoyens, bénéficient de 59% des crédits budgétaires, ce qui traduit « la forte volonté du CNSP et du Gouvernement à ne ménager aucun effort pour réduire les souffrances des populations nigériennes ».
Les dépenses d’investissement sur les ressources internes sont évaluées à 476,96 milliards en 2024 contre 257,68 milliards en 2023, traduisant ainsi «l’ambition affichée des autorités d’imprimer une dynamique de développement endogène » à travers le financement des investissements prioritaires identifiés dans le Programme de Résilience pour la Sauvegarde de la Patrie (PRSP), par les ressources propres essentiellement.
Quant aux traitements et salaires, ils progressent de 17,97 milliards pour atteindre 363,90 milliards en 2024. Selon le gouvernement, cette évolution prend en compte le programme de recrutement prévu par le Gouvernement, dans les secteurs prioritaires, notamment l’éducation et la santé et pour le compte des autres ministères sectoriels, en vue de faire face à la baisse notable des effectifs des administrations publiques.
Ikali Dan Hadiza (actuniger.com)
Commentaires
La priorité n’est pas la dette on n’est plus en 2000 , on pourrait injecter dans la centrale thermique a charbon avoir l’indépendance énergétique, l’agriculture la santé l’éducation et le transport.
L’urgence du Niger c’est de rattraper son retard par rapport au industrie. Raffiné l’or ,l’uranium le chemin de fer non seulement pour l’oignon et le bétail ou prendre l’exemple du Tchad vendre la viande.
Tout les pays sont endettés exemple la Côte d’Ivoire a plus 30’000 milliards de dettes.
Monsieur zeine travail ou dégage.
Accordons du temps au PM et son équipe.