Officiel : le Nouvel An musulman célébré ce samedi 6 juillet au Niger
Le premier jour du mois de Mouharam 1446 de l'Hégire, marquant le Nouvel an musulman 1446 de l'Hégire, sera célébré ce samedi 06 juillet 2024 au Niger. C’est l’annonce faite par le Conseil Islamique du Niger (CIN) dans un communiqué dans lequel il a présenté ses meilleurs vœux à toute la Oumma Islamique, avant d’inviter les fidèles musulmans nigériens à « plus d’invocations et de prières » ainsi qu’à « l’union et la solidarité dans la défense de la Patrie et de son honneur ». Au Niger, où l’Islam est la religion largement dominante, le Nouvel an musulman, qui est une fête légale, donne lieu à des célébrations et des réjouissances dans plusieurs régions du pays, avec des pratiques culturelles et traditionnelles propres à chaque confrérie ou localité. Cela inclut également la célébration de « Achoura », prévue dix jours après le 1er jour de Mouharam, marquant le Nouvel an musulman.
A l’instar de la Oumma Islamique du monde entier, la communauté musulmane du Niger va célébrer, ce samedi 06 juillet, le Nouvel An musulman de l’année hégirienne 1446. Dans un communiqué publié à la veille de l’évènement, le Conseil islamique du Niger (CIN) a annoncé que conformément aux principes islamiques relatifs à la succession des jours de mois lunaires hégiriens, le vendredi 5 Juillet 2024 Grégorien correspond au 29ème jour du mois de Djul-Hijja 1445 Hégire. En conséquence, le samedi 6 Juillet 2024 Grégorien sera le 1er jour du mois de Mouharam 1446 Hégire qui consacre le Nouvel an musulman 1446 Hégire.
Le Conseil islamique du Niger a saisi cette occasion pour présenter à l'ensemble de la Oumma Islamique du Niger et du monde musulman en général, « ses vœux les meilleurs de bonheur et de prospérité ». Le Conseil a aussi exhorté « l'ensemble de peuple du Niger à plus des prières et d'invocations dans la communion pour qu'Allah le Tout Miséricordieux, protège le Niger de tous les maux qui nous assaillent, nous gratifie d'un hivernage fécond et de son infini bienfait ». Enfin, il a invité les fidèles musulmans « à l'union et la solidarité dans l'œuvre de la défense de la patrie et de son honneur ».
Une fête légale et religieuse célébrée par des réjouissances populaires
Au Niger, pays laïc certes mais où l’Islam est la principale religion des populations, le Nouvel An musulman est une fête religieuse mais aussi officielle puisque la journée fait partie des fêtes légales qui sont chômées et payées pour les fonctionnaires et les travailleurs. Dans plusieurs régions du pays, ainsi que pour des confréries, elle donne lieu à de grandiose célébration comme à Agadez avec le traditionnel « Bianou », un évènement culturel de renommée international d’autant qu’à Agadez, où il se tient chaque année après la fête de l’Aid el Adha (Tabaski), est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO. Dans d’autres régions, en plus des séances de lecture du Saint Coran et des invocations et prêches par les grands marabouts et érudits, le Nouvel An est marquée par des réjouissance qui puisent dans des coutumes et traditions locales comme le « Tchika Tchiki » ou gavage alimentaire durant la célébration de « Achoura », ainsi que d’autres pratiques plus moderne comme à Zinder où la Radio Anfani a l’habitude d’organiser un évènement spécial consacré à l’arrivée du « Premier bébé de l’An musulman ». D’autres pratiques et évènements propres aux différentes régions du pays sont aussi organisés un peu partout pour marquer le Nouvel An Musulman qui célèbre l’Hégire du Prophète Mohamed (S.A.W) de La Mecque en Médine, en 622 de l’ère chrétienne, et qui a été codifié au temps du Calife Omar Al Khattab (634-644), le deuxième Calife de l’empire musulman.
Il faut noter qu’après le Nouvel An, viendra la célébration dix jours après, de l’ « Achoura », un autre évènement religieux en Islam qui a lieu le 10e jour de Mouharram, le premier mois de l'année dans le calendrier de l’année. « Achoura » qui est aussi célébrée au Niger par des réjouissances en plus du jeune prescrit par la Sunnah commémore la libération par Allah du prophète Moussa (Moise) et de son peuple de la terrible emprise du Pharaon et de ses troupes, lors de la traversée de la Mer Rouge.
A.Y.Barma (actuniger.com)
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