Insécurité : une vingtaine de civils assassinés par des individus armés dans la commune d’Anzourou (Tillabéri)
Une vingtaine de civils ont été tués samedi 9 mai par des individus armés dans plusieurs villages de la commune d’Anzourou, dans la région de Tillabéri. Selon des sources locales, les assaillants sont venus à moto et ont également intimé l’ordre aux populations de déguerpir les lieux.
C’est à un véritable massacre qu’ont assisté les populations des villages de Gadabo, Zibane Koira Zeina et Zibane Koira Teguio en plein mois de Ramadan. Selon les nombreux témoignages des habitants de ces villages de la commune d’Anzourou, des individus armés ont fait irruption aux environs de 16h00 dans ces localités et se sont livrés à un véritable massacre des populations dont beaucoup de jeunes. Les assaillants sont venus à bord de motos, pourtant interdites de circulation dans la zone et ont pris tout leurs temps pour visiter plusieurs villages où ils ont commis leurs forfaits. A plusieurs endroits, indiquent les mêmes sources, ils ont même ordonné aux populations de déguerpir sous peine de subir le même sort dans les jours à venir. Déjà, plusieurs villages commencent à se vider de leurs habitants suite aux menaces, d’autant que ça fait des semaines que des individus armés circulent dans la zone, qui n’est pas loin de la frontière avec le Mali.
Aucune information officielle n’a encore fait cas de ce massacre qui fait déjà le tour des réseaux sociaux avec les nombreux témoignages des populations locales. La situation dans cette zone, placée en état d’urgence, ne cesse de se dégrader malgré l’important dispositif militaire déployé pour contenir les assauts des groupes terroristes, principalement l’Etat islamique au grand Sahara (EIGS), qui opèrent dans la zone dite des trois frontières (Niger, Mali et Burkina). Cette situation d’insécurité ambiante n’est pas nouvelle dans la zone car à plusieurs reprises, des attaques ont été perpétrées contre des positions militaires et surtout contre des civils notamment des notables locaux. Un temps, la situation s’est un peu calmée et les populations qui ont quitté certains villages ont commencé à y retourner. Avec ce regain de violences et de massacres, le climat d’insécurité prend de nouvelles proportions et, dans la zone, certains s’inquiètent des risques que cela engendre des violences inter-communautaires ainsi qu’une dégradation de la situation humanitaire déjà critique.
Ikali (actuniger.com)
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