Lettre ouverte à l'Honorable Magistrat, Procureur de la République
Votre honneur,
Veuillez lire ici quelques réflexions d’un concitoyen très friand, très assoiffé de ce pourquoi, vous, et certains autres concitoyens ont consacré toutes leurs études ; à savoir la consécration et la défense d’une JUSTICE SOCIALE.
Mais permettez- moi de vous donner le sens quelque peut simpliste, que je donne à la valeur dite JUSTICE SOCIALE. En effet, pour moi, au risque de le tronquer inconsciemment, la JUSTICE SOCIALE est cette volonté unanime de cohabiter pacifiquement, chacun en reconnaissant ses propres limites, en les respectant et en respectant mêmement celles d’autrui.
La JUSTICE SOCIALE est le ciment sur lequel reposent, le RESPECT, la SOLIDARITE, l’ENTR’AIDE et, conséquemment, la PAIX SOCIALE.
La JUSTICE SOCIALE, cette valeur que chaque Loi fondamentale, à travers l’Humanité, consacre en priorité et s’évertue ou s’égosille à respecter et à faire respecter.
Voyez-vous, la JUSTICE SOCIALE est nécessaire, voire indispensable pour vous et pour moi de vivre ensemble dans une relative harmonie, dans un souci permanent de PAIX, conditions sine qanuns d’épanouissement humain.
Me limitant ici, car la « chose » est si dense qu’elle couvre un large spectre de notre vie au quotidien.
Ainsi donc, Honorable Magistrat, Procureur de la République du Niger, vous détenez la clé de la stabilité sociale de ce peuple NATURELLEMENT PACIFIQUE, PAIX que viennent perturber ceux-là même charger de garantir la JUSTICE SOCIALE. Il s’agit de vous-mêmes et de nombreux d’autres nigériens qui ont, par vocation ou par hasard, choisi de se former dans ce domaine très délicat de l’arbitrage social.
Venons- en à l’essentiel.
Dans l’interview que vous accordiez au journal………,et publié dans Actuniger, j’ai retenu et souligné certains arguments ou expressions qui ne rassurent guère quant à une réelle volonté de votre propre part, en tant que Procureur de la République en exercice, de vous démarquer des pratiques courantes, pratiques tout à fait nuisibles à la JUSTICE SOCIALE, assassinant même celle-ci au point où aujourd’hui, la Justice est devenue cette fille convoitée dont les atouts ne sont reconnues que par ceux qui ont été bien servis, tandis que les autres, la traite de guenon et pour cause.
En effet, observons ce qui se passe et se dit après chaque procès : « Les juges sont corrompus, par les perdants ; le Juge a dit le Droit pour la partie victorieuse »
Question, Honorable Magistrat :
A quand la fin de cette vision antithétique de votre Institution ?
Croyez-vous vraiment, un jour de votre propre existence, vos concitoyens, perdant et gagnants, reconnaitre vos verdicts à justes titres?
Enfin, quelle est votre propre appréciation de ce « Deux poids, deux mesures » toujours décriés à l’issue de vos délibérations ?
Honorables Magistrat, Monsieur le Procureur de la République, ils sont mille et milliers, les nigériens, prêts à vous poser d’autres questions plus intelligibles ; mais ils ont la frousse, cette peur bleue de votre Institution et de ses membres qui n’hésitent pas un instant à vous condamner, voire vous écrouer pour « Outrage à magistrat ou à agent, dans l’exercice de ses fonctions. »
Aujourd’hui, j’en suis très conscient, cette publication peut me valoir toutes formes de menaces, toutes formes de représailles, INTOUCAHBLES que vous êtes tous (Juge, policier et Gendarme), or , vous le savez, tout le monde le sait , vous êtes loin d’être propres et très loin d’être les plus propres.
En quatrième de couverture de mon deuxième roman de littérature générale, intitulé Controverses, paru en 2006, je soulignais un extrait du texte relatif à la Justice et à l’acteur de justice, et on peut y lire ceci ; « Le Juge n’est Juge que lorsqu’il est capable de s’émanciper par rapport à ses propres pulsions ; le Juge, est celui-là qui, ayant choisi ce noble métier, s’est mis au service de sa communauté, par vocation et par conviction. Un tel juge est forcément un Juge juste, un Juge conscient de ce que, le peuple, pour se développer a besoin de quiétude, de stabilité, de paix et donc de JUSTICE. »
Bien entendu, cette opinion n’est que mienne ; mais elle se fonde sur un récurrent déni de justice , de mal justice, de mauvaise justice, que dis-je d’absence de justice ; toutes choses empuantissant l’atmosphère sociale de plus en plus irrespirable, de plus en plus délétère et qui expliquent, ci besoin est, tous ces dérapages d’individus dépités, tous ces comportements révoltés conduisant à l’extrême pratique : le TERRORISME.
Restons chez nous, au Niger. Pas très loin, sur votre bureau, apparaissaient nettement des piles de dossiers. Que contiennent toutes ces chemises ? Que signifient ces couleurs de chemises ? Pourquoi tant de dossiers ?
Moi, j’ai les réponses :- La plupart de ces chemises contiennent des problèmes de gens indélicats.
-Ces couleurs déterminent les dossiers, dans leurs ordres de traitement, ainsi que les privilèges dont bénéficieront certains d’entre eux
-Tant de dossiers, parce que l’Institution judiciaire a des tares dont les citoyens indélicats ont pris conscience et qui jouissent du privilège d’impunité par tous autres moyens.
Monsieur le Magistrat c’est dire que vous êtes dans la nasse sinon, prouvez nous le contraire en :
Mettant en détention préventive immédiate tous ceux connus, qui possèdent un bien de l’affaire posée actuellement sur votre table ;
Dépêchez vos agents, aujourd’hui même, dans les différents quartiers de nos grandes villes ;ici à Niamey, en commençant chez moi ; avec pour cahier de charge, de répertorier toutes habitations, bâtiments privés, véhicules V8, et, par semaine demander aux propriétaires de justifier légalement, leurs acquisitions.
Si je devais continuer Monsieur le Magistrat, je vous demanderais de justifier vos biens personnels en regard de vos revenus légaux. Je vous le demande.
Voyez-vous, sous d’autres cieux, des magistrats se dépêcheraient de me démentir en me prouvant qu’ils sont des juges justes, par conséquent, me mettre aux arrêts pour diffamations avérées. Mais ici, chez nous, au Niger j’encoure les mêmes risques, cette fois par abus de pouvoir, car il est ab so lument interdit de soupçonner le JUGE NIGERIEN.
A la prochaine lettre Honorable Magistrat.
Tadé Amadou
Commentaires