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atelier etude gestion des frontieres region du Sahel contexte Covid 19

 Le Palais des Congrès de  Niamey a abrité, mardi 28 septembre 2021, l’atelier de lancement d’une étude sur la gestion des frontières dans la région du Sahel dans le contexte de la Covid-19. L’initiative qui est  conjointement menée par l’Organisation internationale pour les Migrations (OIM) et l’Agence Japonaise de Coopération Internationale (JICA) vise à explorer  les points d’entrée pour renforcer la paix et la stabilité de la région du Sahel dans la gestion des frontières et aussi à identifier les interventions efficaces pour créer la confiance entre les communautés et les autorités nationales engagées dans le même domaine dans le contexte de la pandémie du Covid-19.

La cérémonie de l’ouverture de l’atelier de lancement s’est déroulée au Palais des Congrès de Niamey  le mardi 28 septembre 2021 en présence du représentant du Directeur de la surveillance territoire (DST), le commissaire de police Ismaël Hassane, la responsable de l’Unité de gestion des Frontières de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM Niger), Sophie Hoffmann, le représentant de l’Agence Japonaise de Coopération  Internationale (JICA), M.Obata Eihiko, ainsi que de plusieurs invités représentants les institutions nationales et organisations partenaires en charge des question sécuritaires et de la gestion des frontières.

Comprendre et identifier les nouveaux défis dans la gestion des frontières

Dans l’allocution qu’il a prononcée à cette occasion, le représentant de la DST, le commissaire Ismaël Hassane a rappelé le contexte de dégradation de la situation sécuritaire des pays du G5 Sahel dans lequel est apparu l’épidémie de la Covid-19 qui est venu s’ajouter aux immenses défis de la sous-région malgré les efforts constants des autorités. Il a en ce sens souligné l’impact de la crise sanitaire sur l’économie mondiale, les échanges commerciaux ainsi que la mobilité des personnes. « Cette situation, associée aux enjeux de sécurité et de sûreté au Sahel le long des frontières, rend encore plus important le soutien des autorités nationales dans la mise en place de mesures permettant de gérer correctement le mouvement des personnes à la frontière », a ajouté le commissaire Ismaël Hassane qui s’est félicité, au nom des autorités, de cette initiative de l’OIM Niger et de la JICA, qui « nous permettra de comprendre les défis et besoins de soutien à la gestion des frontières dans la région du Sahel dans ce contexte sans précédent ».

Pour le représentant de la DST, « les facettes multidimensionnelles de l'étude nécessitent la participation de tous les acteurs œuvrant à la frontière et au niveau central ». Ainsi, a-t-il fait savoir, sur une période d'une semaine, une équipe d'enquêteurs sera déployé dans huit régions du pays afin de s'entretenir avec les autorités nationales, régionales, les populations et représentants de la société civile pour saisir les effets complexes de la pandémie sur le commerce, les flux migratoires, la sécurité entre autres. «La sécurité d'un pays dépend en grande partie de la sécurité et d'une bonne gestion de ses frontières », n’a pas manqué de relever le commissaire de police Ismaël Hassane qui a saisi l’occasion pour demander aux membres de l’équipe en charge de l’étude, de participer de manière active à la mission qui leur est ainsi confiée. « Je suis alors convaincu que les conclusions l'étude permettront de comprendre avec plus de précisions les impacts et conséquence de la pandémie sur le contrôle et de la surveillance du territoire au niveau central et déconcentré », a enfin conclu le Représentant de la DST, qui a aussi tenu à remercier la JICA et l’OIM Niger pour cet important appui au gouvernement du Niger en général et plus particulièrement à la Police Nationale dans son mandat de surveillance ce du territoire, de contrôle et de gestion des frontières.

Accompagner les autorités nationales pour une migration sûre et ordonnée

La responsable de l’Unité de gestion des frontières de l’OIM Niger, Sophie Hoffmann, a aussi entamé son intervention en soulignant que la pandémie de Covid-19 marque indéniablement un tournant pour la santé publique et l’ économie mondiale avec les bouleversements économiques et sociaux indélébiles qu’elle a provoquée dans le monde entier. En effet, a-t-elle relevé,  des dizaines de millions de personnes ont basculé dans l‘extrême pauvreté, les chaines d'approvisionnement internationales ont été perturbées, des grandes et petites entreprises  ainsi que le secteur privé en général ont été mis à rude épreuve alors que l'accès aux biens et aux aliments est devenu plus difficile et la mobilité a été restreinte pour des millions de personnes.

« Pour les migrants, a mis en exergue Sophie Hoffmann, la vulnérabilité est d’autant décuplée ». En effet, « en raison de la fermeture de nombreuses frontières, des situations de migrants coincés dans les pays d'accueil ou de transit, avec un accès limité à la nourriture, au logement et aux services essentiels ont été malheureusement observées », a indiqué la responsable à l’OIM Niger qui a aussi mis en avant, « les restrictions de voyage, les fermetures de frontières et les états d'urgence mis en place ont poussé certains à recourir à des moyens de transport ou de passage irréguliers et encore plus dangereux ». Dans le même temps, a-t-elle ajouté, les groupes et organisations criminels ont trouvé un espace pour prospérer dans ce contexte. « Les frontières étant soumises à des mesures de contrôle strictes, combinées à la perte des moyens de subsistance et aux restrictions de mouvement, ont créé un terreau fertile pour les trafiquants qui sont parvenus à recruter des clients ou futures victimes dans les communautés locales, et permis au marché noir et au crime organisé de prospérer », a relevé Sophie Hoffmann pour qui, « face a ces situations multi-facteurs, les forces de défense et de sécurité sont plus que jamais en première ligne de la riposte, puisqu’elles se sont vues confiées un rôle crucial dans la réponse à la pandémie, en particulier lorsqu’elles travaillent le long des frontières ».

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« Le long des frontières, les forces de défense et de sécurité et acteurs de la gestion des frontières en général sont confrontées à des événements qui exigent d'elles des performances supérieures, souvent dans des circonstances instables. Les acteurs de la gestion des frontières, avec un accent particulier sur les agents de la DST, travaillent en tant qu'acteurs de première ligne et font face à un risque accru d'exposition, aux maladies tout d’abord puisqu’elles sont le premier contact de tout voyageur entrant au Niger, mais aussi aux nouveaux modus operandi des groupes armés et réseaux de criminalité organisée. Dans plusieurs cas, les agents aux frontières se retrouvent souvent face à de nouveaux défis, auxquels ils ont dû répondre, malgré l'absence de procédures claires établies avec les services de santé, de formations, de matériel EPI ou de solutions toutes faites pour y faire face ».

Selon la responsable de l’Unité de gestion des frontières de l’OIM Niger, en tant qu'agence des Nations Unies pour les migrations, l’OIM vise à promouvoir une migration à la fois humaine et ordonnée dans l'intérêt de tous. Pour ce faire, elle fournit des services et des conseils aux gouvernements et aux migrants. « L'approche de l'OIM en matière de préparation et de réponse aux épidémies et futures menaces pour la sureté et la sécurité est ancrée dans le cadre de gestion de la santé, des frontières et de la mobilité (HBMM) de I'OIM » a poursuivi Sophie Hoffmann, rappelant à l’occasion qu’au Sahel, la pandémie de COVID-19 a contribué à exacerber les défis préexistants de la région. « Seulement, les conséquences, tant a court qu'a long terme, de cette pandémie sont moins bien comprises », a-t-elle admis.

 C'est pour cette raison que l'Unité de gestion des frontières de I'OIM, grâce au soutien financier de l'Agence japonaise de coopération internationale (JICA), a commandité une étude sur la gestion des frontières dans le contexte de pandémie mondiale. Cette étude, qui sera mise en œuvre dans toute l'Afrique de l'Ouest et du Centre, vise à mieux comprendre comment la pandémie de COVID-19 a impacté la gestion et la sécurité des frontières dans la région. Selon  les détails données par Sophie Hoffmann, l’étude qui est mise en œuvre au niveau national, régional et local, facilitera le développement d'approches et définira avec plus de justesse les besoins et ressources les mieux adaptés pour répondre aux défis le long des frontières. « Les conclusions de l’étude permettront de mieux répondre aux besoins à court et à long terme, et permettront de développer des approches bien adaptées aux dynamiques, besoins et cadres juridiques locaux et régionaux », a déclaré la responsable de l’Unité de gestion des frontières de l’OIM Niger.

Soutenir le développement des ressources humaines et les institutions africaines

En prenant la parole, le Représentant Résident de la JICA au Niger a tout d’abord, fait part de tout son plaisir à participer  aujourd'hui à cet atelier de lancement de sur la gestion des frontières dans la région du Sahel dans le contexte de la Covid-19 dont il a tenu à situer le contexte. Selon M. Obata Eihiko a en ce sens rappelé que le gouvernement japonais organise tous les 3 ans la « Conférence Internationale de Tokyo sur le Développement de l’Afrique (TICAD) ». Lors de la dernière Conférence (TICAD 7) qui s’est tenue en août 2019, le Premier ministre du Japon a annoncé l’initiative NAPSA « Nouvelle Approche pour la Paix et la Stabilité en Afrique », afin de  « soutenir le développement des ressources humaines et le renforcement des institutions et organisations associés dans les pays africains ».

C’est dans ce cadre et en prélude de la TICAD 8 qui se tiendra l'année prochaine en Tunisie, a expliqué le Représentant résident de la JICA au Niger,  que la JICA a décidé de mettre en œuvre un projet d’étude en collaboration avec l’OIM, qui a une expertise et une vaste expérience en matière de gestion des frontières dans la région du Sahel, pour une réalisation efficace des projets ou des programmes futurs.

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« Pour les pays du G5 Sahel confronté aux risques récurrents de sécurité, nous avons compris que le renforcement du capital humain et des institutions pour la gestion des frontières, ainsi que la collaboration étroite des communautés et des autorités en charge de la sécurité sont particulièrement nécessaires pour la paix et la stabilité dans la région mais aussi pour la prévention de l‘épidémie des maladies infectieuses transfrontalières tel que la COVID-19. Pour atteindre ces objectifs, la JICA a financé ce projet d’étude afin de comprendre quel genre d’activités ou d’efforts sont efficaces, quels sont les écarts et les besoins réels sur le terrain et comment les autorités et les communautés pourraient être résilientes ».

En conclusion de son intervention, M. Obata Eihiko a émis l’espoir que les résultats, enseignements et les recommandations de ce projet soient utiles pour tous les acteurs et partenaires qui sont engagés dans la gestion des frontières et le soutien à la paix et à la stabilité des pays du Sahel. C’est pourquoi, il a aussi émis le souhait de voir les résultats finaux de ce projet partagés.

Un Projet régional au bénéficie des autorités, des institutions et des communautés

atelier etude gestion des frontieres region du Sahel contexte Covid 19 BIS1

Après la cérémonie officielle de lancement de l’étude, les travaux de l’atelier ont débuté avec l’explication du contenu et de  la méthodologie de l’étude dont  le premier objectif est de comprendre les défis et les besoins de soutien à la gestion des frontières dans la région du Sahel dans le contexte de la COVID -19  avec comme résultat attendu, la prise de conscience par les autorités chargées de l'immigration et de la gestion des frontières et les partenaires internationaux des défis et des besoins en matière de soutien à la gestion des frontières dans la région du Sahel dans le contexte de la COVID-19. Le second objectif est d’identifier les interventions efficaces pour renforcer les capacités des autorités nationales en matière de gestion des frontières afin de renforcer les capacités des services et agents de police en charge de la gestion des frontières grâce au développement de modules de formation. Enfin, le dernier objectif  est d’identifier les interventions efficaces pour renforcer les capacités des autorités nationales en matière de gestion des frontières afin  de disposer des modèles efficaces d'engagement communautaire et de renforcement de la confiance entre communautés et autorités par le biais d’activités pilotes au Niger.

Il convient de noter que cette étude rentre dans le cadre du Projet initié par le bureau de l’OIM en Afrique de l’Ouest (WCA) et la JICA  dont la période de mise en œuvre va du 1er mai 2021 au  31 mars 2022. D’un cout global de 1.990.370 USD  dont 633.500 de l’OIM Niger, le Projet couvre les 5 pays du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad) ainsi que le Sénégal. Au Niger, il va principalement bénéficier aux autorités sanitaires et de sécurité aux frontières ainsi qu’aux communautés frontalières

atelier etude gestion des frontieres region du Sahel contexte Covid 19 BIS

A.K.Moumouni (actuniger.com)



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TOTO A DIT
3 années ya
De la diatribe de Florence Parly contre la vitrine politique malienne, Dr CHOGUEL MA
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TOTO A DIT
3 années ya
De la diatribe de Florence Parly contre la vitrine politique malienne, Dr CHOGUEL MA
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TOTO A DIT
3 années ya
Suite 2
Et, au Mali, diplomatie ou pas, les personnes bien
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TOTO A DIT
3 années ya
Suite 3 et fin
La 5
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