Officiel : le général A. TCHIANI désigné président du CNSP, la junte militaire qui a renversé Bazoum
Trois jours après avoir annoncé la destitution du Président Bazoum Mohamed, le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) a désigné ce vendredi 28 juillet 2023, le général Abdourahmane Tchiani comme chef de la junte militaire désormais aux commandes du Niger. Jusque-là patron de la Garde présidentielle, un poste qu’il occupait depuis 2011, le nouvel homme fort du pays s’est aussitôt adressé à la nation dans un message pour motiver les raisons qui ont conduit les forces de défense et de sécuritaire (FDS) à intervenir de nouveau sur la scène politique du pays en mettant fin au cours normal du processus démocratique et à enfreindre l’ordre constitutionnel.
Dans le message à la nation qu’il a adressé ce vendredi aux environs de midi, [heure de Niamey], le chef de la junte a rappelé les principales raisons qui ont motivé les Forces de défense et de sécurité (FDS) à « prendre leurs responsabilités ». Il s’agit, comme l’avait déjà annoncé le porte-parole du CNSP lors de la déclaration de prise de pouvoir du mercredi 26 juillet, de « la dégradation de la situation sécuritaire » ainsi que de « la mauvaise gouvernance politique, économique et sociale ».
C’est particulièrement la gestion de la gestion sécuritaire qui semble avoir poussé la junte à prendre le pouvoir à en croire les explications du Général Abdourahmane Tchiani qui, sur cette question, a remis en cause « le discours politique » du gouvernement qui niait selon lui « la dure réalité avec son lot de morts, de déplacés, d'humiliation et de frustration », et cela, a-t-il ajouté, malgré les rappels à l’ordre des chefs militaires. L’ancien patron de la garde présidentielle a, entre autres, dénoncé certaines décisions prises par l’ancien régime notamment « la libération de chefs terroristes armés » ainsi que « l’absence de coordination » avec le Mali et le Burkina, des pays visions du Niger qui selon lui font face aux mêmes menaces sécuritaires.
Selon le Président du CNSP, « L'approche sécuritaire actuelle n'a pas permis de sécuriser le pays en dépit de lourds sacrifices consentis par les Nigériens et le soutien appréciable et apprécié de nos partenaires extérieurs ». Et pour le général Abdourahamane Tchiani, il est hors de question de « continuer ainsi avec la même approche, les mêmes acteurs et les mêmes résultats ».
Dans son discours, le nouvel homme fort du pays a réaffirmé la volonté du CNSP « de respecter tous les engagements internationaux ». Aussi, a-t-il poursuivi, « Le conseil, par ma voix, demande aux partenaires et amis du Niger, en cette étape cruciale de la vie de notre pays, de faire confiance à nos forces de défense et de sécurité, garantes de l’unité nationale, de l’intégrité du territoire et des intérêts supérieurs de notre nation».
Il faut noter qu’avant cette première allocution du désormais chef de l’Etat du Niger, les membres de la junte se sont réunis et ont posé pour la première photo officielle sur laquelle on reconnait de figures bien connues notamment le général de Division Salifou Modi, ex chef d’Etat-major de l’Armée, ou le très connu colonel-major Djibrilla Himadou, actuel président de la fédération nigérienne de football (FENIFOOT). Ces deux officiers supérieurs de l’armée nigérienne qui ont pris aux précédents coups d’Etat de 2010 (CSRD du général Salou Djibo), de 1999 (CRN du Commandant Mallam Wanké) ainsi que de 1996 (CSN du général Ibrahim Baré Mainassara).
Aboubacar Yacouba Barma (actuniger.com)
Commentaires
A tous ceux qui supportent Bazoum contre l'armee nationale du Niger Demandez vous si vous aviez l'opportunite de faire un coup alliez vous le faire pour vos seuls ventres avec ces problemes que le pays a??????
En ce moment difficile le Niger a besoin de tousmtes ses filles et de tous ses fils donc aidons nos dirigeants a enrayer cet emboutayage securitaire pour devenir nous meme
Aucun pays ne doit etre une poubelle ou un beni oui oui
Apparemment non