Niger : « le Président Bazoum et sa famille se portent bien », selon son médecin personnel (Proches)
L’ancien Président de la République et sa famille se « portent bien » ont indiqué ce samedi ses proches qui citent son médecin personnel qui lui a rendu visite au cours de cette même journée. Depuis quelques jours, son parti ainsi que plusieurs personnalités et organisations humanitaires se sont inquiétés de l’état de santé de l’ancien président, qui est toujours gardé par les militaires dans la résidence présidentielle, depuis son renversement par la junte du CNSP, le 26 juillet 2023. Plusieurs informations ont, en effet, fait cas de « conditions de détentions extrêmement difficiles » pour l’ancien chef de l’Etat qui vit avec sa famille et son fils privé d’électricité depuis le 2 août dernier.
Le président nigérien Mohamed Bazoum, détenu dans sa résidence présidentielle à Niamey depuis un coup d'État qui l'a renversé le 26 juillet, a « eu la visite de son médecin aujourd’hui », ont confié plusieurs de ses proches qui indiquent que son médecin-personnel qui « a également apporté à manger et des médicaments », a pu s’entretenir avec l’ancien chef de l’Etat ainsi qu’avec sa femme et son fils qui sont également gardés avec lui par les militaires. « Tous vont bien et le Président garde le moral haut », a-t-il indiqué selon les mêmes sources qui précisent toutefois, que les conditions de vie du président restent néanmoins difficiles, l'électricité est toujours coupée. « Le Président de la République S.E.M Mohamed Bazoum a le moral haut, selon son médecin. Mais n’a plus aucun contact avec ses proches. En effet ses moyens de communication se sont arrêtés par manque d’électricité depuis bientôt 2 semaines, ses numéros portables étant ses seuls liens avec sa famille et ses amis de l’extérieur ! Il est urgent que les preneurs d’otages ramènent l’électricité par ces temps de fortes chaleurs et des moustiques. Tout peut lui arriver à l’abri du regard et des oreilles du monde entier et de sa famille. », a écrit sur Facebook, Hamidou Amadou N’Gadé, ancien conseiller à Présidence et proche du président renversé.
C’est la première visite que reçoit l’ancien Président depuis celle du président de la transition tchadienne, le général Mahamat Idriss Déby, le 31 juillet dernier, qui était en mission à Niamey pour le compte de la Cédéao.
Conditions de détention difficiles
Des nouvelles rassurantes donc de l’ancien président alors que ces derniers jours, les alertes sur son état de santé n’ont cessé de se multiplier. Hier vendredi, le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken s'est dit « consterné » par le refus des dirigeants militaires au Niger de libérer, en « signe de bonne volonté », la famille du président renversé Mohamed Bazoum. Lors d'une conversation téléphonique avec l'ancien président Mahamadou Issoufou, Antony Blinken a exprimé « sa profonde inquiétude quant à la détention illégale du président Bazoum et de sa famille, dans des conditions de plus en plus difficiles ».
De son côté, le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l’Homme, Volker Türk, a qualifié de « traitement dégradant et inhumain », le sort réservé à Mohamed Bazoum et à sa famille. Le responsable onusien a indiqué que la situation de l’ancien chef de l’Etat suscite de plus en plus d'inquiétudes compte tenu des conditions de détention « qui se détériorent rapidement ».
« Je n’ai plus d’électricité depuis le 2 août et aucun contact humain depuis le 4 août. Je ne suis pas autorisé à recevoir les membres de ma famille [ou] mes amis qui nous apportaient de la nourriture et d’autres fournitures », a confié Mohamed Bazoum à l’ONG humanitaire internationale de défense des droits humains Human Rights Watch, qui a indiqué dans un communiqué publié le vendredi 11 août 2023, s’être entretenue, les 9 et 10 août, avec Bazoum, son médecin, l’avocat de la famille, un ancien conseiller en communication et avec un ami de la famille. Dans son communiqué, l’ONG a appelé « les auteurs du coup d’état militaire au Niger à assurer la sécurité et le bien-être du président qu’ils ont renversé, Mohamed Bazoum, de sa famille et d’autres personnes qu’ils détiennent arbitrairement ». Selon l’organisation, les militaires qui ont pris le pouvoir à Niamey devraient respecter les droits humains fondamentaux, notamment en remettant en liberté les personnes emprisonnées arbitrairement, et effectuer une transition rapide vers un régime civil démocratique. « Les chefs militaires nigériens et auteurs du coup d’État font subir à Bazoum et à sa famille, ainsi qu’à d’autres prisonniers non identifiés, un traitement abusif, en violation du droit international humanitaire », a déclaré Carine Kaneza Nantulya, directrice adjointe de la division Afrique à Human Rights Watch, pour qui, « toutes les personnes arrêtées arbitrairement devraient être remises en liberté immédiatement et recevoir une nourriture adéquate, des services de base et un accès à des médecins, des avocats et aux membres de leurs familles».
Le 9 août déjà, le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a aussi dénoncé « les conditions de vie déplorables dans lesquelles le président Bazoum et sa famille vivraient ». Par ailleurs, dans un entretien publié en milieu de semaine par le Guardian, sa fille Zazia, 34 ans, qui se trouve actuellement à Paris et dit être en contact quotidien avec son père, a expliqué que ses parents et son frère n'ont pas de viande ou de fruits et de légumes frais pour se nourrir. « Ils ne peuvent plus manger ce qu'ils avaient dans le frigo », a-t-elle raconté au quotidien britannique à qui elle a confié qu’« ils ont du riz ou des pâtes et ce sont les seules choses qu'ils mangent actuellement , ce qui n'est pas bon pour leur santé ».
Mises en garde de la Cédéao et de l’UA
Il faut rappeler que lors de leur second Sommet extraordinaire sur la situation politique au Niger qu’ils ont tenus le jeudi 10 août 2023 à Abuja, les Chefs d’Etat de de la Cédéao ont « dénoncer également les conditions dans lesquelles le Président Bazoum est maintenu en détention et tenir le CNSP [Conseil national pour la sauvegarde de la patrie, la junte qui a renversé le régime de Bazoum], entièrement responsable de la sécurité et de l'intégrité physique du Président Bazoum et des membres de sa famille et de son gouvernement ».
Dans son communiqué de soutien aux décisions prises par l’organisation communautaire, le Président de l’Union Africaine (UA), le tchadien Moussa Faki Mahamata exprimé « ses vives préoccupations » relativement à la détérioration des conditions de détention du président Mohamed Bazoum. En effet, est-il indiqué, des sources concordantes attestent d’une « dégradation inquiétante » de telles conditions a fait savoir le Président de l’UA, qui a tenu à interpeller les autorités militaires sur, entre autres, « la poursuite de la séquestration du Président » dans des conditions qui se dégradent de façon inquiétante. « Un tel traitement d’un président démocratiquement élu à travers un processus électoral régulier est inadmissible », a prévenu Moussa Faki Mahamat.
A.Y.Barma (actuniger.com)
Commentaires
Connaissez vous les
COMMENT ......TOTO A DIT a pu oublier en parlant avec THE GUARDIAN a Londres, es tu partie faire du SHOPPING , ACHAT DANS LES MALLS,
ou es tu l
l'Administration Am