Insécurité : une douzaine de soldats tués dans une nouvelle attaque à Ayerou (Tillabéri)
Selon un bilan provisoire, au moins douze (12) soldats dont 10 gardes et 02 gendarmes ont été tués et plusieurs autres blessés au cours d’une nouvelle attaque ce jeudi 12 mars 2020, dans l’après-midi à Ayerou, à 180 kilomètres au nord de Niamey, pas très loin de la frontière avec le Mali. Selon nos sources, c’est le camp de la Garde nationale du Niger (GNN) de Tabareybarey, à coté de la ville, qui a été la cible d’un assaut par des individus armés venus à bord de motos. Les combats ont été violents et les Forces de défense et de sécurité (FDS) se sont vaillamment défendus, avec notamment le renfort des éléments de la gendarmerie nationale. L’intervention de la force Barkhane a permit de contenir l’assaut selon le ministre de l’Intérieur qui n’a pas encore communiqué le bilan officiel de l’attaque. Le ministre de l’Intérieur a toutefois félicité dans un post, les FDS ainsi que la force Barkhane dont « l’action a été remarquable ».
« Mes condoléances à la Garde nationale et à la Gendarmerie nationale ainsi qu’aux familles des hommes tombés sur le champ d’honneur à Ayorou. Prompt rétablissement aux blessés.Félicitations aux FDS du Niger et à la force Barkhane dont la coopération a donné aujourd’hui un résultat prodigieux du côté d’Ayorou. L’action de Barkhane contre les terroristes a été remarquable ». Mohamed Bazoum, ministre d’Etat en charge de l’Intérieur et de la sécurité publique
Ce n’est pas la première fois que la localité d’Ayerou est la cible d’attaques terroristes. Ce département de la région de Tillabéri a connu plusieurs attaques du même genre depuis le début de la crise malienne. Le 21 octobre 2017, au moins 13 gendarmes ont été tués et 5 autres blessés dans une attaque menée aux premières de la journée par des individus armés. Tout récemment, en début du mois de mars, deux policiers ont été tués dans une autre attaque terroriste qui a succédé à plusieurs autres ces derniers mois dans la zone.
Le département d’Ayerou, comme les autres départements de la région, est placé en état d’urgence depuis 2017. Malgré l’interdiction de la circulation des motos, plusieurs villages de la zone ont été dernièrement la cible d’attaques menées par des individus lourdement armés qui se réclament de plusieurs groupes terroristes actifs dans la zone des trois frontières (Niger-Mali-Burkina), notamment le groupe Etat islamique au grand Sahara (EIGS). En dépit de l’important dispositif militaire dans la région, la situation sécuritaire ne cesse de se dégrader avec des assassinats ciblés de notables ainsi que des attaques contre des positions des FDS par des individus armés. La veille, selon d’autres sources locales et sécuritaires, des individus armés ont mené une attaque contre un poste où sont stationnés des agents des eaux et forets à Patelegou, pas très loin du « Parc du W » et non loin du Burkina Faso. Aucun bilan officiel de l’attaque n’a encore été communiqué par le gouvernement mais des sources locales ont confié que l’assaut a été vaillamment repoussé par les soldats nigériens.
A.Y.B (actuniger.com)
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