Niger/Médias : les syndicats des médias publics haussent le ton !
Après plusieurs années de léthargie, le Collectif des Syndicats de l’Information du secteur public lance un préavis de grève de 48 heures. C’est dans une lettre n°003 en date du 21 novembre 2021 que les secrétaires généraux des quatre (4) structures syndicales se sont adressés au Ministre de la Communication, Chargé des Relations avec les Institutions pour lui faire de leur mécontentement face à ce qu’ils ont qualifié de l’état d’extrême paupérisation dans lequel végète le secteur de la presse publique nigérienne.
Le collectif dénonce les conditions de travail précaire qui se caractérisent par des salaires misérables comparé aux traitements qui est fait à certains fonctionnaires nigériens de leurs catégories.
Face à cette situation qui menace en même temps la survie de leurs organes respectifs, notamment : l’Agence Nigérienne de Presse (ANP), l’Agence Nationale de Diffusion (AND), l’Office National d’Edition et de Presse (ONEP) et l’Institut de Formation aux Techniques de l’Information et de la Communication (IFTIC), les travailleurs de ces quatre structures exigent du gouvernement l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail.
Parmi entre autres revendications du collectif figurent : le rehaussement conséquent de la subvention de tous les organes publics, l’opérationnalisation de l’ADN, la dotation de l’ONEP d’une chaine d’imprimerie moderne, la dotation de l’ANP d’un local et le recrutement d’un personnel de qualité au niveau de tous les organes publics.
En cas de refus de satisfaire leurs revendications, les quatre syndicats du secteur des médias publics, observeront une grève d’avertissement de 48 H avec service minimum pour les 29 et 30 novembre 2022.
Le Collectif des Syndicats de l’Information du Secteur Public a exprimé son mécontentement face à la réduction drastique des subventions accordées aux médias publics, un appui, qui est d’ailleurs insignifiant par rapport aux subventions dont bénéficient des organes de presses de certains pays de la sous-région. « A titre illustratif, en 2010, la subvention de l’ORTN qui s’élevait à plus d’un milliard 200 millions par an est ramenée aujourd’hui dans la prévision budgétaire 2023, à la somme de 400 millions, soit à peine 3 mois de salaires. Pendant ce temps, dans les pays de la sous-région, l’Etat prend entièrement en charge ses organes de presse.
Ainsi, au Burkina Faso, la subvention annuelle pour la RTB s’élève à 3 milliards 700 millions, au Mali, elle est de 5 milliards, en Côte d’Ivoire, elle atteint 12 milliards… », a révélé le collectif.
Signalons que ces revendications du Collectif des Syndicats de l’Information du Secteur Public (SYNFO, SYNTRAPRESSE, SYNAMEP et SNAAV) interviennent au moment où le Niger accueille le Sommet de l’Union Africaine sur l’Industrialisation couplé à celui de la ZLECAF et aussi en pleine compétition de la Coupe du Monde de Football qui se déroule à Qatar.