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 Atelier IFDC Niamey 18 09 2024

L'hôtel Radisson Blu de Niamey abrite du 18 au 19 septembre 2024 un atelier stratégique consacré à la cartographie de la fertilité des sols au Niger.  Organisé par le programme « Soil Values », mis en œuvre par un consortium composé du Centre International de Développement des Engrais (IFDC), de l'Organisation Néerlandaise pour le Développement (SNV) et de l'Université de Wageningen (WUR), cet atelier de deux jours vise à créer une plateforme d'échange entre experts, partenaires et acteurs du développement pour aborder les défis liés à la gestion durable des sols au Niger. Face à la dégradation des terres et aux effets dévastateurs des changements climatiques, la cartographie de la fertilité des sols s'impose comme un levier essentiel pour garantir la sécurité alimentaire du pays et renforcer la résilience des petits producteurs, en particulier les femmes et les jeunes.

 

Zeyna commission0

 

Cette initiative s’inscrit dans le cadre d’un programme régional ambitieux « Soil Values », financé par le Royaume des Pays-Bas à hauteur de 100 millions d’euros. Ce programme vise à améliorer la fertilité des sols et la capacité productive de 2 millions d’hectares de terres agricoles au Burkina Faso, au Mali, au Niger et au Nord Nigeria, en ciblant particulièrement les femmes et en favorisant la résilience de 1,5 millions d’agriculteurs. Financé par la DGIS et mis en œuvre dans le cadre du programme Soil Values, au Niger, ce programme contribuera à la gestion durable de 400 000 hectares de terres agricoles et au renforcement de la résilience de 300 000 producteurs face aux chocs climatiques.

Cet événement, présidé par Madame Amina Abass, Directrice générale de l'Agriculture et représentante du ministre de l'Agriculture et de l'Élevage, réunit des experts et des parties prenantes issues de divers horizons, dont le Docteur Bachir Bounou Issoufa, Directeur Pays du Centre International de Développement des Engrais (IFDC) Niger, et Mme Charlotte Verburg, représentante de l’ambassade des Pays-Bas.

La cartographie de la fertilité des sols, cœur de cet atelier, est un outil scientifique qui permet de classer les terres selon leur potentiel agricole. Cet outil ne se contente pas d'identifier les sols fertiles ; il propose également des recommandations précises pour l'utilisation de fertilisants adaptés aux différentes cultures pratiquées au Niger.

L'IFDC met en Lumière l'importance de la fertilité des sols

Dans son allocution, Dr Bachir Bounou Issoufa, Directeur Pays du Centre International de Développement des Engrais (IFDC) Niger a exprimé sa gratitude envers tous les participants pour leur présence et leur engagement, malgré leurs emplois du temps chargés. Il a souligné l’importance cruciale de la fertilité des sols pour la nutrition des plantes et l’augmentation des rendements agricoles. « La fertilité des sols est la pierre angulaire de notre sécurité alimentaire et de l’amélioration des rendements de nos cultures », a-t-il affirmé. Il a également remercié chaleureusement Madame Amina Abass pour sa présence, ainsi que tous les techniciens et scientifiques partenaires pour leur implication précieuse.

Bachir Bounou Issoufa a mis en avant la mission de l'IFDC, qui est de développer des technologies améliorées pour la santé des sols et la nutrition des plantes. Il a expliqué que ces efforts avaient conduit à une augmentation notable de la productivité agricole, renforçant ainsi les marchés ruraux et urbains avec des produits agricoles de haute qualité accessibles à tous, en particulier aux consommateurs à faible revenu. Il a précisé que l'IFDC collabore étroitement avec les ministères et les entités étatiques pour aligner ses projets avec les politiques nationales, notamment à travers des initiatives telles que le Programme Régional de la chaîne de valeur Riz, le programme 2SCALE financé par les Pays-Bas, et le SOILS Consortium.

Il a également insisté sur l’importance de l’atelier en tant que plateforme d’échange pour identifier les principales contraintes et les besoins en renforcement des capacités nationales. « Notre objectif est que cet atelier permette à chacun d’entre nous de bien comprendre les enjeux de la cartographie de la fertilité des sols et de formuler des recommandations concrètes pour améliorer nos capacités nationales », a-t-il déclaré. Il a conclu en exprimant sa reconnaissance aux autorités, aux partenaires techniques et à tous ceux qui contribuent au succès de cette initiative.

 

Les Pays-Bas pour des sols sains au Niger

Après le mot de bienvenue de Dr Bachir Bounou Issoufa, Mme Charlotte Verburg, représentante de l’ambassade des Pays-Bas, a pris la parole. Elle a remercié les organisateurs pour l’invitation et l’accueil. « Aux Pays-Bas, nous savons que des sols sains sont essentiels pour la biodiversité et, par conséquent, pour des systèmes de production alimentaire sains. C’est pourquoi nous concentrons nos efforts sur le Niger, pour contribuer à la lutte contre la faim et aider à atteindre la sécurité alimentaire dans le pays », a-t-elle déclaré. Elle a exprimé son enthousiasme pour les discussions et présentations à venir, soulignant l’importance d’avancer ensemble dans la recherche d’options et d’opportunités pour créer des sols sains au Niger. « Je suis impatiente de voir les résultats de nos discussions et de contribuer à la création de sols fertiles qui renforceront la sécurité alimentaire et la résilience dans la région », a-t-elle conclu.

Charlotte Verburg

Le Niger s’engage pour une agriculture durable et résiliente

Cet atelier a été officiellement ouvert par Madame Amina Abass, Directrice générale de l'Agriculture et représentante du ministre de l'Agriculture et de l'Élevage. Dans son discours inaugural, Mme Abass a souligné l’importance cruciale de cet événement pour le Niger et la sous-région, exprimant sa gratitude pour la présence et l'engagement de tous les participants. Elle a rappelé que le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) et le Gouvernement du Niger ont identifié la nécessité de repenser l'agriculture pour améliorer la performance du secteur et atteindre la sécurité alimentaire à court terme, tout en visant la souveraineté alimentaire à moyen et long terme grâce à la production locale des denrées alimentaires de base.

Amina Abass

« Les ressources naturelles abondantes du Niger représentent un potentiel considérable pour garantir cette souveraineté alimentaire et faire du secteur agricole un moteur de développement socio-économique », a-t-elle déclaré. Cependant, elle a également noté que les défis tels que la dégradation des terres et les changements climatiques rendent la gestion durable de la fertilité des sols une priorité absolue.

Elle a présenté l'atelier comme une occasion de réfléchir ensemble et de proposer des solutions concrètes pour renforcer les capacités nationales en matière de cartographie de la fertilité des sols. Ce programme, financé par la Direction Générale de la Coopération Internationale Néerlandaise (DGIS), vise à gérer durablement 400 000 hectares de terres agricoles et à accroître la résilience de 300 000 producteurs, en grande partie des femmes et des jeunes, face aux chocs climatiques.

Mme Abass a expliqué que l’objectif principal de l’atelier est de créer une plateforme d’échange pour discuter des défis liés à la gestion de la fertilité des sols, d'identifier les besoins en renforcement des capacités, de cartographier les acteurs clés et d'élaborer une feuille de route pour les futures interventions. Elle a décrit la carte de fertilité des sols comme un outil essentiel pour une agriculture raisonnée et productive, en répertoriant et en représentant les terres selon leur fertilité naturelle et leurs besoins en fertilisation.

Elle a également mentionné les projets existants, tels que le programme AFRAD et le Programme Régional de la Chaîne de Valeur du Riz (RRVCP), qui ont permis de développer des cartes de fertilité des sols dans certaines régions du Niger. Le Projet Régional de Cartographie de Fertilité des Sols (PRCFS), financé par la Banque Islamique de Développement (BID) et mis en œuvre par l’Institut National des Recherches Agronomiques du Niger (INRAN), sera lancé prochainement pour renforcer les connaissances sur les sols nigériens.

En conclusion, Mme Abass a exprimé sa confiance dans le fait que l’expertise réunie et l’engagement de chacun permettront de poser les bases d’un avenir agricole plus prospère et durable pour le Niger. Elle a invité tous les participants à contribuer activement aux discussions et à partager leurs connaissances et expériences. L'atelier a été officiellement déclaré ouvert par Mme Abass, marquant le début de travaux essentiels pour l’avenir de l’agriculture au Niger. 

Vers une agriculture durable et une souveraineté alimentaire au Niger

Après les discours d'ouverture, les travaux de l'atelier de deux jours ont pris leur essor. Les participants ont assisté à une présentation détaillée du Programme « Soil Values » et du Programme PRCFS, avec des sessions de questions-réponses pour approfondir les discussions. Une présentation sur la méthodologie de la cartographie de la fertilité des sols a suivi, accompagnée par des exposés sur les cartes de fertilité de Dosso et des périmètres rizicoles, mettant en lumière les enseignements tirés.

Pour la journée du jeudi 19 septembre 2024, les débats se concentreront sur l’évaluation des capacités nationales, en identifiant les écarts et les défis majeurs. Les participants proposeront des solutions concrètes concernant les ressources humaines, le renforcement des capacités en termes d’équipements, de matériels et de formation, ainsi que le financement. La journée se poursuivra avec l’élaboration et la présentation d’un plan d’actions pour le renforcement des capacités nationales, qui sera validé en fin de session.

Au cours des deux jours de travaux, les participants à cet atelier travailleront à identifier les besoins en renforcement des capacités, cartographier les acteurs clés, et élaborer une feuille de route pour orienter les interventions futures.

Cet événement marque un tournant pour le Niger, où les autorités ont déjà souligné la nécessité de repenser l'agriculture pour assurer une souveraineté alimentaire à moyen terme. Grâce à l'énorme potentiel de ses ressources naturelles, le pays peut non seulement atteindre cette souveraineté, mais également transformer l'agriculture en un moteur de développement socio-économique. En somme, cet atelier sur la cartographie de la fertilité des sols ouvre la voie à une agriculture plus performante et respectueuse de l'environnement, répondant aux défis alimentaires et climatiques du Niger. Les résultats de ces travaux promettent de transformer durablement les pratiques agricoles du pays, tout en améliorant les conditions de vie des communautés rurales.

Atelier IFDC Niamey 18 09 2024 BIS

Moustapha Siddo (actuniger.com)



Commentaires

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Guim Bubac
2 mois ya
Ils sont où nos ingénieurs agronomes ?
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Kay Jamaa
2 mois ya
Etude inutile. Cette cartographie va servir a quoi au juste, a rassurer les nigeriens que leur sol est fertile comme leur sous sol est gorge de richesses comme le petrole, l'or, l'uranium? A quoi sert un sol fertile que personne ne veut travailler. Les paysans fuient les campagnes longtemps abandonnées à leur triste sort par des gouvernants mechants, cupides et égoïstes. Cette étude aurait plus d'impact chez nos voisins que chez nous où tout le monde fuit le travail pour aller a la conquete de l'argent facile de la mendicite, de l'escroquerie, etc.
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1
TOTO A DIT
2 mois ya
:o :-? Tu sembles avoir devancé TOTO A DIT...
C'est justement la question qu'il s'apprêter à soulever ...

Avec tous ces dits ingénieurs , Docteurs et autres spécialistes des sciences agronomiques, faudrait il l'initiative et implication des Pays Bas situés à 6100 KM de Niamey pour venir parler de fertilité des sols....?

Quel contraste !

Quelle est concrètement la valeur ajoutée réelle et contributive de ces longs titres et grades au monde rural ???

Quand il arrive que certains de ces dit spécialistes ne veulent pas être sur le terrain comme les cultivateurs et préfèrent le confort climatisé des bureaux ou se lancer dans la Politique , par le lorgnage de nomination de tel agronome dans telle structure...m

Quel gâchis !
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1
Mehemet
2 mois ya
Le Niger va mal voire tres tres mal et le CNSP n'est pas a la hauteur des defis. Avec un president reclu, un PM inutile et un gouvernement compose de bras casses, ce pays regresse chaque jour que Dieu fait. Les militaires avaient suscite beaucoup d'espoir, helas ils ont manque de bon leadership pour sortir le pays du chaos dans lequel issoufou mamadou et son gang l'avait mis. Leur chef qui etait gardien de la bergerie n'a rien appris et semble totalement inconscient des maux dont souffre le pays et ses hommes. Seul compte pour lui, la protection des hommes et des femmes qui ont ruine et detruit le pays pour leur seul profit. Le zorro en kaki qui pretendait etre notre messie liberateur qui va restaurer la grandeur et la dignite du pays et le nettoyer de la tumeur cancereuse qui le rongeait depuis 13 ans a pitoyablement decu se comportant toujours comme le garde corps du gourou rose malfaisant et de sa meute qui ont pille le pays et cause tant de souffrances aux nigeriens. Pathetique
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Talaka
2 mois ya
Attention ! le but ultime c'est de nous vendre des engrais et surtout d'obtenir la cartographie de la fertilité de nos terres ce qui est une information hautement stratégique . Ce genre d'analyse doit être exclusivement menée par des nationaux et ils sont capables de le faire .
On ne reçoit rien pour rien, alors pourquoi finance-t-on un tel projet à hauteur de 100 millions d'Euros ?
Il faudrait que nous nous asseyons pour réfléchir et établir la liste et la priorité de nos besoins, et tout partenaire externe doit s'y conformer, et sur chaque proposition nous devons nous demander sur les motivations réelles du partenaire afin de toujours privilégier nos propres intérêts.
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May noma
2 mois ya
C est en effet des informations hautement strategiques. Evitons les engrais qu'ils veulent nous vendre. Ces engrais et leurs usages ont eu des effets devastateurs dans leurs pays. Arretons de suivre la twndance lorsque ca ne nous arrange pas.
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Ousmane Arboncana
2 mois ya
Un lexique des sols du Niger à été élaboré au temps du Programme Céréalier National (PCN) depuis les années 1989/90. Je pense que des documents de ce genre sont à même de servir de levier pour orienter ce programme qui en somme n'est pas une nouveauté pour le Niger. L' IFDC avait accompagné le Programme Céréalier de l'époque :les anciens experts dont là, la documentation existe.
Bonne chance
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