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 JIF2024

Les activités marquant la 13ème édition de la Journée Internationale de la Fille (JIF) ont été lancées à l’hôtel Bravia à Niamey ce vendredi 11 octobre 2024, en synergie avec le lancement officiel du Plan Stratégique National 2024-2028, visant à mettre fin au mariage des enfants au Niger. Placée cette année sous le thème national « La vision des filles pour l’avenir : vers un Niger où la communauté protège, instruit, autonomise la jeune fille et lui permet d’exercer pleinement ses droits », cette initiative reflète les ambitions du pays en matière de promotion des droits des filles. Cependant, malgré les déclarations de bonnes intentions et les programmes mis en œuvre à travers le monde pour corriger les inégalités existantes entre les garçons et les filles, ces dernières continuent de subir des situations de discrimination qui impactent leur statut socioéconomique. Malgré des avancées, le Niger fait face à des défis de taille, notamment le mariage des enfants. En 2024, 7 filles sur 10 se marient avant l’âge de 18 ans, freinant ainsi leur accès à l’éducation et leur pleine participation au développement du pays.

Zeyna commission0

 

Les jeunes filles âgées de 10 à 19 ans représentent un taux de 23,8 % de la population globale, constituant ainsi un capital humain essentiel au développement d'un pays. La célébration de cette journée vise à sensibiliser la population sur l’importance de l’éducation des filles et leur rôle essentiel dans le développement durable. Elle sert également de cadre pour un plaidoyer auprès des autorités afin de renforcer les efforts en faveur des droits fondamentaux des filles.

Instituée par l'Assemblée Générale des Nations Unies en 2011, la Journée Internationale de la Fille permet chaque année d'identifier et de traiter un thème lié aux problèmes auxquels font face les jeunes filles au niveau mondial et dans chaque pays. Cette année, le thème international, « La vision des filles pour l’avenir », met en lumière la place centrale des femmes et des filles dans l'éducation, la protection et l'entretien des familles. Cependant, comme l’a souligné le ministre de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales, le médecin Colonel-major Garba Hakimi, « malgré les bonnes intentions et les programmes initiés à travers le monde, les filles continuent à subir des discriminations qui affectent leur statut socioéconomique ».

La réalité actuelle est préoccupante : des millions de filles à travers le monde sont toujours laissées pour compte, confrontées à des défis extrêmes qui les privent de leurs droits, restreignent leurs choix et limitent leur avenir. Être une fille, dans de nombreuses régions, détermine encore ce qu’elles peuvent accomplir ou où elles peuvent aller. Mais au-delà des difficultés, les filles sont porteuses d’espoir et de résilience. Aujourd’hui plus que jamais, il est temps d’écouter leur voix, d’investir dans des solutions durables et de bâtir un avenir façonné par leur vision.

La cérémonie, présidée par le Ministre de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales, a réuni de nombreux acteurs clés. Parmi eux, des cadres de la Direction de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant, des représentants d’organisations nationales et internationales, ainsi que des activistes engagées pour l’égalité des genres. Les agences du Système des Nations Unies et plusieurs organisations de la société civile, dont la Plateforme Nationale pour mettre fin au mariage des enfants, ont également pris part à cet événement majeur.

 

 

Le Ministre Garba Hakimi réaffirme l'engagement du Niger pour la protection et l'autonomisation des filles

Dans son allocution de lancement officiel de la Journée Internationale de la Fille (JIF) 2024, le ministre de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales, le médecin Colonel-major Garba Hakimi, a rappelé que la JIF, instituée par l'Assemblée Générale des Nations Unies en 2011, est une occasion annuelle pour mettre en lumière et aborder les défis auxquels les filles sont confrontées. Le thème international retenu cette année, « La vision des filles pour l’avenir », « nous rappelle l'importance capitale des femmes et des filles dans l’éducation, la protection et l’entretien des membres des familles », a-t-il souligné.

Le ministre a souligné que, malgré les efforts mondiaux pour l'égalité entre les sexes, les filles continuent de faire face à des discriminations affectant leur statut socioéconomique. Il a mentionné que le thème national, « La vision des filles pour l’avenir : vers un Niger où la communauté protège, instruit, autonomise la jeune fille et lui permet d'exercer pleinement ses droits », illustre les efforts déployés pour garantir un avenir meilleur aux filles.

Le ministre a ensuite détaillé les nombreux défis auxquels les jeunes filles nigériennes font face. « Elles sont souvent victimes de pratiques néfastes à leur santé, à leur développement et à la pleine jouissance de leurs droits », a-t-il déclaré. Face à cette situation, il a insisté sur l’engagement du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) et du gouvernement, dirigé par le Premier Ministre, à améliorer les conditions de vie des filles à travers des mesures spécifiques telles que « leur scolarisation, leur protection et leur autonomisation ».

Le ministre a souligné les mesures prises par l'État pour prévenir le mariage des petites filles en tant que solution à la pauvreté et pour lever les obstacles qui entravent l'accès des filles à une éducation prolongée et à des postes leur assurant un avenir meilleur. Il a salué les partenaires, en particulier l'UNICEF, pour leur « appui multiforme » et leur engagement à la cause des enfants du Niger.

Pour conclure, le ministre Garba Hakimi a déclaré officiellement ouvertes les activités commémoratives de la JIF 2024 ainsi que les actions de mise en œuvre du Plan Stratégique National 2024-2028 pour mettre fin au Mariage des Enfants au Niger, affirmant que « les objectifs ainsi fixés seront atteints grâce à la contribution de tous ».

 

Éduquer une fille, c'est transformer une nation : l'UNICEF lance un appel urgent pour libérer le potentiel des jeunes filles au Niger

Dès le début de son discours, Mme Djanabou Mahondé, Représentante de l'UNICEF au Niger a mis l'accent sur l'importance d'une prise de conscience collective face à la situation des filles, appelant chacun à agir avec détermination. « Il serait difficile, en ma qualité de mère et femme, de faire abstraction d'une réalité, de cette prise de conscience fondamentale dont nous avons besoin pour agir », a-t-elle déclaré. Elle a souligné que les jeunes filles représentent un pilier essentiel pour le développement d’un Niger juste et prospère.

Elle a ensuite abordé la question de la place des jeunes filles dans la société, rappelant qu’elles constituent 23,8% de la population, mais que leur potentiel reste largement sous-exploité. « Ces activités domestiques empêchent les filles d'aller à l'école… elles les privent de temps pour socialiser avec leurs pairs ou tout simplement pour vivre leur enfance », a-t-elle déploré. Selon elle, leur absence du système éducatif freine non seulement leur avenir personnel, mais aussi celui de toute la nation.

Djanabou Mahonde JIF2024

L'un des points les plus préoccupants soulevés par Mme Mahondé est le mariage précoce, qui affecte gravement la vie des jeunes filles. Elle a rappelé avec force que « 7 filles sur 10 au Niger sont mariées avant l'âge de 18 ans… 99% des filles mariées avant 15 ans n’étaient pas scolarisées ». Pour illustrer son propos, elle a partagé une anecdote personnelle poignante : « À l'âge de 14 ans, mon oncle avait décidé de me donner en mariage… fort heureusement, j'ai échappé grâce au soutien de ma famille, mais ma cousine n'a pas eu cette chance ».

Pour montrer que le changement est possible, la Représentante de l'UNICEF a raconté l’histoire de Nana, une jeune fille de 13 ans de Zinder, qui a pu échapper à un mariage forcé grâce à l’intervention de son village. « Aujourd'hui, Nana est très épanouie… elle ambitionne de devenir sage-femme pour aider les femmes de son village », a-t-elle souligné, insistant sur l’importance de l'engagement communautaire pour offrir un avenir meilleur aux filles.

Mme Mahondé a ensuite salué l’adoption du Plan Stratégique National 2024-2028, élaboré pour mettre fin au mariage des enfants. Ce plan, selon elle, est un pas décisif vers la protection des droits des enfants : « Ce plan vient renforcer l’engagement du pays à mettre au centre de ses préoccupations la réalisation des droits des enfants, en particulier des jeunes filles ». Elle a appelé à une collaboration entre le gouvernement, les communautés et les partenaires pour assurer la mise en œuvre réussie de ce plan.

Pour conclure, Mme Djanabou Mahondé a exhorté tous les acteurs à s’engager pleinement dans la lutte pour les droits des filles : « Engageons-nous pour que l’opportunité pour chaque fille de libérer son potentiel et de réaliser ses rêves ne soit plus un privilège, mais une réalité. » Elle a clôturé son discours en rappelant un proverbe africain qui résonne profondément : « Éduquer une fille, c’est éduquer tout un village ».

 

Les jeunes filles appellent à la mobilisation pour mettre fin au mariage des enfants

JIF2024 BIS6

Un moment fort de la cérémonie a été l’intervention des jeunes filles elles-mêmes qui ont partagé leur vision d'un avenir où elles maîtrisent leur destin. Elles ont appelé à des actions concrètes pour améliorer leur accès à l'éducation, renforcer leur protection contre les pratiques néfastes et garantir leur inclusion dans les décisions qui façonnent leur futur. Les jeunes filles ont insisté sur l'importance de leur autonomisation et exprimé leurs aspirations, soulignant l'urgence d'agir pour assurer un avenir où elles pourront s'épanouir pleinement et sans contraintes.

Kadiatou Idani

Kadiatou Idani, Présidente de l’Association des Jeunes Filles pour la Santé de la Reproduction (AJFSR), Représentante des jeunes filles a pris la parole pour exprimer sa joie de prendre la parole au nom de la plateforme Mettre fin au mariage des enfants et des jeunes filles, soulignant l'importance de l'événement.

La Représentante des jeunes filles a souligné que, bien que les filles et les femmes représentent une part importante de la population, elles font face à de nombreux défis liés à des normes néfastes qui perpétuent les inégalités. Elle a affirmé que le Niger priorise l'élimination du mariage des enfants pour garantir les droits fondamentaux des filles et des femmes, tout en renforçant le capital humain et le développement national.

Elle a également mis en lumière les progrès réalisés dans la lutte contre le mariage des enfants, notant que le taux a diminué de 76,3% à 65%, ce qui témoigne d'un engagement collectif : « Ceci est pour nous un signe pour redoubler les efforts afin de sortir les femmes et les filles de cette situation ».

En évoquant le nouveau plan stratégique, Idani a déclaré qu'il est « le cadre qui doit guider toutes nos interventions », et a promis que, « au nom des jeunes filles et de tous les membres de la plateforme, nous nous mobiliserons pour l'atteinte des objectifs de ce plan stratégique, parce que l'avenir de nos sœurs et filles y est étroitement lié ».

Elle a appelé tous les acteurs, y compris les jeunes, les leaders religieux, les associations, les ONG et les agences des Nations Unies, à se mobiliser pour soutenir efficacement la mise en œuvre du plan stratégique.

Kadiatou Idani a conclu son allocution par des remerciements au gouvernement et aux acteurs présents, rappelant l'importance de la jeunesse et des jeunes filles : « La jeunesse, et particulièrement la jeune fille, doit être au centre de tout. »

 

Un avenir prometteur pour les filles : engagement et espoir au Niger 

La Journée Internationale de la Fille rappelle que les filles, bien que souvent marginalisées, sont des actrices de changement déterminantes. Lors de cet événement, le gouvernement a profité de l'occasion pour réaffirmer son engagement à mettre fin au mariage des enfants en présentant et en lançant officiellement son plan stratégique national. Avec le soutien d'organisations comme l’UNICEF, cet engagement montre que le chemin est tracé pour un Niger où chaque fille peut réaliser son potentiel. La participation active des différents acteurs présents renforce l’espoir de voir ces visions devenir réalité, en construisant un avenir où être une fille n’est plus un obstacle, mais une force.

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Moustapha Siddo (actuniger.com)



Commentaires

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Justice au Peuple
1 mois ya
Le mariage des petites filles est une realite sordide au Niger qui plante ses racines dans la pauvrete des menages, la faillite de l'etat, l'effondrement de l'ecole, l'hypocrisie religieuse. Tout et son contraire trouve sa justification dans la religion qui est tournee et retournee dans tous les sens pour tout justifier. Les pedophiles se cachent derriere des traditions religieuses pour operer en toute impunite et personne ni dans la famille, ni dans la communaute pour s'opposer au sacrifice de ces petites filles dont l'avenir est compromis a jamais. L'etat doit jouer son role de protecteur des faibles que sont nos petites filles. Il doit interdire les mariages avant 18 ans ou 21 ans apres le lycee et l'appliquer sans pitie. Il doit promouvoir l'education des filles qui reste encore la seule vraie parade a ce phenomene. L'etat doit enfin s'occuper de la question religieuse devenue un cancer du fait de l'ignorance et de la malveillance des escrocs qui en ont fait un business.
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Dioula
1 mois ya
Tout à fait d'accord avec toi. La religion est utilisée pour justifier tout et n'importe quoi, y compris pour s'attirer la sympathie des populations ou pour les garder de toute tentative de dire "non".
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goda
1 mois ya
Dioula et Justice au Peuple reflechissons un peu sur les causes de ces mariages et evitons de conclure sur ce que nous ne maitrisons pas. on parle plus du mariage precosse mais jamais de debats sur ceux qui pervertisssent nos jeunes filles en dehor du mariage. no jeunes filles peuvent etre enceinter trs jeunes en dehor du mariage et cela n'inquiete personne mais quant vous mariez sa seour du meme age tout de suite ca inquiete et on parle de mariage precoce
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TOTO A DIT
1 mois ya
Une disgression certes ,n'en demeure pas comme les dit "Si le 15 octobre, le soleil s’est couché sur le Burkina, le 30 Septembre le soleil est de nouveau apparu" et que TOTO A DIT partage :

.Au Burkina Faso, il est commémoré chaque 15 octobre, l’assassinat du Père de la Révolution d’août 1983, le Capitaine Thomas Sankara et ses Compagnons.
A cette occasion, ce mardi 15 octobre 2024, le Premier Ministre, Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambèla, a présidé dans la matinée, une cérémonie de montée des couleurs à la Primature.

C’est une occasion pour se remémorer le sacrifice consenti par le Capitaine Thomas Sankara et ses Compagnons dans leur marche vers la souveraineté du Peuple Burkinabè. Le 15 octobre 1987, en effet, Sankara et 12 de ses compagnons étaient assassinés au Conseil de l’entente. Un moment tragique qui a changé le cours de l’histoire du Burkina Faso.

A suivre
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TOTO A DIT
1 mois ya
Suite 1

En souvenir de la période révolutionnaire, il a été entonné deux hymnes au cours la montée des couleurs ce mardi : le Ditanyè et l’hymne de la Révolution d’août 1983.

Après ce cérémonial, le Premier Ministre Appolinaire Joachimson Kyélem de Tambèla, a appelé les agents de son département et le Peuple Burkinabè en général, à avoir « l’âme révolutionnaire » et à toujours tenir haut le flambeau de la Révolution. Il a indiqué que l’hymne de la Révolution a été ressuscité en ce jour afin que le message qui y est véhiculé resonne en chaque Burkinabè.

« Nous avons voulu entonner deux hymnes : l’hymne national et l’hymne de la Révolution. L’hymne de la Révolution a été chanté en présence du Camarade président Thomas Sankara par des enfants d’école primaire. Et parmi ces enfants, il y a une qui est devenue professeur d’université et qui est actuellement Conseiller spécial à la Primature.
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TOTO A DIT
1 mois ya
Suite 2 et fin

Et c’est grâce à son entregens que nous avons pu reprendre cette chanson de la Révolution pour la fredonner aujourd’hui et redonner espoir (…) Nous avons fait renaître cette chanson pour que dorénavant elle rayonne partout au Burkina Faso car ses propos sont profonds », a-t-il déclaré.

Pour le premier ministre, si le soleil s’est couché sur le Burkina Faso le 15 octobre 1987, un nouveau soleil est apparu le 30 septembre 2022. « Si le 15 octobre, le soleil s’est couché sur le Burkina Faso, si longue que soit la nuit, le jour renaît. Et le 30 septembre, le jour est de nouveau apparu sous le ciel du Burkina Faso pour éclairer le Burkina et les Burkinabè », a-t-il déclaré tout en appelant la jeunesse burkinabè à méditer sur le sens profond de l’hymne national et de celui de la Révolution.
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ELHADJI KOLLO Mousta
1 mois ya
Les ennemis de la vie familiale osent encore se manifester. ils veulent un monde ou la notion de père de mère et de progéniture disparaîtrait Le mariage des enfants est une insulte à l'endroit de notre culture et de notre religion et je m’étonne que nos autorités aillent s’asseoir à coté de ces promoteurs de la pédophilie et d'autres idéologies professées par les LGBTQ+. Une personne non mariée quelque soit son age est un enfant et une personne mariée quelque soit son age est un adulte. par quel moyen une jeune fille peut être autonome à moins qu'on ne la pousse vers la prostitution. Le mariage des enfants au Niger est un mensonge grossier inventé par les suppôts de la délinquance internationale.
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