Lutte anti-terroriste : les Forces Armées Nigériennes gardent le cap
La question sécuritaire est l’un des défis majeurs de nombreux pays sahéliens touchés par le terrorisme, dont le Niger. Les Forces Armées Nigériennes (FAN) mènent depuis de nombreuses années la lutte contre les hommes armés non identifiés (HANI), et se montrent de plus en plus efficaces. Pour preuve, au cours des derniers mois, le Niger s’avère être l’un des pays de la région les plus épargnés par les exactions de terroristes.
Ces dernières années, les FAN ont réalisé un travail de fond dont les résultats se concrétisent peu à peu. Avec le programme « Renaissance » lancé en 2010 par le président Isoufou Mahamadou et prolongé par le président Mohamed Bazoum, le Niger a mis en place une stratégie de sécurité et de développement des zones Sahélo-Sahariennes. Dans cette démarche, le Niger a pu s’appuyer sur de nombreux partenaires, notamment européens au travers de l’EUCAP Sahel Niger, ainsi que sur des formations réalisées par des instructeurs français et américains. En outre, comme le relaie le site Deutsche Welle, un centre d’entraînement des forces spéciales anti-djihadistes des FAN a été inauguré mi-juillet à Tillia, dans la région de Tahoua.
En tant que composante essentielle des Forces de Défense et de Sécurité, les FAN ont vu leurs effectifs se renforcer de manière significative au cours de la dernière décennie. D’environ 10 000 en 2010, le volume de militaires en service est passé à 25 000 en 2020 et devrait doubler d’ici 2025. Ce renforcement des effectifs a permis de relocaliser certaines unités afin de permettre une meilleure sécurisation du territoire, en particulier des zones sensibles, à savoir le nord Tillabéry, les sites pétroliers et la région de Diffa.
Toujours dans cette même démarche, les FAN ont également pu faire l’acquisition de nouveaux matériels chez divers partenaires. Des avions de reconnaissances équipés de caméras multifonctions ont été vendus par les États-Unis, tandis que 71 mitrailleuses lourdes 12.7 et 28 véhicules pick-up de type « Masstech » ont été fournis par la France. Des drones d’observation et des véhicules blindés commandés à la Turquie, devraient prochainement compléter l’équipement des FAN.
La montée en force de l’armée saluée par le ministre de la Défense AlkassounIndatou a permis de multiplier les opérations ces derniers mois. En novembre, 13 combattants de BokoHaram ont été neutralisés dans la région de Diffa au cours de l’opération Boumina menée avec les armées de la Force Multinationale Mixte (FMM). En décembre, plusieurs centaines de têtes de bétails volées par les groupes armées terroristes ont été restituées à leurs propriétaires à la suite de l’opération Almahaw menée avec Barkhane dans la Zone de Tin Gara. Début février, l’opération Kana menée conjointement avec les forces tchadiennes a permis d’appréhender 21 terroristes et de détruire un de leurs camps.
Et dans l’ensemble, les chiffres parlent d’eux-mêmes. Selon le site « ACLED » spécialisé dans le recensement des conflits armés dans le monde, en 2020 le Niger a connu 450 évènements sécuritaires et 106 affrontements entre groupes armés et forces armées. En 2021, ces chiffres ont baissé jusqu’à 355 évènements pour 80 confrontations. Les défis sécuritaires demeurent importants, mais les premiers succès sont là !
Omar sylla
Commentaires
Pour consolider durablement cet acquis simplement.
Que Dieu vous accompagne.
Tout le monde sais que vous
1 126 morts en 2020 et 1 461 morts en 2021. Et 2021 fut l'annee la plus meutiere depuis 2011.
Decidement, le journalisme souffre au Niger et par consequent la verite aussi