Hausse des prix des produits laitiers au Niger : l’ADDC-Wadata demande au gouvernement d’inclure le lait dans les produits bénéficiant d’un abattement tarifaire
Les consommateurs des produits laitiers dénoncent la hausse des prix observée sur certains de ces produits depuis l’annonce de l’augmentation du prix du litre de gasoil à la pompe au Niger amenant l’association des consommateurs ADDC-Wadata à demander au gouvernement d’inclure le lait parmi les produits bénéficiant d’un abattement tarifaire. Depuis l’annonce le 1er août dernier du prix du litre de gasoil à la pompe, les nigériens assistent à une augmentation des prix de certains produits dont le lait et ses dérivées.
Pour le Président de l’ADDC-WADATA, une association de consommateurs, Mr Mahaman Nouri ‘’l’augmentation du prix des produits laitiers, je crois qu’il fallait s’y attendre parce ce que le problème de la hausse des prix des produits de consommation existait déjà bien avant le début de l’année 2022’’.
Depuis quelques semaines, certains produits laitiers usinés au Niger connaissent une flambée de prix. C’est le cas du sachet de lait, communément appelé Laban, Jaouda, ou Toukous, qui se vendait à 100f est passé à 125f.
Ainsi, bien avant cette augmentation de prix, a souligné M. Mahaman Nouri , ‘’lors d’une visite de sensibilisation sur la hausse des prix des produits de consommation, on a eu à faire le tour des industries et cette question a été soulevée par une des sociétés qui voulait déjà augmenter le prix compte tenu de la cherté des produits, mais on les a suppliés de ne pas le faire’’.
Cependant, indique le président de l’ADDC-Wadata, les causes de cette augmentation sont à chercher bien avant le mois d’août.
‘’Cette hausse des prix a commencé depuis 2021 avec le début de la crise ukrainienne ralentissant ainsi considérablement les offres des produits laitiers auxquelles vient s’ajouter la sécheresse qui existe déjà dans plusieurs pays producteurs de lait’’ a-t-il précisé.
Par conséquent, a fait remarquer le président de l’ADDC, ‘’le prix du lait a presque doublé en un rien de temps et malheureusement, si on ne fait pas attention, ça risquerai d’augmenter davantage’’.
Actuellement, ‘’la hausse a atteint un certain niveau où tous les consommateurs sont en train de la sentir, et d’ailleurs il y a ceux qui ont déjà abandonné la consommation de certains produits laitiers industrialisés se tournant vers les produits locaux. Ceci est, par ailleurs, une bonne chose pour la production locale’’ a expliqué Mr Mahaman Nouri.
Il a, à cette occasion, rappelé que ‘’lors de la décision du gouvernement pour faire un abattement tarifaire du dédouanement sur certains produits, le lait fait malheureusement partie des produits qui n’ont pas bénéficié de cet abattement’’.
‘’Nous leur lançons par conséquent un appel pour revoir le cas des produits laitiers en termes de cet abattement tarifaire du dédouanement pour que le lait, qui est d’ailleurs un produit très important de façon globale et particulièrement pour les enfants, soit accessible’’ a-t-il lancé à l’endroit du gouvernement.
Pour Mahaman Nouri ‘’ nous faisons actuellement face à un problème d’approvisionnement avec, selon d’autres sources et des informations que nous avons reçues, une grande quantité de marchandises dont le lait est bloquée à Fada N’gourma (Burkina Faso) dans environ 300 camions pour des questions de sécurité. A cela s’ajoute le problème de hausse des prix au niveau mondial que nous vivons déjà’’.
Selon M. Nouri, en ce qui concerne la qualité‘’des produits laitiers liquides, industrialisés ici au Niger, la teneur en lait de tous ces produits reste à désirer même s’il y a des sociétés qui respectent les normes, il y en a beaucoup dont je ne citerai pas les noms qui doivent revoir leur cas avant de faire de cette augmentation de prix une exigence’’.
‘’Nous conseillons aux consommateurs de s’intéresser plus aux produits laitiers locaux, particulièrement le lait de vache frais ou de chamelle dont le litre se vend actuellement à environ 500f CFA en attendant, surtout avec la saison pluvieuse que nous vivons, les animaux produisent en quantité. C’est donc l’occasion de profiter pour faire la promotion de nos produits locaux d’origine animale’’ a-t-il conclu.
‘’Nous prenons les produits laitiers à 85f CFA l’unité avant pour les revendre à 100f à notre tour. Par contre, avec la hausse du prix depuis quelques semaines, nous prenons les produits à 110f à l’usine et revendre à 125f à notre tour’’ déclare, quant à lui, El hadj Moussa, propriétaire d’une alimentation à Niamey qui a souligné qu’ils n’ont pas de problème avec les clients, vue qu’ils sont déjà au courant de la situation.
Mr. Abdoulaye, consommateur, quant à lui, soutient que ‘’pour mes trois petits enfants, j’achetais les six sachets à 600f chaque soir à ma descente du boulot, faute de quoi ils vont passer toute la nuit à en réclamer. Depuis quelques semaines, les produits ont connu une augmentation de 25F, par conséquent, je dépense 750f au lieu de 600f’’.
‘’Cette augmentation de prix nous inquiète beaucoup car de nos jours les produits laitiers font partie des aliments préférés des enfants. Nous prions donc les sociétés de production ainsi que le gouvernement de bien vouloir revoir cette situation pour que ces produits reviennent à leurs prix initiaux’’ a-t-il souhaité.
ANP
Commentaires
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Quel cafard des toilettes !!!!