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Djibo Bakary

Propos de campagne référendaire de 1958 : Le RDA et les chefs laissèrent entendre qu’une victoire du Sawaba amènerait les communistes à proscrire l’Islam et la polygamie et à s’emparer des épouses, des maisons et des biens des gens. Un avertissement plus odieux encore avait été mis en circulation : de Gaulle serait prêt à liquider tous ceux qui ne voteraient pas « oui », et en l’occurrence, le mot français « oui » fut assimilé au verbe zarma « wii », « tuer »…etc. Réplique du Sawaba :

Il indiqua que le mot français « non » ressemblait au verbe zarma-songhay « noo », « donner », impliquant ainsi que ceux qui voteraient « non » recevraient un don tandis que le « oui » renverrait à la menace de mort émise par le RDA et viserait plutôt ceux qui voterait « oui ».

Tel est l’ambiance prévalant lors de la campagne pour le référendum constitutionnel nigérien organisé le 28 septembre 1958 par la puissance coloniale afin de permettre à la population de se prononcer sur la constitution française de 1958 visant notamment à faire du Niger un pays membre de la Communauté française. Djibo Bakary, dissident du RDA et syndicaliste chevronné, fondateur de l’UDN Sawaba en 1954 et partisan d’une indépendance immédiate du Niger par le vote du « NON » à l’instar de Sékou Touré de la Guinée audit  référendum organisé par la France. Pr la suite Son gouvernement démissionnera le 19 octobre 1958 suite à la victoire du « oui » favorisée par une campagne électorale sabotée par l’administration coloniale. L’histoire du mouvement SAWABA, qui renvoie au terme « Sawki » signifiant calme en haoussa, qui a battu campagne pour le non au referendum de 1958 a été retracée par l’auteur Néerlandais Klass van Walraven dans son livre « Le désir de calme ». L’épisode de ce référendum de 1958 a été relaté dans l’ouvrage avec minutie aux pages 171-209 consacrées au Chapitre 4 intitulé « Un référendum ». Au cours de cette campagne référendaire cruciale menée par le Sawaba et le RDA épaulé par l’administration française, tout y passera, des menaces physiques contre les partisans du « Non », aux vols en rase-mottes des avions sur des villages partisans du « Non », aux slogans de campagne les plus cocasses prononcés par les deux camps.  Dans cette 2ème partie de notre article sur ce référendum historique, précurseur de l’actuel « Labou Sanni-Zance kassa », nous vous livrons les extraits les plus significatifs de ce chapitre 4 de l’ouvrage que d’aucuns ont qualifié les manœuvres y associées de premier coup d’Etat en Afrique.

Extraits

En campagne

« Quoi qu’il en soit, les actions de Colombani, prises dans leur intégralité, avaient entraîné le Niger dans les limbes, constitutionnellement parlant, et la question n’était plus celle du soutien que le Sawaba serait en mesure d’obtenir, mais bien celle de savoir jusqu’où l’administration coloniale était prête à aller pour obtenir les résultats qu’elle désirait. Sans négliger le rôle de leurs alliés africains, force est de constater que les agents de la France étaient prêts à mettre en œuvre toute la gamme des combines électorales que nombre d’entre eux avaient apprises non seulement au Niger – voir le scrutin de 1948 – mais dans le contexte même de la tradition métropolitaine. De façon notable, l’administration disposait encore d’agents chevronnés capables de mettre au point les résultats désirés. Nombreux furent les agents de l’administration qui s’impliquèrent activement dans la bataille du « oui », même si – comme le suggère Fuglestad sur la base du secteur de Tessaoua où le Sawaba était puissant – quelques jeunes administrateurs préférèrent faire profil bas. Ainsi, dans son rapport sur le référendum, Colombani souligne avec vigueur que les chefs de circonscription faisaient montre d’un dynamisme remarquable dans leur opposition à la propagande du Sawaba. Les officiels du RDA reconnurent eux aussi, par la suite, que les administrateurs avaient joué un rôle important dans le choix des chefs pour le « oui »….

….« Ainsi, les administrateurs français, parmi lesquels figuraient des militaires d'Algérie et de l'AOF, convoquèrent, prescrivirent, menacèrent, malmenèrent ou essayèrent de suborner les activistes du Sawaba afin qu'ils renoncent à la lutte pour l'indépendance et votent "oui". À Tahoua, la circonscription parlementaire de Bakary, il apparaît qu'Yves Riou avait convoqué des sawabistes, leur ordonnant de se battre pour le "oui". Après quoi il les mit dans des camions afin qu'ils aillent déclarer leur nouvel engagement aux villageois. On a également imputé à d'autres administrateurs – nommément Bonfils, Carreau et Prudon – des actes d'intimidation similaires. Condat, une cible favorite, reçut la visite d'un représentant européen de Côte d'Ivoire, le sénateur Borg, qui lui adressa des menaces au cas où il ne voterait pas "oui". Pierre Sempastous, un pied-noir d'origine algérienne, l'aurait mis en face d'un choix entre l'argent et la mort. À Zinder, Condat fut bloqué par des administrateurs français qui lui firent également savoir de quelle manière il devait voter. Pis, le président de l'Assemblée territoriale du Niger fut détenu une nuit entière par des officiers du général Massu, le leader des parachutistes français lors de la "bataille" d'Alger, subissant un interrogatoire sur sa décision de voter "non". De nombreux activistes du Sawaba furent pareillement détenus, parfois bien après le référendum. Même aventure arriva à d'autres personnages haut placés du parti : Ousmane Dan Galadima, député et organisateur clef, fut arrêté au cours d'un meeting sur la base d'accusations peu crédibles pour n'être relâché que bien plus tard (probablement en 1959), lorsqu'un tribunal conclut qu'il ne pouvait être retenu sur des bases politiques. »

Ces sortes d’actes spectaculaires s’inscrivaient dans un contexte général d’intimidation qui donnait le ton du plébiscite. Mettant en alerte les militaires de Gao et de Niamey et faisant venir de nouvelles troupes de parachutistes d’Algérie, les Français décidèrent d’exécuter une démonstration de force. Deux colonnes motorisées parcoururent le pays de long en large, l’une partant de Niamey et passant par Filingué, Tahoua et Dakoro pour atteindre Nguigmi dans l’extrême-Est, après avoir été rejointe par l’autre à Miria, à l’est de Zinder. Cette deuxième colonne aurait été équipée de mitrailleuses et serait descendue de l’Algérie méridionale, traversant le Niger du nord au sud110. Fluchard, historien du PPN, suppose que certains de ces mouvements de troupe ne pouvaient provenir de l’Algérie, du fait de l’état d’insurrection où se trouvait ce pays111. Mais, comme cela a été confirmé par l’expérience personnelle de Condat ainsi que par d’autres témoins112, des troupes arrivèrent bel et bien de l’Algérie – quoique pas nécessairement des régions septentrionales qui étaient le théâtre de la contestation. Il s’agissait là aussi d’une conséquence logique de l’intérêt des militaires français d’Algérie pour l’évolution politique du Niger, intérêt démontré par la réunion des généraux à Tamanrasset trois jours seulement avant le coup de Colombani. Sans chercher à entrer directement en contact avec les populations, les colonnes motorisées qui sillonnaient le pays traversèrent les régions les plus peuplées du Niger – qui se trouvaient aussi être largement pro-Sawaba – afin de mieux mettre en évidence la force qui portait l’appel au « oui ». L’effet de cette force était d’autant plus grand que les militaires allaient se voir assigner la tâche de gérer les bureaux de vote au jour du référendum, avec des troupes stationnées à proximité. En fait, les récits des témoins oculaires indiquent que l’armée était omniprésente, les soldats ayant pris position non loin des villes et les camions de transport militaire étant stationnés partout.

De façon plus spectaculaire, ce fut durant la période menant au 28 septembre que l’on vit, pour la première fois au Niger, une démonstration de puissance aérienne. Fluchard accepte le témoignage de Hamani Diori selon lequel le Niger ne disposait que de deux appareils, utilisés pour les voyages de campagne du gouverneur et de son homologue militaire, le général Manière. L’idée que des avions auraient servi à donner aux habitants du Niger une intimidante démonstration de force serait une accusation abusive115. Le témoignage de Diori est, cependant, quelque peu dépourvu d’honnêteté. Selon le Sawaba, une escadre d’avions avait été basée à l’aéroport de Niamey afin d’exécuter des missions quotidiennes de propagande. Effectuant des descentes en piqué vers les villages et les campements nomades, ces avions lâchaient des myriades de prospectus ainsi que des feuillets frappés à l’effigie du général de Gaulle – en dépit du fait que ce dernier avait interdit qu’on utilise son portrait116. De fait, les témoignages abondent, à travers tout le Niger, sur des avions faisant du saute-mouton de village à hameau, inondant les lieux de propagande. Les confirmations viennent de toute part, de l’Est117, de Niamey118 et des régions Ouest. Le fait est parfois rapporté non pas par d’anciens activistes du Sawaba, mais par des villageois ordinaires, parfois illettrés119. Un paysan mentionne une visite d’hélicoptères sur son village de Dargol, lâchant non seulement des prospectus de propagande, mais aussi des bulletins de vote. Un paysan résidant près de Bandio témoigne d’un épisode similaire120. On peut considérer que le transport par voie aérienne de bulletins de vote est une nécessité logistique dans un pays aussi vaste que le Niger, mais les prospectus de propagande que les villageois ramassèrent dans leurs champs incitaient tous à voter « oui »121 et mettaient en garde contre Bakary « car il [voulait] [les] vendre aux communistes». La menace du communisme était un thème populaire parmi les supporters du « oui ». Le RDA et les chefs laissèrent entendre qu’une victoire du Sawaba amènerait les communistes à proscrire l’Islam et la polygamie et à s’emparer des épouses, des maisons et des biens des gens. Un avertissement plus odieux encore avait été mis en circulation : de Gaulle serait prêt à liquider tous ceux qui ne voteraient pas « oui », et en l’occurrence, le mot français « oui » fut assimilé au verbe zarma « wii », « tuer ». La campagne aérienne et la présence militaire terrestre constituaient ainsi non seulement une exhibition de force européenne sans précédent au Niger, mais elles créaient aussi un climat de malaise marqué par un obscur danger descendant des cieux pour foudroyer tous ceux qui oseraient désobéir aux puissances tutélaires. Les militants du « oui » encouragèrent de telles craintes en prédisant que les déviants seraient bombardés.

Les avions servirent aussi à neutraliser de façon plus directe la campagne de Bakary. Le chef du Sawaba, qui disposait de véhicules empruntés auprès de personnes ou structures privées, peut-être à l’aide des fonds ghanéens126, voyagea à travers le pays – avec Colombani et le général Manière le suivant à la trace. Pour ce faire, ces derniers eurent recours à l’appareil gouvernemental qui les déposait rapidement dans chacune des villes où passait Bakary, afin de contrer les appels du Sawaba. Dans les zones arachidières, les plénipotentiaires français auraient promis que la métropole continuerait à acheter la production des paysans au-dessus des prix du marché international s’ils votaient « oui »...

Les fonds furent mis à disposition en quantités suffisantes. …..L’argent aurait été apporté au Niger par un certain Ladji Sidibé et mis à la disposition du RDA. Enfin, un membre de l’aile modérée de la coalition du Sawaba, Diougou Sangaré, assure que Pierre Vidal, le plus riche des alliés du Sawaba qui était passé dans l’autre camp, essaya d’acheter des voix pour le « oui » à Zinder et Nguigmi, distribuant des enveloppes contenant des sommes de montant non révélé132. Cette pratique est confirmée par un membre du Sawaba, Gonimi Boukar, dans le cas d’une autre circonscription de l’Est, Gouré, et les sommes en question ne pouvaient se comparer à l’argent qu’un député Sawaba de Madaoua – Ousmane Dan Galadima – fut accusé d’avoir offert à un adhérent potentiel du « non »133.

S’il est vrai que les sawabistes aussi se battirent pour leur cause sans faire trop cas des formalités, leurs actions étaient bien vaines au vu des déséquilibres majeurs introduits dans l’arène électorale. Le transport motorisé, qui est un aspect si critique de la logistique électorale dans un pays aussi étendu que le Niger, est un cas d’espèce. ….Ainsi, la voiture du Premier ministre Bakary aurait été saisie par une unité de paras d’Algérie. Elle fut remise à Gabriel d’Arboussier – député PPN du Soudan, proche de Houphouët –, qui s’en servit non seulement pour approcher les électeurs, mais aussi pour relier les forces disparates du « oui ». .. S’efforçant de contre-attaquer, Bakary écrivit, entre le 20 et le 22 septembre, une lettre à George Padmore au sujet de l’aide financière promise par le Ghana. Il écrivit également à l’ambassadeur d’Égypte à Accra, demandant 100 000 livres, sur lesquels on lui en aurait accordé 40 000. Il est possible que cette somme ait été effectivement décaissée.

Néanmoins, avec la présence de militaires et de paramilitaires un peu partout, on ne saurait parler d’une arène électorale équitable, même si les visites de village accomplies par les forces de l’administration étaient de courte durée139. Ainsi, au contraire des meetings du Sawaba, les rassemblements du RDA pouvaient se dérouler sans entraves, bien que cela contrevenait aux décrets de Colombani…..Une semaine avant le jour du scrutin, Diori alla battre campagne à Maradi et Zinder alors que Boubou Hama faisait du démarchage électoral dans le fief du Sawaba, à Tessaoua. Il ruina cependant ses chances par des postures bien peu diplomatiques à l’égard des sarakuna. L’irritable Hama, « commis » de basse naissance sans affection pour les chefs, considérait le référendum comme une vendetta personnelle contre ceux dont ils avaient jadis eu à se plaindre. À cet égard, le parti profitait considérablement des conseils et de la diplomatie de d’Arboussier, qui impartissaient à la campagne du « oui » un peu de la cohésion dont elle était dépourvue par ailleurs. Ainsi, Bouzou Dan Zambadi, le Sarkin Katsina révoqué de Maradi, avoua plus tard qu’il ne pouvait s’imaginer vivre à égalité avec des talakawa. Néanmoins, il avait jeté le dé et s’était mis du côté des « commis » du RDA, à l’instar de nombreux autres chefs. Dans son rapport sur le référendum, il réserva des éloges particuliers aux sultans d’Agadez et de Zinder ainsi qu’aux chefs de diverses tribus touareg tels que les Kel Ewey, les Kel Férouan, et les Kel Fadei ; les chefs de Illéla et Konni ; le Sarki de Kantché, Amadou Issaka, qui avait subi les menaces de l’administration ; et Mouddour Zakara143. Par ailleurs, les syndicats non affiliés au PRA – en particulier ceux des enseignants et les mieux payés parmi les travailleurs du secteur public – se joignirent à l’offensive du « oui » dans certains centres urbains comme Niamey, Zinder et notamment la région de Maradi où le RDA s’attendait à enlever la majorité des voix en dehors du canton de Gabi dont le chef demeurait fidèle au Sawaba. Enfin, Issoufou Djermakoye et Bâ Oumar assistèrent le camp du « oui » français avec leur Comité d’Entente Franco-Nigérienne pour le Oui, ….Ces organisations militaient librement pour le « oui », bien que certaines d’entre elles n’avaient pas reçu l’autorisation de battre campagne. Les anciens combattants, avec l’aide de Adamou Mayaki, s’activèrent uniquement le long de la grande voie routière Niamey-Zinder.

Comme on l’a vu, certains arguments de campagne ne se distinguaient pas par leur subtilité. Dans les zones rurales se répandit une rumeur laissant croire que voter « non » reviendrait à déclarer la guerre aux Français qui quitteraient le pays tandis que le commerce de l’arachide s’effondrerait. L’administration joua aussi sur les différences ethno-régionales latentes, comme on peut le voir à travers le rapport de Colombani, excitant les craintes des nomades du Nord à l’égard des sédentaires du Sud, ou les appréhensions mutuelles existant entre les Songhay-Zarma et les Haoussa. De façon plus anodine, les marabouts proches du RDA assimilèrent le mot « oui » à la transcription arabe du mot « Allah ». Une autre rumeur répandue pour gagner des voix au « oui » prétendit que les Français allaient recruter des Nigériens pour la guerre en Algérie – argument toujours intéressant pour un pays souffrant de sous-emploi chronique. En réaction à tout ceci, le Sawaba y alla, lui, aussi de ses mensonges et de ses ruses. Il indiqua ainsi que le mot français « non » ressemblait au verbe zarma-songhay « noo », « donner », impliquant ainsi que ceux qui voteraient « non » recevraient un don tandis que le « oui » renverrait à la menace de mort émise par le RDA et viserait plutôt ceux qui voterait « oui ». Pis, dans les régions de Zinder, Magaria et Maradi, le parti chercha délibérément à semer la confusion dans l’esprit des électeurs. Faisant violence à la rengaine du « oui » qui avait pris tant d’ampleur dans la campagne, il fit courir le bruit que si les gens ne voulaient pas du départ des Français, ils devaient voter « non » car le « oui » les amènerait à partir. De plus, le « non » éliminerait impôts, frais de douane et autres mesures impopulaires. À la menace de l’effondrement de l’économie, le parti opposa des promesses d’augmentation des prix de vente de l’arachide qui, par ailleurs, pourrait être écoulée au Nigeria en cas de boycott français. Le camp du « oui » ayant cultivé la peur d’une disparition de l’argent en cas de départ des Français, on assura héroïquement, et non sans frénésie – certainement du fait de la passion de la lutte – que le Niger indépendant serait en mesure de fabriquer sa propre monnaie, si nécessaire avec des feuilles d’arbre !

A  SUIVRE….              

Djibril Baré



Commentaires

1
Justice au Peuple
Hier
Gloire éternelle a ce digne fils du Niger qu'il n'a jamais trahi pour des biens matériels et des trophées en bois. Repos éternel en Paix. Amen
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