Tillabéri : le CIRAC condamne la double attaque terroriste et appelle à une riposte stratégique
Le Cercle Indépendant de Réflexion et d’Actions Citoyennes (CIRAC) a réagi avec fermeté à la double attaque terroriste qui a endeuillé la ville de Tillabéri le 10 septembre dernier, faisant plusieurs victimes parmi les forces de défense et de sécurité ainsi que des civils. Dans un communiqué rendu public ce mercredi, le mouvement citoyen exprime sa consternation et appelle à une mobilisation nationale face à la recrudescence des violences.
Selon le CIRAC, les assaillants ont frappé à deux reprises : une première attaque entre 13 h et 15 h, puis une seconde aux alentours de 17 h 30. Le bilan est particulièrement lourd : 12 militaires des Forces Armées Nigériennes (FAN), 2 éléments de la Garde Nationale du Niger (GNN) et 2 civils, des bergers, ont perdu la vie.
Un site de déplacés internes a été entièrement incendié, la quasi-totalité des gros ruminants de la zone a disparu et un camion a été réduit en cendres.
À peine 24 heures plus tard, le 11 septembre, une nouvelle attaque visait une patrouille chargée de la sécurisation du pipeline Niger-Bénin près de Dankassari. Là encore, trois éléments des forces de sécurité ont été tués.
« Au total, on assiste, en cette période des travaux champêtres, à une recrudescence des attaques terroristes dans toutes les zones sensibles du territoire national », souligne le communiqué. Le CIRAC dit s’associer au deuil des familles des victimes et prie pour le repos des âmes des disparus.
Au-delà de la compassion, le mouvement citoyen lance un avertissement : il appelle les autorités à renforcer les moyens d’anticipation, d’action et de réaction des forces de défense et de sécurité, face à ce qu’il qualifie de « soi-disant groupes armés non-étatiques », soutenus, selon lui, par des États étrangers qui utilisent l’insécurité comme un instrument de domination et de reconquête des ressources africaines.
Le CIRAC exhorte également le gouvernement à mettre en place un plan national de défense civile et de communication de crise, impliquant toutes les compétences intellectuelles et matérielles disponibles. Une démarche qui, selon l’organisation, devrait s’inscrire dans une stratégie collective portée par la Confédération des États du Sahel (AES).
Enfin, le communiqué dénonce avec vigueur « l’attitude infâme » de certains acteurs politiques qui, selon le CIRAC, se réjouissent des attaques terroristes pour des calculs partisans. « Quand la patrie est en danger, c’est l’existence même de tous les citoyens qui est menacée », rappelle l’organisation, appelant à l’unité nationale au-delà des divergences politiques.
Ibrahim Issa (actuniger.com)