L'UNICEF condamne vigoureusement tous les actes de violence commis contre des enfants
L'UNICEF a été horrifié par les sévices dont des enfants ont été victimes dans la région de Diffa. Nous sommes particulièrement troublés par les images qui nous sont parvenues et qui montrent des enfants qui ont été atrocement maltraités, voire torturés.
Le même type de violence peut exister ailleurs mais qu'elle peut être dissimulée des regards ou tolérée par des normes sociales et culturelles. L'UNICEF condamne vigoureusement tous les actes de violence commis contre des enfants, où que ce soit.
Nous demandons aux autorités de mener une enquête minutieuse, de veiller à ce que les auteurs de ces actes odieux soient traduits en justice et de s'investir davantage pour prévenir ces genres de pratiques qui affectent le développement et le bien-être des enfants du Niger. Aucune violence à l'encontre des enfants ne peut se justifier en tout temps et en tout lieu. Nous remercions les autorités au niveau régional pour les actions et les mesures déjà prises à ce jour et celles en perspective.
La Convention des Nations Unies relative aux droits de l'enfant garantit le droit, pour les enfants, d'être protégés contre "toute forme de violence, d'atteinte ou de brutalités physiques ou mentales, d'abandon ou de négligence, de mauvais traitements ou d'exploitation".
Le Niger a marqué son engagement à mettre en œuvre les droits de l'enfant en ratifiant la Convention Relative aux Droits de l'Enfant et ses protocoles additionnels. Le code pénal prévoit des peines aggravantes pour les coups, blessures ou violences à l'endroit d'un enfant
Nous avons tous été enfants. Nous avons tous cela en commun. Beaucoup d'entre nous ont des enfants ou sont impliqués dans la vie des enfants d'une manière ou d'une autre.
Nous voulons que les enfants puissent grandir en étant heureux, en bonne santé, forts et productifs. Alors que nous allons célébrer la Journée de l'Enfant Africain, le 16 juin prochain, la prévention des violences sur les enfants demeure plus que jamais une priorité. Nous demandons à toutes les parties prenantes de ne ménager aucun effort pour soutenir le plein épanouissement de chaque enfant, y compris la promotion de son éducation, particulièrement les plus défavorisés et exposés aux abus et à la violence.
Les enfants sont à la fois le présent et le futur. Ils représentent la prochaine génération de parents, enseignants, médecins, policiers, juges, responsables communautaires, responsables religieux, politiciens et décideurs. La manière dont nous traitons la violence touchant les enfants aujourd'hui aura des conséquences directes sur les familles et sociétés futures et la consolidation d'une paix durable. Nous devons préserver l'intégrité des enfants aujourd'hui et dans le futur.
La violence n'est pas inévitable, on peut la prévenir si nous refusons qu'elle reste dans l'ombre. Il est possible de briser le cycle de la violence envers les enfants, et il est impératif, au nom de la morale et des droits de l'homme, d'agir maintenant. Nous pouvons prévenir la violence et nous pouvons commencer aujourd'hui.
La violence envers les enfants ne peut plus être tolérée et ne peut être éliminée que grâce aux efforts collectifs de tous, à tous les niveaux. L'UNICEF réitère son engagement et sa disponibilité à accompagner le gouvernement du Niger dans ses efforts de promotion et de protection des droits de l'enfant."