Le Niger compte connecter 5000 villages au cours des prochaines années
Le Niger où le taux de pénétration de l’internet mobile a enregistré un bond en passant de moins de 2% en 2012 à 24 % en 2017 compte connecter 5000 localités appelées ‘’Villages intelligents’’ dans les prochaines années, a-t-on appris auprès de l’Agence Nationale pour la Société de l’Information (ANSI).
‘’On voudrait quand même au minimum connecter cinq milles (5000) sinon plus sur les 15.000 villages administratifs au cours des prochaines années, c’est ambitieux mais c’est faisable’’, a confié à l’ANP dans un entretien M. Ibrahim Guimba Saidou , le Ministre Conseiller Spécial du Président de la République et Directeur Général de l’Agence Nationale pour la Société de l’Information (ANSI).
L’opération ‘’villages intelligents’’ s’inscrit dans le cadre du programme stratégique Niger 2.0 visant à accompagner la transformation du Niger vers le numérique en vulgarisant les technologies de l’information et de la communication.
D’ores et déjà, le lancement du premier ‘’village intelligent’’ a eu lieu le 28 juin dernier à Fachi, une commune enclavée dans le Sahara dans le département de Bilma (extrême Nord-Est, plus de 100km de Niamey), précise-t-on.
Selon le Directeur Général de l’ANSI, Le programme gouvernemental Niger.2 se veut un programme le plus holistique possible et surtout qui s’adresse aux véritables questions de développement, parce que le Niger veut faire du numérique un outil pour accompagner son développement, pour répondre au rendez-vous des Objectifs du Développement Durable(ODD).
Au niveau de l’administration, le programme a pour ambition à travers son volet E-gouvernement, de passer à l’administration sans papiers d’ici une dizaine d’années, donc c’est aller vers la dématérialisation, explique le Ministre Conseiller.
Le Directeur Général de l’ANSI détaille ‘’ Un des objectifs qu’on vise est de passer au E-gouvernement, c’est d’avoir une E-administration, donc déjà au cours des prochains mois mettre en place une messagerie gouvernementale, mettre en place un certain nombre d’outils, on veut mettre en place un portail de service pour que certaines transactions des citoyens puissent se faire en ligne, demander certains documents donc, ça c’est un aspect sur lequel on va beaucoup se focaliser, notamment aussi pouvoir faire des paiements en ligne etc.’’
A terme, il s’agit de dématérialiser le processus de création d’entreprise par exemple, ce qui permettra de maintenir ou de faire progresser le classement du Niger au titre de l’indicateur mesurant le climat des affaires à travers ‘’Doing business est qui est en progrès ces dernières années, note-t-on.
Par ailleurs, le Programme Niger.2 contient un volet ‘’compétition, promotion de l’innovation, détection des jeunes talents’’ à travers E.TAKARA .
Elle est la seule compétition au niveau continental pour le moment qui consiste en fait à détecter le talent nigérien pour promouvoir l’innovation, parce que pour mettre en place tout ce dont on parle, il faut qu’il ait des valeurs humaines, qu’il ait des compétences humaines, on veut les détecter, on est convaincu que les jeunes nigériennes et les nigériens sont pétris de talents, il faut créer un cadre pour détecter les meilleurs, donc il n’ y a rien de mieux qu’une compétition et cette compétition on lui donne une certaine orientation, donc on voudrait que ces talents soient mis au service du développement, fait observer le Directeur Général de l’ANSI.
C’est une compétition qui est organisée déjà au niveau des huit (8) régions du Niger plus la diaspora où les gens sont en compétition, en venant présenter des solutions, des applications qu’on peut développer et mettre à la disposition de la population nigérienne pour nous aider à atteindre les objectifs de développement durable, ajoute-t-on.
Cette année en 2018, on a décidé d’avoir une catégorie supplémentaire qui est réservée aux Africains parce que la première édition de E-TAKARA a connu un succès au delà de nos frontières, nous avons été approchés par des pays amis notamment le Nigeria, le Rwanda, le Tchad, le Cameroun, la Mauritanie, à peu près une dizaine de pays qui voudraient profiter de notre expérience, se réjouit le Directeur Général de l’ANSI.
AKM
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