Tlemcen (Algérie) : visite des participants au colloque « gouvernance, unité et stabilité des sociétés africaines » dans la ville natale de l'imam Al Maghili
Tlemcen, aussi surnommée « la Perle du Maghreb » ou « La Ville des Cerises », ville natale de l'Imam et érudit Al Maghili, située au Nord-Ouest de l'Algérie, à 520 km au d'Alger, a accueilli du 15 au 16 décembre dernier une délégation de près de 40 pays dont le Niger. Dans cette mythique ville, les membres de la délégation composée des érudits, des chercheurs et universitaires dans le domaine du patrimoine musulman, des descendants de l’Imam Abdelkrim Al Maghili, ont visité successivement le mausolée et la mosquée de Sidi Boumedienne Chouaïb, la grande mosquée du centre-ville de Tlemcen, la grotte de Beni Add à Aïn Fezza, le Palais de la Culture "Abdelkrim Dali" et le Centre des études andalouses, principales attractions touristiques.
La visite de cette délégation s’inscrit dans le cadre des activités du colloque international d’Alger placé sous le thème : "Imam Mohamed Ben Abdelkrim Al Maghili : gouvernance, unité et stabilité des sociétés africaines", organisé, les 12 et 13 décembre, au Centre international des conférences "Abdelatif Rahal".
Tlemcen, qui signifie « sources » en berbère est l’une des villes culturelles et historiques les plus importantes d’Algérie. Avec son patrimoine historique et archéologique et son architecture remarquable, la wilaya de Tlemcen est une destination touristique à part entière de par sa culture, sa richesse archéologique, ses monuments, son ouverture méditerranéenne. Le climat y est doux grâce au vent qui souffle sur la mer méditerranéenne.
Tlemcen a connu sa période faste entre les 13e et 16e siècle sous la prestigieuse dynastie des Zianides. Cette dynastie regroupait, dans le Maghreb Central, des territoires allant de la Moulouya, au-delà d'Oujda jusqu'au méridien de Béjaia. Tlemcen était alors la capitale du Maghreb central avec le roi fondateur Yaghomracen (1236-1283), Abou Saïd Othman, Abou Ziane 1er, Abou Tachfine.
Mosquée de Sidi Boumédiène
Nichée au cœur du village d’El Eubad, elle est baptisée du nom de Choaïb Ibn Hocine El Andaloussi localement surnommé Sidi Boumediène, l’une des figures du soufisme en Algérie et saint patron de Tlemcen. D’un caractère grandiose et d'un trés beau style architectural, la construction de la mosquée et de son minaret haut de 30 mètres ont été ordonnée par le sultan Abou El-Hassan El-Marini en 739 H / 1338, comme l'indique l’épigraphe incrustée dans le cadre de l'entrée principale de la mosquée.
Pour accéder à la mosquée au minaret , il faut escalader de larges escaliers qui donnent sur une immense porte à deux vantaux en bronze ciselé recouverte de plaques de bronze très finement ciselées à laquelle on accède par un escalier de 11 marches en onyx translucide. Elle est garnie de deux heurtoirs, ainsi que d’un verrou en bronze qui en complètent la décoration.
La Qouba (ou Mausolée) de Sidi Boumédiène
Elle a été édifiée par les Almohades vers la fin du 12 ème siècle à El Eubbad, où est érigé un mausolée l'honneur de l'illustre Sidi Boumédiène considèré comme étant l'un des père fondateurs du soufisme. Une cour sépare le mausolée de la mosquée, dont l’entrée est ornée d’arabesques sur les murs ainsi que d’une coupole à muqarnas. L’entrée se trouve en face du portail de la mosquée et on y pénètre par un escalier étroit. On accède ensuite à une petite cour carrée dont les murs sont recouverts de faïence. A l’intérieur de la coupole se trouvent deux tombeaux dont celui de Sidi Boumédiène.
Selon l’histoire, ce dernier est décédé en chemin au lieu-dit El Eubbad après avoir quitté Bougie pour Marrakech à l'appel du Sultan Abou Youcef Yacoub El Mansour, Sultan Almohade. L'histoire raconte qu'arrivé à Ain Tekbalet, aux environs de Tlemcen, Sidi Boumediene indiqua à ses compagnons le Ribbat d'El Eubbad, puis s'écria : "combien ce lieu est propice pour y dormir en paix de l'éternel sommeil". C'est là que l'on édifia son mausolée devenu lieu de pèlerinage des Tlemcéniens et l'un des plus fréquentés au Maghreb.
Grande Mosquée de Tlemcen
La Grande Mosquée de Tlemcen est un joyau architectural au sens propre du mot. Cet édifice prestigieux de Tlemcen a vu sa construction débutée en 1102 sous Youcef IBN TACHFINE, puis a été agrandie en 1136 par le Sultan YAGHMORACEN IBN ZYAN Fondateur de la Dynastie des Zianides.
Il ressort que la Dynastie des Almoravides ayant régné entre le 11ème et 12ème siècle; a légué un patrimoine puissant par son élégance où la Grande Mosquée de Tlemcen constitue un groupe avec la Grande Mosquée d Alger et la Grande Mosquée de Nedroma qui sont les seuls monuments de cette Dynastie.
Les mouvements architecturaux multiples, variables et les décors sont dotés d une richesse éclatante et majestueuse propres aux Andalous.
Les Grottes de Béni-Add (Ain Fezza)
Distant d'une dizaine de km de la ville de Tilemcen, pour s’y rendre, il faut longer des routes tortueuses et des falaises surplombant une rivière. A environ 5 kilomètres du village de Ain Fezza, se trouvent les grottes naturelles de Béni Add qui sont une impressionnante cavité creusée dans la roche calcaire du massif de Tlemcen. S'etalant sur 700 m, avec une profondeur atteignant 57 m, à l’intérieur, l’on est fasciné par des dessins fruits des mélanges entre stalactites et stalagmites aux formes les plus variées et de toute beauté représentant des endroits des cinq continents, comme la tour de Pise, en Italie, la statue de la Liberté aux Etats-Unis, ou encore l’orgue africain. Elles comportent plusieurs salles aménagées et éclairées selon le guide, véritable spécialiste de ces vestiges.
Abdoulkarim, Envoyé special (actuniger.com)
Commentaires
Crois moi ils s'en balancent de toi aussi gros jaloux dernier du monde
Vous avez rat