Le DFID accorde à l'UNICEF un nouveau financement pour lutter contre la malnutrition infantile au Niger
En moyenne chaque année, 350 000 à 400 000 enfants de moins de cinq ans sont admis dans les programmes nutritionnels du pays.
Le Département britannique pour le développement international (DFID) soutient le programme de nutrition de l'UNICEF au Niger avec une contribution supplémentaire de 6,7 millions de dollars sur une période de deux ans. Cette nouvelle contribution soutiendra l'UNICEF et ses partenaires dans leurs efforts pour contribuer à réduire l'incidence de la malnutrition aiguë et à prévenir la mortalité des enfants souffrant de malnutrition aiguë sévère tout en renforçant les systèmes et la résilience dans les zones du Niger touchées par des situations d'urgence.
"Cette nouvelle contribution sera essentielle pour soutenir la mise en œuvre de notre programme dans les zones les plus touchées afin de protéger l'état nutritionnel des enfants à haut risque et de sauver la vie de ceux qui souffrent de malnutrition aiguë. Nous sommes profondément reconnaissants au gouvernement britannique de s'être de nouveau engagé envers les enfants du Niger", a déclaré Dr Félicité Tchibindat, Représentante de l'UNICEF au Niger.
L'appui se concentrera sur quatre régions - Zinder, Maradi, Tahoua, Tillaberi - où des niveaux élevés de malnutrition aiguë et/ou de conflits sont enregistrés. La récente enquête nationale sur la nutrition menée au Niger (août-septembre 2019) a montré que la situation nutritionnelle reste préoccupante dans le pays avec une prévalence de la malnutrition aiguë globale (MAG) de 10,7% et une prévalence de la malnutrition aiguë sévère (MAS) de 2,7%. Malgré les efforts récents, la prévalence et le fardeau de la malnutrition aiguë sévère restent extrêmement élevés. En moyenne chaque année, 350 000 à 400 000 enfants de moins de cinq ans sont admis dans des programmes nutritionnels au Niger.
"Des niveaux élevés de malnutrition ont des conséquences multidimensionnelles pour les enfants et auront un impact sur la résilience et le développement à long terme des ménages et des enfants, y compris des effets intergénérationnels. S'attaquer à la malnutrition est non seulement vital, mais il permet également de renforcer la résilience des communautés et des systèmes, de soutenir les objectifs de développement à long terme et d'améliorer le capital humain", explique Dr Tchibindat.
Grâce à ce financement, l'UNICEF assurera un traitement rapide et de qualité aux enfants souffrant de malnutrition aiguë sévère, intégrés dans les structures d'accueil et les services communautaires. L'UNICEF appuiera également la mise en œuvre d'une approche coordonnée et intégrée de lutte contre la malnutrition aiguë chez les enfants en garantissant un continuum de soins et de soutien nutritionnels aux enfants et aux mères. Un tel continuum de soins mettra un accent bien nécessaire sur la prévention, en particulier pour les enfants présentant un risque élevé de malnutrition aiguë, grâce à la fourniture d'un ensemble d'interventions nutritionnelles fondées sur des preuves et spécifiques au contexte.
En 2019, le soutien financier de DFID a permis à l'UNICEF de traiter plus de 157 000 enfants touchés par la malnutrition aiguë sévère dans le pays. Avec d'autres partenaires, il a également contribué à l'intensification de l'approche "PB-mères" dans la région de Maradi. Les mères et toutes les femmes en âge de procréer ont été formées à la mesure de la circonférence du bras de leurs enfants (MUAC) avec un bracelet à code couleur pour dépister et détecter la malnutrition et appliquer les pratiques d'alimentation appropriées pour les nourrissons et les jeunes enfants. Jusqu'à présent, 872 000 femmes ont été formées avec succès. Cette approche, mise en œuvre en partenariat avec ALIMA et le Programme alimentaire mondial (PAM), est l'un des moyens les plus prometteurs et les plus rentables pour le dépistage durable de la malnutrition au Niger.
Le soutien du DFID a été déterminant pour renforcer les capacités des agents de santé de la région de Zinder en matière de gestion des fournitures et des stocks. Il a également contribué à la prévention de la malnutrition en assurant la formation des volontaires communautaires de l'ICCM (Prise en charge intégrée des maladies de l'enfance au niveau communautaire) avec un ensemble de mesures préventives et promotionnelles axées sur l'alimentation du nourrisson et du jeune enfant.
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