Campagne pour une relance économique inclusive en Afrique: la CADEV-Niger et le CDIR plaident pour un soutien aux jeunes entrepreneurs
Dans le cadre de la campagne pour une relance économique inclusive en Afrique, la CADEV-Niger avec le concours de Jubilée USA Network à travers Caritas Africa et en partenariat avec le Comité de Dialogue Intra et Interreligieux (CDIR-Niger), a initié une rencontre avec les associations religieuses, la société civile et les médias. L'objectif de ces rencontres d'informations et d'échanges est de susciter l'engagement de ces acteurs afin qu'ils puissent veiller à assurer une reprise économique juste et inclusive par un suivi de l'utilisation des Droits de tirage spéciaux (DTS) à travers un plaidoyer auprès des décideurs sur les véritables priorités des citoyens nigériens. A l'issue des rencontres, il a été formulé un plaidoyer auprès du gouvernement pour qu'il accorde une subvention financière aux jeunes entrepreneurs dont les activités ont été impactées par la pandémie de la Covid-19 et qui continuent de pâtir du choc des crises multiples actuelles.
La Campagne pour une relance économique inclusive en Afrique, «Débloquer le financement des droits de tirage spéciaux (DTS) : vers une relance économique juste et inclusive en Afrique», a démarré le 26 avril 2022, simultanément au Ghana, au Sénégal, au Libéria, au Nigéria, en Afrique du Sud, au Kenya, en République Démocratique du Congo (RDC), en Zambie, au Zimbabwé, au Mozambique et Niger.
Lors du lancement de la campagne au Niger qui s'est traduite avec une série de rencontre avec les associations religieuses, la société civile et les médias, le Secrétaire exécutif national de CADEV-Niger, M. Clément Anatovi, a situé le contexte dans lequel s'inscrit cette campagne ainsi que ses principaux objectifs. "Les pays d'Afrique subsaharienne sont confrontés aux effets conjugués de la COVID-19 et des phénomènes climatiques extrêmes. Ces effets ont été exacerbés par les crises économiques découlant du conflit entre la Russie et l'Ukraine, notamment l'insécurité alimentaire croissante, l'augmentation de la dette, la hausse des coûts de l'énergie notamment les pénuries de carburant qui en découlent, ainsi que les restrictions budgétaires pour ne citer que ceux-là", a-t-il indiqué. C'est pourquoi, a indiqué le Secrétaire exécutif national de CADEV-Niger, "aujourd'hui plus que jamais, les Droits de tirage spéciaux (DTS) constituent un instrument financier international et une ressource essentiels que les pays à revenu faible ou intermédiaire peuvent utiliser pour faire face aux conséquences directes et indirectes de ces crises multiples et simultanées".
Il faut aussi rappeler que dans le cadre de cette reprise, le G7 et le G20 se sont tous deux engagés à réacheminer 100 milliards de dollars des nouvelles allocations de DTS pour soutenir les pays à faible revenu et les pays vulnérables à revenu intermédiaire. La Grande-Bretagne, le Canada, la France et les États-Unis se sont engagés à canaliser 20 % de leurs DTS pour contribuer aux efforts de redressement des pays pauvres. Mais il faut faire beaucoup plus. "En réacheminant les DTS par le biais du Fonds Monétaire International (FMI), ou d'un autre canal approprié, ces fonds aideront les pays non seulement à répondre à ces crises convergentes, mais aussi à fournir l'assurance que les fonds seront utilisés de manière efficace et transparente, et qu'ils seront remboursés", a souligné M. Anatovi.
C'est ainsi que cette campagne, qui s'inscrit également dans le cadre de l'appel lancé par l'Eglise aux pays riches à faire preuve d'équité et de justice sociale en réaffectant leurs DTS, dont ils n'ont pas vraiment besoin, à des pays qui ont désespérément besoin d'un financement de crise salvateur, vise à susciter l'engament des différents acteurs notamment les institutions basées sur la foi, les associations de la société civile ainsi que les médias à suivre avec diligence l'utilisation des allocations des DTS en Afrique aux fins prévues, et demanderont des comptes aux gouvernements.
Soutien aux jeunes entrepreneurs pour la relance de leurs activités
La série de rencontres organisés par le CADEV-Niger en collaboration avec le CDIR-Niger ont donc permis de Objectifs assignés à cette campagne sensibiliser les différents acteurs sur le fait que les DTS sont un instrument financier essentiel pour faciliter une relance juste et inclusive dans une réalité post COVID 19; de partager avec eux la position des organisations confessionnelles en Afrique avec les acteurs aux niveaux national, régional, continental et international et, enfin, d'encourager les acteurs de la société civile et les médias à suivre l'utilisation des DTS et à engager un dialogue avec les décideurs sur les priorités des citoyens. "Il s’agit pour nous, de nous informer, de comprendre, d’analyser dans notre contexte nigérien et enfin, d’agir selon notre discernement et la déontologie", a indiqué M. Clément Anatovi, Secrétaire exécutif national de CADEV-Niger.
C'est pourquoi, les participants ont formulé un plaidoyer auprès du gouvernement pour que, dans le cadre de l'utilisation des 30 milliards de francs CFA levées par le Niger au titre des DTS du FMI qu'une subvention à hauteur de 500.000FCFA soit accordée à au moins 500 femmes et jeunes au niveau de l’ensemble des huit (8) régions du pays en leur octroyant au minimum 500.000 F CFA pour le redémarrage de leurs activités. Cet appui va leur permettre de relancer leurs activités qui ont durement impactées par la crise de la Covid-19 et qui continuent de pâtir des conséquences des crises et autres chocs endogènes et exogènes.
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