Pénurie d’essence au Niger : la SORAZ réfute les accusations et clarifie les responsabilités
Face aux récentes perturbations dans l’approvisionnement en Super essence observées à Niamey et dans certaines localités du Niger, suscitant des interrogations et des spéculations, la Société de raffinage de Zinder (SORAZ) rejette les accusations portées contre elle et apporte des éclaircissements. Dans un communiqué publié ce mercredi 25 décembre, la SORAZ affirme que sa raffinerie fonctionne normalement, sans interruption, et continue de fournir l’intégralité de sa production à la Société nigérienne des produits pétroliers (SONIDEP).
Une société nigérienne, pas exclusivement chinoise
Contrairement à une perception répandue, la SORAZ n’est pas une société exclusivement chinoise. Créée en 2011 à la suite de la signature de la Convention de Partage de Production en 2008, la SORAZ est une société de droit nigérien. Son capital est détenu à 60 % par la China National Petroleum Corporation International (CNPCI) et à 40 % par l’État du Niger, témoignant d’un partenariat stratégique entre les deux entités.
Une production en cours et sans interruption
La SORAZ affirme que la raffinerie fonctionne normalement, sans aucune interruption dans la production des hydrocarbures. Conçue pour traiter jusqu’à 20 000 barils par jour, elle produit actuellement à une capacité de 16 500 barils par jour, soit l’équivalent de 23 camions-citernes de 50 000 litres d’essence chaque jour ouvré. La production de diesel (gasoil) reste prioritaire, conformément à la conception initiale de la raffinerie, mais la production d’essence a été augmentée pour répondre à la demande domestique.
Depuis mai 2023, toute exportation d’essence a été arrêtée afin de maximiser l’approvisionnement national. Le rendement en essence a ainsi été porté à 31,38 %, dépassant le ratio initialement prévu de 27,82 %.
Une responsabilité limitée à la production
La SORAZ rappelle qu’elle ne gère pas la commercialisation des hydrocarbures sur le marché domestique. Cette responsabilité incombe exclusivement à la Société nigérienne des produits pétroliers (SONIDEP). Malgré les contraintes techniques, la SORAZ fournit toute sa production disponible à la SONIDEP. Cependant, la demande actuelle de 36 camions par jour, exprimée par cette dernière, dépasse la capacité technique de la raffinerie, même en fonctionnement maximal.
Les véritables causes des pénuries
La SORAZ insiste sur le fait que les causes des perturbations dans la fourniture d’essence doivent être recherchées ailleurs. Elle réitère que son rôle se limite à produire et à fournir les hydrocarbures à la SONIDEP, en respectant les limites de ses capacités opérationnelles et de ses stocks disponibles.
Ibrahim Issa (actuniger.com)
Commentaires
Pour vous donnez une idée ceci représente pour 100000 véhicules une fourniture de 4,6 litres par véhicule par jour. Ce n'est pas beaucoup d'ou la pénurie.
Il y a des processus extrêmement graves qui se produisent dans notre pays et qui demeurent invisibles pour l’œil non averti, y compris des responsables administratifs et politiques. Ces processus (augmentation de l'anomie, déstructuration du tissu familial, criminalisation des comportements sociaux, etc.) sont le résultat de la pauvreté et des inégalités sociales (distribution inéquitable des richesses du pays qui demeurent inaccessibles à la très grande majorité des populations).
La solution serait par exemple d'assurer une distribution plus équitable des richesses du pays, notamment des revenus pétroliers qui semblent n'avoir bénéficié qu'à quelques familles au cours des 12 années écoulées.
Prix de vente du baril 75 dollars soit 49000 FCFA. Recette annuelle 1800 milliards de FCFA. Bénéfice 24 dollars par baril soit 15700 FCFA par baril, bénéfice total 575 milliards de FCFA. Part du Niger 40%, part de la Chine 60%. Part du Niger : 230 milliards FCFA soit 21000 FCFA par habitant par an, soit 1750 FCFA par mois par habitant. L'état aura besoin de ces bénéfices pour les grands projets à venir. je pense que notre avenir est dans le développement de notre agriculture et dans l'éducation. Nous sommes parmi les premiers producteurs de mil et de sorgho d'Afrique mais en 15 ans nos productions n'ont pas augmenté alors que nous importons de plus en plus de riz pour compenser la demande interne.
Certains ont pris l'habitude d'insulter la France, très bien, si cela leur fait du bien. Mais attention de ne pas insulter les Chinois, eux ils ne plaisantent pas avec ça.
De plus, une grande partie de la population utilise des transports publics comme les bus, taxis collectifs et motos-taxis. La baisse du carburant allège leurs frais de déplacement ou stabilise les coûts dans un contexte économique difficile. Enfin, en milieu rural, de nombreux agriculteurs et commerçants dépendent de motos et de générateurs fonctionnant au carburant, ce qui améliore leur quotidien.
Cette mesure universelle profite directement ou indirectement à toutes les couches de la population, y compris les plus pauvres.