Zone des trois frontières: un chef de village assassiné et une embuscade contre un convoi de la Force conjointe du G5 Sahel
Le chef du village de Doumba, dans le département de Téra a été assassiné hier lundi 27 juin 2022 par des individus armés, ont rapporté des sources locales. Le même jour, un détachement nigérien de la Force conjointe du G5 Sahel (FC G5 Sahel) a été la cible d'une embuscade entre Wanzarbé et Tégué, toujours dans la région de Tillabéri, située aux frontières avec le Mali et le Burkina, dans la zone des trois frontières. Un climat d'insécurité qui amplifie la situation humanitaire dans la zone et pousse à la fermeture d'écoles.
Aucun bilan officiel de l'embuscade tendue en pleine journée contre les militaires nigériens n'est encore disponible au lendemain des faits même si certaines sources sécuritaires font état de plusieurs blessés et de véhicules détruits.
La multiplication de ces actes perpétrés par les Groupes armés terroristes (GAT) témoignent de la persistance de la dégradation de la situation sécuritaire dans cette zone frontalière où opèrent l'EIGS qui mène régulièrement des assassinats ciblés contre des leaders communautaires ainsi que des embuscades contre les positions des Forces de défense et de sécurité (FDS).
Une situation qui a poussé des milliers de personnes a abandonner leurs villages amplifiant ainsi les besoins humanitaires et provoquant la fermeture de centaines d'écoles et de centre de santé dans la région. Selon une dernière mise à jour de l'UNICEF au Niger, 687 écoles ont été fermées dans cette région à fin mai en raison du climat d'insécurité qui y règne.
Il y a quelques jours, le Président de la République Bazoum Mohamed a effectué une visite de terrain dans la zone où il a rencontré les personnes déplacées internes (PDIs) à qui il a donné l'assurance que des nouvelles mesures de renforcement du dispositif sécuritaire sont en train d'être prises pour leur permettre de regagner leurs villages et de reprendre leurs activités socioéconomiques.
La saison des pluies est en train de s'installer et plusieurs villages n'ont pu semer ce qui risque d'aggraver la situation alimentaire avec la crise que connait déjà le pays en raison de la mauvaise campagne agricole passée et dans des zones comme Tillabéri, les agissements des GAT qui obligent les populations à fuir leur champ de peur d'attaques meurtrières comme celles enregistrées l'année dernière dans plusieurs localités de la zone.
Ikali Dan Hadiza (actuniger.com)
Commentaires
la france est aux cot
Merci de nous le rappeler.