Google dégaine son truc en plus pour contrer Facebook
La firme a dévoilé le projet Google+, un réseau qui mise sur le cloisonnement des relations pour mieux partager...
Google essaie encore une fois. Après avoir lancé un paquet de fonctions sociales (Orkut, Wave, Buzz, Latitude) qui ont, à des degrés divers, implosé en vol, la firme américaine a dévoilé, mardi, le «projet Google+».
Officiellement, ceci n'est pas un concurrent de Facebook, jure l'entreprise de Mountain View. Pourtant, Google+, lancé dans un premier temps sur invitation uniquement, ressemble à un réseau social et propose les fonctions d'un réseau social. Au-delà de langue de bois, le lancement sans roulement de tambour et les ambitions modestes en disent long: Google sait que la pente sera raide pour parvenir à se faire une place entre les 700 millions de profils Facebook et le bruit médiatique de Twitter.
Au programme de Google+, on trouve:
- · Circles: les cercles d'amis
- · Sparks: les centres d'intérêts
- · Hangouts: le chat vidéo groupé
- ·
- · Mobile: le partage géolocalisé via smartphone (photo, vidéo, check-in dans un restaurant etc)
- · Stream
- · Une barre d'outil,
De la masse critique
C'est toujours la même histoire: pour décoller, un réseau social a besoin d'atteindre une certaine masse critique. Pour cela, il faut qu'il propose un vrai plus pour séduire les habitués de Facebook et de Twitter. A première vue, pas sûr que cela soit le cas pour Google+. Mais selon l'entreprise, cet effort, après le lancement du bouton «+1» (équivalent du like), n'est que la première étape d'un virage social.
Premier bon point, l'interface, simple et efficace, est moins chargée que celle deFacebook. Echaudé par la polémique sur la vie privée avec Buzz, Google+ semble également offrir des outils sur mesure pour personnaliser facilement ce qu'on partage, et avec qui. Le lancement, alors que la croissance de Facebook ralentit fatalement et qu'une certaine lassitude semble toucher certains, arrive plutôt au bon moment. Quand on a 800 «amis» sur Facebook et plusieurs milliers de followers Twitter, on perd en effet une certaine convivialité. Selon une étude de l'université de l'Indiana, le nombre maximum de relations actives que notre cerveau peut supporter plafonne à 150. En misant sur des petits groupes, Google pourrait peut-être toucher gros.