Sécurité : souriez, vous êtes filmés !
Le Centre de vidéosurveillance de la police nationale est désormais pleinement opérationnel avec la réception par le ministre de l’Intérieur, ce mercredi 17 juin 2020, de l’annexe de supervision du système installée à Niamey. Avec ce système moderne, la police nationale renforce ses capacités destinées à mieux garantir la sécurité des personnes et des biens à Niamey, où le banditisme et la criminalité ne cesse de prendre une ampleur inquiétante ces derniers temps. A condition de pouvoir veiller au respect des libertés publiques, garanties pour les citoyens par la constitution.
Le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Bazoum Mohamed, a réceptionné ce mercredi 17 juin 2020, l’annexe de supervision du Centre de vidéosurveillance de la Police nationale. Installé dans les locaux « de la mère des ministères », ce centre constitue la clé de voûte du nouveau système moderne de contrôle et de surveillance que la Direction générale de la police nationale (DGPN) a entamé la mise en œuvre depuis quelques années. Pour rappel, en juillet 2019, à la veille du Sommet extraordinaire de l’Union africaine (UA), un centre de vidéoconférence a été inauguré à Niamey avec la mise en place de plusieurs caméras dans les principaux carrefours stratégiques de la capitale.
Avec la réception et la mise en service de l’annexe de supervision, le système est donc désormais et véritablement opérationnel. A l’instar des autres villes modernes du continent, Niamey se dote ainsi de son propre système de vidéosurveillance, ce qui viendra indiscutablement renforcer les capacités opérationnelles de la Police nationale, et par la même occasion des autres Forces de sécurité intérieur (FSI), dans leurs missions de sécurisation des personnes et des biens. Avec la dynamique démographique et surtout de modernisation que connait la première ville du pays, c’est qu’il était grand temps, le moins que l’on puisse dire, que Niamey se dote d’un tel système. D’autant que, conséquence justement de cette urbanisation galopante, la criminalité et le banditisme ne cessent de prendre des proportions inquiétantes dans la ville avec, ces derniers temps, la multiplication des agressions avec armes blanches, vols à domicile ou à l’arraché ainsi que des meurtres avec armes de pointe et mêmes des assassinats ciblés et prémédités. Des tendances lourdes qui accompagnent tout développement urbain et qui, particulièrement pour le cas de notre pays, viennent s’ajouter aux menaces sécuritaires engendrées par la montée en puissance du terrorisme ambiant comme c’est le cas dans toute les grandes villes de la sous-région.
Il reste que, aussi utile que soit ce nouveau système de surveillance pour le renforcement des capacités opérationnels des Forces de défense et de sécurité (FDS), la Police nationale qui en assure la gestion, doit davantage multiplier sa présence surtout dans les quartiers périphériques et les autres zones de non-droits où les malfaiteurs règnent en maître. Surtout, et pour une meilleure appropriation par la population afin qu’elle collabore le mieux avec les forces de sécurité, l’Etat doit assurer les conditions pour que la population participe pleinement à cet effort de sécurisation de la capitale, en faisant le maximum pour que les investissements consentis à cet effet ne soit pas détourné à d’autres fins. En un mot comme en milles, il faut faire en sorte de garantir que cette vidéosurveillance, n’empiétera en rien sur les libertés publiques. C’est tout l’enjeu du moment, en attendant de généraliser ce système de vidéoconférence dans les autres villes du pays, où le besoin se fera nécessairement sentir, au gré de l’évolution du pays et particulièrement de ses principaux centres urbains.
A.Y.B (actuniger.com)
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