Insécurité dans la région de Tillabéri : 3 personnes dont 2 gendarmes et plusieurs terroristes tués mercredi à Tabla dans le Tagazar, 8 civils massacrés dans l’Anzourou
Des individus armés ont mené, hier mercredi, une attaque à Tabla, dans la commune rurale de Tagazar, région de Tillabéri, à une centaine de kilomètres au nord-est de Niamey. Les terroristes présumés membres de l’EI ont profité du jour du marché hebdomadaire de cette localité située sur la route menant à Loga, à 7 km de Balleyara, pour s’attaquer aux agences locales de transfert d’argent avant de cibler le poste de contrôle de la gendarmerie. Ils ont été contrés par une vigoureuse riposte des Forces de Défense et de Sécurité (FDS). Malheureusement, on déplore la mort de trois personnes, dont deux gendarmes et un civil, selon le Ministère de la Défense nationale. Le ministère précise également que trois terroristes ont été neutralisés, et que des motos ainsi que du matériel militaire ont été détruits ou récupérés. Le même jour, aux environs de 17h, des individus armés ont également attaqué le village de Bossou-Bangou, dans la commune d'Anzourou, où ils ont brûlé le Centre de santé, faisant huit victimes civiles, selon des sources locales.
Selon des sources locales, c’est un peu avant la prière de l’Asr, aux environs de 15H30, et alors que le marché battait son plein, que les assaillants ont fait irruption dans le village à bord de moins d’une dizaine de motos et lourdement armés. Ils ont commencé à s’attaquer aux bureaux locaux de 2 agences de transfert d’argent avant de cibler le poste de contrôle de la gendarmerie. Des tirs ont aussitôt provoqué la panique dans la zone et les FDS ont vigoureusement riposté à l’attaque avant l’arrivée du renfort qui s’est engagé à la poursuite des assaillants présumés membres de l’Etat islamique au Sahel (EIS), qui opèrent dans cette partie de la zone des trois frontières.
Le bilan de l’attaque communiqué par le ministère de la Défense fait état de trois (03) personnes dont deux (02) gendarmes et un civil qui sont tombés sous les balles des assaillants. Aussi, trois (03) terroristes ont été neutralisés ainsi que des motos et du matériel militaire détruits ou récupérés notamment des motos, des armes et des caisses de munitions. L’opération de ratissage se poursuit également dans cette zone d’intervention de l’opération « Almahaou » (Tourbillon) de l’Armée nigérienne.
Recrudescence des attaques terroristes dans la région de Tillabéri
Cette attaque fait suite à celles menées en début de semaine dans plusieurs localités de la région de Tillabéri, en proie ces derniers temps, ç une recrudescence des attaques terroristes contre les populations civiles et les positions des FDS. Le même jour, des sources locales ont rapporté que des individus armés ont mené un raid dans le village de Bossou-Bangou, dans la commune d'Anzourou où ils ont brûlé le Centre de santé (CSI) et au moins huit (08) victimes civiles ont été malheureusement enregistrées selon des sources locales qui se basent sur les corps des victimes qui ont été retrouvés après l’attaque. Le 20 mai dernier, le camp avancé des forces armées nigériennes de Boni, près de Makalondi, dans le département de Torodi (région de Tillabéry), à proximité de la frontière avec le Burkina a été la cible d'une attaque terroriste. Sept (07) soldats ont été tués et une dizaine de terroristes neutralisés selon le communiqué du ministère de la défense nationale. Le même jour, une vingtaine de civils ont été lâchement massacrés par des assaillants armés dans le village de Diambala, dans la commune de Sakoira, sur la RN1 et à une trentaine de kilomètres de Tillabéri, en direction de la frontière malienne.
Face à cette situation, des voix ne cessent de s’élever pour alerter sur la dégradation de la situation sécuritaire, qui s’accompagne d’une crise humanitaire alarmante surtout en ce début de la saison des pluies, et appeler les autorités à agir davantage pour mettre aux exactions des groupes armés terroristes (GAT) notamment la Katiba Hanifa du JNIM (affiliée à Al Qaeda), qui opère de l’autre coté du fleuve, sur la rive droite, et l’EIS qui sévit dans la partie proche de la frontière malienne, sur la rive gauche.
Dans ses différents communiqués, le ministre d’Etat et de la Défense nationale, le Général de corps d’Armée Salifou Mody, ne cesse de rassurer les populations sur « la détermination inébranlable des Forces de défense et de sécurité (FDS) à poursuivre la lutte contre la menace terroriste et à œuvrer sans relâche pour la sécurité et la paix sur l’ensemble du territoire nigérien ».
A.Y.Barma (actuniger.com)
Vas y dire cela aux gens de tillabery
Vas y dire ça aux parents des militaires tués
Le criminel Tiani répondra tôt de ses actes