Media/Justice : la journaliste Samira Sabou obtient un non-lieu pour infraction non constituée
Le délibéré du procès de la journaliste et blogeuse Samira Sabou est tombé ce mardi 28 juillet 2020. Poursuivie pour « diffamation par voie électronique » sur plainte du fils et directeur de cabinet adjoint du Président de la République, le tribunal de grande instance de Niamey a estimé que l’infraction est « non constituée » et a prononcé un non-lieu en sa faveur. Samira Sabou peut donc sortir de prison où elle a passé près de 50 jours en détention.
C’est le mardi 14 juillet dernier que la journaliste et bloggeuse a comparu au Tribunal de Grande Instance hors classe de Niamey et l’affaire a été placée en délibéré pour ce mardi 28 juillet 2020. Dès les premières heures de la journée, ses proches, confrères soutiens et plusieurs acteurs de la société civile se sont massés au Palais de justice de Niamey pour attendre le très attendu verdict de cette affaire assez médiatisée. C’est donc avec un ouf de soulagement qu’ils ont pris connaissance du verdict qui s’est traduit par un non-lieu car selon le juge en charge du dossier, « l’infraction est non constitué ». La journaliste Samira Sabou est donc désormais libre après avoir passé 48 jours à la prison civile de Niamey.
En détention depuis le 10 juin dernier, Samira Sabou était poursuivie pour « diffamation par voie électronique » sur plainte du directeur de cabinet adjoint et fils du président de la République, Sani Issoufou Mahamadou dit « Abba », suite à une publication sur Facebook relativement à l’affaire de l’audit du ministère de la Défense nationale. Lors de son procès, le parquet a requis une peine d’un mois et une semaine de prison ferme ainsi qu’une amende d’un million de franc CFA. De son coté, l’avocat du plaignant a demandé une somme de 5 millions en réparation du préjudice subit par son client.
A défaut d’un appel du procureur, l’affaire qui a fait couler beaucoup d’encre tire donc son épilogue sur son aspect judiciaire. Ce verdict en faveur de la journaliste et bloggeuse conforte les associations de défense des droits humains et libertés publiques surtout internationales qui se sont fortement mobilisés en sa faveur et pour qui ce dénouement sonne comme une victoire.
A.Y.B (actuniger.com)
Commentaires
Mais il faut que les journalistes evitent de publier les informations sans preuves.
Muma mu daina zargi Ba hujja.
Shame
Jai malheureusement vu des pleurnichements de la part des proches de la journaliste. Je ne comprends pas. Si vous acceptez son combat alors sachez qu'elle bravera encore plus d'adversite. Soutenez avec la dignite et non des lamentations.