Diffa : 11 otages libérés des mains de Boko Haram par les FDS
Les Forces de défense et de sécurité (FDS) en opération dans la région de Diffa viennent de libérer 11 otages des mains de Boko Haram dans la région de Diffa où les enlèvements de personnes avec demande de rançon a pris ont pris une tournure assez inquiétante ces derniers temps.
Les onze (11) otages libérés parmi lesquels femmes et enfants, ont été présentés aux autorités locales et régionales au cours d’une cérémonie assez sobre le samedi 15 Août à Diffa. Ils ont été enlevés il y a quelques jours dans la commune de Gueskérou et selon les sources locales, ils ont été libérés par les soldats nigériens de la Force mixte multinationale (FMN) au cours d’une opération dans les environs de la partie nigériane du village frontalier de Allaa, qui relève du secteur 4 de la Force sous-régionale. Au cours de l’assaut, plusieurs ravisseurs ont été neutralisés et l’armée a récupéré du matériel dont des fusils de guerre, des munitions ainsi que des stupéfiants. La cache des preneurs d’otages a également été détruite.
Un business très lucratif dans une certaine indifférence
Les enlèvements de personnes avec demande de paiement rançon ont pris une tournure inquiétante ces derniers temps dans la région de Diffa. Il ne se passe désormais plus un jour sans qu’on assiste, dans une certaine indifférence, à ces enlèvements par des présumés membres de Boko Haram qui arrivent, malgré l’état d’urgence et surtout le couvre-feu en vigueur depuis 2015, à s’infiltrer dans les villages et parfois même dans les grandes localités comme c’est le cas à N’guigmi. Dans la nuit du12 au 13 Août dernier, par exemple, des ravisseurs ont ainsi tué une personne près de Kimegana, à sept 7 kms au sud-est de N'Guigmi, où ils ont également enlevés une dizaine de personnes dont un fonctionnaire de l'État et sa fille. Des otages qui rejoignent la quarantaine de personnes enlevées depuis le début de ce mois d’août à Garin Wanzam, Kabelawa; Djakiméa; Nguigmi ou Kolo Manga.
Un business très lucratif auxquels s’adonnent Boko Haram et parfois des bandits qui profitent de l’occasion, et qui pousse les populations déjà meurtries par les conséquences socioéconomiques de la crise sécuritaire à quitter leurs villages, pour celles qui sont encore restées sur place, ce qui amplifie encore l’autre crise humanitaire qui affecte également la région.
Ikali (actuniger.com)
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