Célébration de la fête du 1er mai 2025 au Niger: l’ITN exige de meilleures conditions de vie et de travail
A l’occasion de la célébration de la 139ème fête des travailleurs du monde entier, l’Intersyndicale des Travailleurs du Niger (ITN) a organisé, ce jeudi 1er mai 2025, un défilé suivi d’une déclaration pour exiger au gouvernement l’amélioration des conditions de vie et de travail. Les travailleurs du monde entier célèbrent chaque année la fête du 1er mai qui consacre l’anniversaire des événements tragiques de Chicago de 1886 où des centaines de travailleurs sortis pour exiger de meilleures conditions de vie et de travail, ont été massacrés.
Les centrales syndicales, membres de l’Intersyndicale des Travailleurs du Niger (ITN) à savoir, l’USTN, la CGSL-NIGER et l’USPT ont organisé à cette occasion un grand défilé qui a commencé au niveau du Rond Point Église pour se terminer à la place Toummo où une déclaration a été lue par le président trimestriel M. Saidou Abdou. Dans ce message l’intersyndicale a exigé une amélioration des conditions de vie et de travail pour tous les travailleurs du Niger.
Selon M. Saidou Abdou, président de l’ITN, « la célébration de la fête du 1er mai 2025, intervient encore dans un contexte aussi troublant qu’exasperant marqué par la persistance et la généralisation de la guerre dans différents continents du monde ».
Dans la sous-région du sahel se joue le destin de tout le continent africain, a-t-il poursuivi, indiquant que « les velléités de pillage de nos ressources à travers des guerres conçues et pilotées depuis les officines occidentales se heurtent à la résistance implacable des Etats du sahel réunis dans la Confédération de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) qui sont plus que jamais décidés à réécrire l’histoire du continent ». En effet, a-t-il ajouté, « les dirigeants des trois pays de la Confédération à savoir le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont nommément cité des puissances Européennes notamment la France dans l’armement, le financement et la formation des terroristes au Sahel », dénonçant ainsi la « sourde oreille des Nations unies qui n’ont rien entrepris malgré les plaintes déposées par les Etats de l’AES qui n’ont connu jusque-là aucune évolution ». « C’est dans ce contexte de tumulte général que se déroulent les activités du 1er mai de l’année 2025. C’est donc un truisme que de dire, les conditions de vie des travailleurs et des peuples ont subi un coup car c’est toujours les populations pauvres, les travailleurs et les membres de leurs familles qui payent le prix de ces absurdités humaines » a-t-il relevé annonçant avoir examiné avec « une attention toute particulière ce qui se passe dans les États du Sahel en lien avec la situation internationale » avant de rendre un hommage mérité à « nos vaillantes forces de Défense et de sécurité qui travaillent avec honneur et constance pour assurer la sécurité de nos populations et leurs familles ».
Parlant des assises nationales, le leader syndical n’a pas manqué de rappeler que « notre pays vient d’amorcer une nouvelle ère de son histoire avec la tenue du 15 au 20 février dernier des assises de la refondation auxquelles ont participé les représentants de l’ensemble des couches socioprofessionnelles ». « Ils ont passé au crible à travers divers groupes thématiques l’ensemble des réalités socioculturelles, politiques, économiques et diplomatiques de notre pays », a-t-il ajouté saluant à cette occasion les différentes décisions qui ont été prises lors de ces assises.
L’intersyndicale des travailleurs du Niger, par la voix de son président, a évoqué « la situation syndicale qui existe depuis plusieurs années dans notre pays notamment la création de nouvelles centrales syndicales, l’interdiction par le gouvernement de tout exercice syndical aux corps paramilitaires ».
Il a, à cet effet, ajouté un autre aspect qui tient à cœur l’Intersyndicale des Travailleurs du Niger, « c’est l’unité au sein de nos organisations syndicales qui constitue un défi majeur sur les dangers qui nous guettent, menacent nos acquis et par ricochet notre existence ». « La division sur des intérêts partisans et égoïstes ne nous mène nulle part devant la cause commune que nous défendons », a-t-il conclu.
Notons qu’auparavant, plusieurs structures affiliées aux différentes structures syndicales ont défilé sous la bannière de l’ITN.
ANP