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Clinique mobile Garin Rigaou

Sous un soleil de plomb, Garin Rigaou, village à 37 km de Madarounfa, entrevoit un répit. À quelques kilomètres de la frontière nigériane, l’insécurité rythme le quotidien : bandits, déplacements forcés et peur. Pourtant, ce matin-là, une agitation inhabituelle règne devant l’école aux murs fissurés de banco. Les femmes resserrent leurs pagnes colorés, les bébés sont solidement attachés sur le dos, et les carnets de santé serrés contre la poitrine. Dans les salles de classe, métamorphosées en centre médical éphémère, le matériel est soigneusement installé, et l’équipe de la clinique mobile, dont fait partie Safoura Sani, sage-femme, s’active pour organiser les consultations. L’arrivée du 4x4 blanc, symbole tant attendu de la clinique mobile, déclenche l’animation dans le village : les soins sont enfin à portée de main, et avec eux, un souffle d’espoir.

Ces prouesses sont rendues possibles grâce à l’appui de l’UNICEF, qui soutient la direction régionale de la santé de Maradi dans le cadre de son accompagnement à l’État du Niger. Ce dispositif est financé par les fonds suédois, permettant aux équipes médicales itinérantes de couvrir des villages isolés, de transformer les salles de classe en véritables centres de soins, et de porter l’espoir directement aux populations les plus vulnérables.

C’est jour de clinique mobile à Garin Rigaou, un village perdu dans le sud-ouest de Madarounfa, en zone dite " rouge ", à quelques dizaines de kilomètres de la frontière nigériane. Dans cette région où l’insécurité dicte le rythme de la vie, où les routes s’effacent parfois dans les sables et où l’accès aux soins relève du parcours du combattant, ces équipes médicales itinérantes représentent bien plus qu’une innovation sanitaire : elles incarnent l’espoir retrouvé, rendu possible grâce à la coopération internationale et à un engagement concret pour la santé des populations nigériennes.

 Au Niger, pays le plus vaste d'Afrique de l'Ouest avec ses 1 267 000 kilomètres carrés, l'accès aux services de santé constitue un enjeu majeur. Seule une personne sur deux parvient à bénéficier de soins médicaux, une statistique qui cache une réalité dramatique pour des millions de Nigériens. Dans cette immensité où les distances se mesurent en heures de piste poussiéreuse et où de nombreux villages demeurent coupés du monde, les cliniques mobiles sont devenues la bouée de sauvetage des populations les plus vulnérables.

Le principe révolutionnaire de ces unités médicales itinérantes tient dans sa simplicité : plutôt que d'attendre que les patients viennent à eux, les soignants vont vers les patients. « Une clinique mobile, c'est un CSI qui se déplace avec tout son paquet complet », explique le Dr Lawal Salaou Mourtala, médecin-chef du district sanitaire de Madarounfa, ses yeux fatigués mais déterminés balayant l'horizon de son immense territoire de responsabilité. « Il se déplace pour atteindre une population qui a des difficultés d'accès pour aller au niveau du lieu fixe du CSI ».

Cette définition, apparemment simple, cache une réalité opérationnelle complexe et des enjeux considérables. Soutenues par l'UNICEF grâce au financement du gouvernement suédois, ces cliniques offrent un "paquet complet" de services essentiels : consultations prénatales et postnatales, vaccination, dépistage de la malnutrition, consultation des nourrissons, planification familiale, prise en charge des maladies courantes de l'enfant, et même sensibilisation aux violences basées sur le genre. Le tout, gratuitement, dans des zones où chaque franc CFA compte.

 

Madarounfa : l’insécurité transforme la santé en parcours du combattant

Le district sanitaire de Madarounfa, avec ses 731 943 habitants répartis sur 3 500 km², illustre à lui seul les défis d’un accès aux soins dans une zone à haut risque. Frontalière avec le Nigeria sur 106 kilomètres, cette région est classée "rouge" par les autorités sécuritaires : insécurité chronique, déplacements forcés et menaces permanentes rythment le quotidien des habitants.

Dr Lawal Salaou Mourtala

« Là où nous sommes présentement, c'est une zone qu'on peut dire rouge, une zone d'opération militaire », confirme le Dr Mourtala, avec la gravité de celui qui connaît le terrain. « L'insécurité empêche les populations de se rendre aux formations sanitaires. Les déplacements forcés exposent les populations à de nouvelles vulnérabilités et limitent gravement l’accès aux soins ».

C’est précisément dans ce genre de contexte que les cliniques mobiles prennent tout leur sens. Elles offrent un accès direct aux soins pour les populations déplacées, les réfugiés et les autochtones fragilisés, en particulier les enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes. « Plus de 80 villages et hameaux sont concernés. Nous faisons des regroupements pour prodiguer des soins de qualité et gratuits », explique le Dr Mourtala. « Chaque mois, nous organisons deux sorties dans ce territoire immense ».

Ces missions régulières démontrent la détermination des équipes médicales et la solidité du partenariat avec l’UNICEF. Dans un territoire où l’insécurité transforme le quotidien en parcours du combattant, ces cliniques mobiles incarnent bien plus qu’un service sanitaire : elles redonnent espoir et dignité à des populations longtemps privées de soins élémentaires.

 

Une journée à Garin Rigaou : l'hôpital éphémère en action

À Garin Rigaou, l’école primaire a changé de visage le temps d’une journée : les pupitres ont laissé place aux tables d’examen, les craies aux tensiomètres. Dans les salles de classe, les agents de santé déploient leur matériel avec l’efficacité d’une équipe d’urgence, tandis qu’au-dehors, sous un soleil de plomb, des femmes serrant leurs nourrissons et des enfants en file indienne attendent patiemment, l’espoir de soins enfin accessibles se lisant sur chaque visage. Safoura Sani, sage-femme responsable de la maternité de l'hôpital de Madarounfa drapée dans un voile blanc, supervise l'installation du poste de planification familiale et de consultation prénatale avec une efficacité remarquable.

Clinique mobile Garin Regau BIS

« D'abord on fait l'accueil, dès la porte on accueille la patiente », explique-t-elle en désignant le circuit de soins improvisé dans la salle de classe. « Ici on fait le counseling. Si c'est une femme qui est venue pour la PF, on fait le counseling, on a notre mallette qui est là, tous les produits sont là, on lui montre ». L'organisation, bien que contrainte par les moyens du bord, est étonnamment efficace : dans une salle, l'accueil et le counseling s'enchaînent sans heurts, tandis qu’à quelques pas, une autre salle de classe voisine grouille d’activité pour la vaccination et les soins généraux, chaque coin utilisé avec précision pour servir les patients dans l’urgence et la bonne humeur.

Cette adaptation permanente aux contraintes locales caractérise l'approche des cliniques mobiles. « On est dans une salle de classe de l'école. Normalement, on devrait avoir un lieu plus adapté si possible, une tente pour mieux organiser les choses », reconnaît Safoura Sani avec un pragmatisme teinté de regret. « Vous voyez, l'endroit, on fait quand même de notre mieux pour satisfaire cette population ».

L'efficacité se mesure aux résultats : « Quand il y a une bonne mobilisation comme celle de ce jour, nous pouvons prendre en charge plus de 100 personnes par jour », révèle la sage-femme, soulignant la capacité de l'équipe à gérer des volumes importants de patients dans des conditions précaires.

Safoura Sani Garin Rigaou

Un aspect crucial de cette approche réside dans son caractère inclusif. « Les réfugiés sont aussi pris en charge, cette cible est incluse dans la prise en charge, on les prend comme les personnes autochtones », insiste Safoura Sani. « Déjà, ils sont intégrés en tout cas dans tous les processus de soins de santé primaire ». Cette philosophie d'inclusion s'étend aux différentes tranches d'âge : « Les 0-5 ans sont inclus dans cette sortie mobile. Et même les femmes enceintes qui sont malades, on peut le faire. Et même les femmes allaitantes, donc 0-42 jours, si elles sont malades, on les prend en charge ici ».

 

Garin Rigaou : quand la clinique mobile transforme des vies et redonne espoir

À Garin Rigaou, l’arrivée de la clinique mobile n’apporte pas seulement des médicaments : elle redonne souffle et espoir à des vies longtemps marquées par la peur et l’isolement. Au-delà des chiffres et des descriptions techniques, l’impact le plus profond se lit dans les yeux et s’entend dans les récits poignants des habitants. Sous l’arbre à palabres du village, chacun raconte comment la santé, enfin accessible, a transformé son quotidien.

Haoua Oumarou Garin Rigaou

Haoua Oumarou, 20 ans, mère de cinq enfants et déplacée interne installée à Garin Rigaou après son mariage, se souvient du calvaire logistique qu’elle vivait avant : « Avant l’arrivée de cette clinique mobile, nous devions nous rendre à Tchidafawa. C’était loin, mais on y était mieux traités que de devoir aller jusqu’à Gabi. Il fallait des heures pour s’y rendre. Maintenant, la santé est venue à nous, et tout a changé pour mes enfants et moi ».

Le témoignage d’Aïchatou, 24 ans, mère de deux enfants, illustre la gravité des risques avant l’accès aux soins : « Quand mon enfant avait de la fièvre la nuit, c’était une sentence. On se cachait des bandits et parcourir 20 voir 30 km de jusqu’au CSI ? C’était signer notre arrêt de mort. On priait, on utilisait des décoctions… parfois ça marchait, souvent non. L’année dernière, j’ai perdu mon neveu à cause d’une simple diarrhée. Ici, la maladie nous dominait » .

Aujourd’hui, la clinique mobile change tout. « Quand le 4x4 blanc des agents de santé arrive, c’est comme une respiration », s’émerveille-t-elle. « La dernière fois, mon petit Amadou avait une infection respiratoire. L’infirmier l’a ausculté immédiatement, lui a donné des médicaments, et le lendemain, il allait déjà mieux. Ce n’est plus juste des soins, c’est de l’espoir qui nous rend visite ».

Rakia, 19 ans, enceinte de son premier enfant, raconte à quel point la grossesse était un risque quotidien : « Être enceinte ici, c’était jouer à la roulette. Ma tante est décédée en couches. Pour mes consultations, c’était impossible. Chaque douleur était une angoisse. Je survivais juste jour après jour ».

L’arrivée de la clinique mobile a bouleversé cette réalité : « L’agent de santé m’a suivie depuis le début, m’a donné des vitamines, expliqué ce qui se passait dans mon corps et comment me nourrir. Elle a même écouté le cœur de mon bébé avec son stéthoscope. Ici, dans notre village ! ». Cette présence a changé sa perception de la maternité : « Je n’ai plus peur. Je sais que le jour J, ils seront là pour moi. Pour la première fois, je me prépare à accueillir mon enfant avec joie, et non avec terreur ».

À Garin Rigaou, la clinique mobile ne se limite pas à dispenser des soins : elle incarne la résilience, la sécurité et l’espoir retrouvé pour toute une communauté longtemps oubliée.

Clinique mobile Garin Rigaou BIS1 

Le Financement suédois : un partenariat stratégique pour la vie

Derrière cette transformation se cache un partenariat international exemplaire qui mérite d'être salué. Le financement suédois, canalisé à travers l'UNICEF, permet non seulement l'achat du matériel médical et des véhicules, mais aussi la formation des équipes, la logistique complexe de ces interventions mobiles, et surtout, la régularité indispensable à l'efficacité de ces missions.

Cette coopération illustre parfaitement la solidarité internationale face aux défis sanitaires des pays les moins avancés. L'engagement suédois s'inscrit dans une logique de développement durable, privilégiant les approches innovantes et les solutions adaptées aux contextes locaux. Plutôt que de financer la construction de nouveaux centres de santé fixes, difficiles à sécuriser et à maintenir dans ce contexte d'insécurité, l'investissement dans les cliniques mobiles offre une flexibilité et une réactivité incomparables.

Cette stratégie de financement permet une couverture géographique élargie avec un impact démographique considérable. Avec plus de 80 villages et hameaux desservis régulièrement, et plus de 100 personnes prises en charge par jour lors des bonnes mobilisations, l'effet multiplicateur de cet investissement suédois se mesure en milliers de vies touchées, protégées, sauvées.

Au-delà des témoignages individuels, l'impact des cliniques mobiles se mesure à l'échelle des indicateurs de santé publique. En desservant les populations éloignées des centres de santé, cette stratégie contribue significativement à améliorer la couverture sanitaire globale, rehaussant les indicateurs aux niveaux district et national.

Cette amélioration statistique cache une réalité humaine profonde : chaque consultation prénatale supplémentaire, chaque vaccination réalisée, chaque dépistage de malnutrition effectué représente une vie potentiellement sauvée, une famille préservée de la tragédie, une communauté renforcée dans sa résilience face aux défis sanitaires.

L'approche régulière et systématique de ces interventions - deux sorties par mois dans plus de 80 villages et hameaux - permet également un suivi dans la durée, élément crucial pour l'efficacité des interventions de santé publique. Cette régularité crée une relation de confiance entre les équipes médicales et les populations, facilitant l'adhésion aux recommandations sanitaires et l'adoption de comportements préventifs.

Dans la logique nationale, ces cliniques mobiles font plus que soigner : elles tirent vers le haut les indicateurs du district et, par ricochet, ceux du pays. En atteignant ceux qui restent au bord du chemin, elles augmentent la couverture vaccinale, limitent les complications de grossesse, traitent plus tôt et évitent des référencements coûteux vers les hôpitaux régionaux.

 

Une révolution silencieuse dans le Sahel

Clinique mobile Garin Rigaou BIS2

L'initiative des cliniques mobiles au Niger, et particulièrement dans le département de Madarounfa, représente bien plus qu'une simple adaptation tactique aux contraintes locales. Elle incarne une véritable révolution dans l'approche de la santé publique en milieu rural africain, démontrant qu'il est possible de concilier excellence médicale et contraintes opérationnelles extrêmes.

Cette révolution s'appuie sur trois piliers fondamentaux : l'innovation organisationnelle, qui permet d'apporter des soins complets dans des conditions précaires ; la solidarité internationale, incarnée par le financement suédois et le partenariat avec l'UNICEF ; et surtout, l'engagement sans faille des équipes médicales locales qui, jour après jour, parcourent les pistes poussiéreuses pour apporter l'espoir aux plus démunis.

Le village de Garin Rigaou, avec ses cases en terre battue et ses habitants marqués par les épreuves, symbolise aujourd'hui cette transformation. Là où régnaient autrefois la peur et l'isolement sanitaire, l'arrivée régulière du 4x4 blanc a installé une nouvelle réalité : celle d'un accès démocratisé aux soins, d'un suivi médical de qualité et, surtout, d'un espoir retrouvé.

Quand le soleil décline sur les toits de tôle ondulée du village, que l'équipe médicale range méthodiquement son matériel et que les derniers patients quittent l'école transformée en dispensaire, une certitude s'impose : dans ce coin reculé du Sahel, la santé a retrouvé son chemin vers ceux qui en avaient le plus besoin. Et cette révolution silencieuse, portée par des hommes et des femmes de conviction, financée par la Suède et coordonnée par l'expertise de l'UNICEF, continue de rayonner bien au-delà des frontières de Garin Rigaou, offrant un modèle d'espoir pour tous les oubliés de la santé mondiale.

Les enfants poursuivent encore le 4x4 de quelques pas, par jeu, tandis que les adultes restent un moment, comme pour prolonger la présence rassurante des blouses blanches. « On se sent moins abandonnés, moins oubliés du monde », disait Aïchatou. Ce soir, dans la brousse nigérienne, ces mots résonnent comme une promesse tenue, un engagement renouvelé envers la dignité humaine, rappelant à chacun que la vie, même dans ses fragilités, mérite d'être protégée.

Abdoulkarim, envoyé spcécial (actuniger.com)

 



Commentaires

0
Dioula
19 heures ya
C'est pas les soldats de l'AES qui disaient qu'ils ne voulaient plus des Nations-Unies sur leur sol??
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1
Waly
17 heures ya
La junte n a pas viré l'Unicef?
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0
Macron
11 heures ya
Vous devez faire plus d'enfant pour que je vous fasse des chiottes
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0
Timia
10 heures ya
C'est toujours grace à xxx mais jamais par l'etat que nos pauvres creve la faim ont acces a ceci ou a cela. Le regne devastateur de la crapule abjecte et malfaisante a detruit le Niger en tant qu'etat et le nigerien en tant qu'etre humain. La bete vit reclue au bord du fleuve sous la protection de ses propres victimes. La bete est hantee par ses demons. La bete est tourmentee et ne connaitra jamais la paix interieure et encore moins le repos de l'ame. Le poids ecrasant de ses peches lui est insupportable. La bete souffre dans son fond interieur. Son coeur s'il en a un saigne de remords et son ame malade ere partout a la recherche d'un petit reconfort que ni l'argent ni les zimas ne pourront lui offrir. La bete se dit, si seulement je pouvais revenir en arriere et tout corriger. Helas, le mal est fait et avec force volonte de nuire aux prochains. Toute trahison se paie ici bas d'abord et avant tout. Tiani, ne prend pas example sur la bete. Tu as tout le temps de faire bien les choses.
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