BARKHANE : Dans la région de Tillabéri, deux lieutenants français et nigérien dirigent conjointement une opération militaire
Fin juillet 2020, sur une base opérationnelle avancée temporaire (BOAT) au cœur de la région de Tillabéri, le lieutenant Bertrand du sous-groupement tactique désert (SGTD) « orange » et le sous-lieutenant Halidou, chef de section au sein d’une compagnie spéciale d’intervention (CSI) des forces armées nigériennes (FAN) racontent leur expérience en binôme au cours d’une opération conjointe de leurs unités et les plus-values de cette coopération qui s’inscrit dans le cadre du partenariat au combat.
Lieutenant Bertrand, quels sont vos impressions après cette première opération en partenariat avec les forces armées nigériennes ?
Dès le début de l’opération, nous avons travaillé main dans la main avec les Nigériens, les groupes et les équipes étant mixés jusqu’au plus bas niveau, ceci nous a permis de compter sur les Nigériens et leur connaissance du terrain, de la culture et de la population dans ce milieu particulier. Nous avons pu leur apporter nos compétences notamment en tactique et technique. En travaillant ensemble, les Nigériens nous ont aussi conseillé lors de prises de décision car ils ont le sens du terrain. Il est très facile de leur faire confiance car ils savent où aller et comment y aller. Lors des prises de contact avec la population, les échanges sont grandement facilités grâce à leur connaissance de la langue locale et des dialectes. Ce partenariat a été très fructueux pour les deux parties françaises et nigériennes professionnellement et personnellement parlant.
Quel a été votre meilleur moment avec les FAN ?
Avec ma section, nous avons beaucoup échangé lorsque nous étions en BOAT, que ce soit sur la culture des Nigériens, les opérations, le terrain, mais aussi sur leur nourriture ou la nôtre. Ce sont des moments uniques et propres aux opérations que mes hommes et moi, avons particulièrement appréciés.
Lieutenant Halidou, comment avez-vous appréhendé le fait de travailler avec la force Barkhane notamment en binôme tactique ?
Il s’agit de la première fois que je travaille avec les Français. J’étais très heureux de pouvoir échanger avec eux sur cette opération car je crois en l’échange de compétences et l’apprentissage permanent. Travailler avec une force étrangère est toujours bénéfique pour les deux parties. Nous avons été très bien intégrés dès le début de l’opération notamment en binôme avec le LTN Bertrand. Nous avons pu nettement progresser concernant la mise en place de nos missions avec les éléments tactiques appris par la force Barkhane. Les Français ont fait appel à nous à tous les niveaux, tactiques et culturels, ce qui nous a permis de rendre ce partenariat très interactif et intéressant.
Quel a été votre meilleur moment avec les Français de la force Barkhane ?
J’ai beaucoup apprécié leur volonté de vouloir apprendre notre culture et notre langue afin de s’adapter le mieux possible à la culture et la population de notre pays. Ils venaient souvent me voir pour me demander de traduire des éléments de langue française en langue nigérienne.
L’opération conjointe qui s’est tenue à la fin du mois de juillet dernier, aura permis aux deux parties, française et nigérienne, de travailler de concert sur le terrain. Ces échanges de compétences, concrétisent les actions conduites dans le cadre du partenariat militaire opérationnel, contribuent à la bonne réalisation de toutes les missions tactiques et créent une vraie dynamique.
Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération BARKHANE a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger, et Tchad. Elle regroupe environ 5 100 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.
Sources : État-major des armées
Commentaires
N'oublies pas que ce dit lieutenant porteur d'eau, a fr
Allez sur le terrain avec ses hommes et vous verrez s'il s'agit d'un pique-nique.
N'oublies pas que ce dit lieutenant porteur d'eau, a fr
Il a trois jeunes fr
De 2011
Jusqu
Son ancien professeur Seydou Fofana commun
Le Pr