Attaque de Bourkou-Bourkou : 5 soldats tués et 4 autres blessés
L’attaque de la position de la Garde nationale (GNN) du Niger, le mercredi dernier, à Bourkou-Bourkou, dans la région de Tillabéri, a fait cinq (5) morts et quatre (4) autres blessés selon un bilan provisoire communiqué par la Haut-commandement de la GNN. On se rappelle qu’à la suite de cette attaque, le CNSP a fustigé « des manœuvres » des forces françaises stationnées au Niger, notamment la libération de terroristes qui se sont réunis pour planifier des attentats dans la zone des trois frontières.
Selon un premier communiqué du porte-parole de la junte militaire au pouvoir à Niamey, quelques heures après les faits, c’est aux environs de 6H30, le mercredi 9 août 2023, que la position de la Garde nationale de Bourkou-Bourkou, à 30 kms du site aurifère de Samira, a fait l’objet d’une attaque.
Dans un autre communiqué publié hier jeudi, le Haut-commandement de la Garde national a annoncé un bilan provisoire de cinq (5) soldats tués et quatre (4) autres blessés. Les soldats tombés ont été inhumés hier à Niamey, en présence des responsables des forces de défense et de sécurité (FDS). Les blessés dont 2 cas graves sont quant à eux actuellement pris en charge à l’Hôpital général de référence de Niamey où, toujours hier jeudi, ils ont reçu la visite d’une délégation du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP). Selon la même source, une opération de ratissage a été depuis lors engagée dans la zone.
Pour rappel, à la suite de cette attaque, le porte-parole du CNSP, le colonel-major Abdrahmane Amadou a lu un communiqué sur la télévision publique dans lequel il a tenu à informer l’opinion nationale et internationale, « des événements d’une extrême gravité qui sont en cours au Niger du fait du comportement des forces françaises stationnées au Niger et de leurs complices ». Il s’agit notamment de la libération, « de façon unilatérale » par ces forces françaises, de seize (16) terroristes interpellés dernièrement lors d’opérations conduites au Niger et au Mali. Selon la même source, ces éléments terroristes ont été par la suite regroupés dans une vallée de la zone pour « une réunion de planification dans l’objectif d’attaquer des positions militaires dans la zone des trois frontières ». Selon le CNSP, ces événements et d’autres procèdent d’un plan de « déstabilisation » du pays. « Le désordre sécuritaire planifié par ces forces françaises comme ce fut le cas au mali et au Burkina Faso a pour but de discréditer le CNSP et créer une rupture avec le peuple qui le soutient dans son action ainsi que de créer un sentiment d’insécurité généralisée », a déclaré le porte-parole de la junte qui a ajouté « qu’en tout état de cause, le CNSP et les FDS rassurent le peuple nigérien quant à leur détermination à assurer la sécurité des personnes et des biens et de défendre l’intégrité du territoire ».
A.K. Moumouni (actuniger.com)
Commentaires